dimanche 30 décembre 2012

Bilan 2012... qu'arrive au plus vite 2013!

Je me suis dit que je pourrais faire un petit bilan de mon année 2012 en terme de santé mentale. Mauvaise idée finalement... Pas une bonne chose pour mon moral... car 2012 se résume ainsi: j'ai essayé de me tenir la tête hors de l'eau, j'ai été très fatiguée et j'ai dû conjuguer avec la déprime.

Mais, en juillet, j'ai décidé qu'il était temps pour moi d'écrire, j'avais un besoin viscéral de me raconter, et ma visite chez la psy aux deux semaines ne suffisait plus. J'ai opté pour le blog, ce cher blog, pour son instantanéité, son absence de cadre, sa facilité... Et j'ai trouvé chaussure à mon pied car j'adore me raconter au fil des jours, y mettre tant mes réflexions que mes expériences, positives ou non. C'est devenu presque une deuxième nature. Et ça m'aide à mettre de l'ordre dans mes idées et dans mes émotions aussi. Et la cerise sur le sunday: je suis lue! Je ne sais pas nécessairement par qui, je ne sais pas non plus pourquoi, mais j'ai près de 1500 clics sur mon blog depuis ses débuts, il y 5 mois. Et ça me fait sentir moins seule... même si les commentaires ne se bousculent pas ;-)

 Et quand est-il de 2013? D'abord, 13 a toujours été mon chiffre chanceux! Alors, j'espère que la superstition tiendra! En fait, je suis très positive face à la nouvelle année qui débutera sous peu. Au cours des dernières semaines, j'ai fait en sorte que les prochains mois me tiennent occupée: travail (2 charges de cours à l'université), doctorat à venir, communication scientifique... j'ai tout ce qu'il me faut d'un point de vue professionnel. J'arrive à peine encore à y croire mais je semble être dans la bonne voie après le néant des 6 derniers mois. Et puis, il y a mes amours (mon conjoint et mes enfants) qui sont encore et toujours à mes côtés. Ils sont mon ancrage, ma base dont j'ai besoin pour avancer...

Oui, 2012 n'aura pas été facile mais 2013 semble beaucoup plus favorable... Et devant tant de positif, je dois demeurer moi-même positive, être capable de voir le verre à moitié plein, être celle qui saura profiter de ce que la vie m'apporte... Cela demeure un défi lorsqu'on est bipolaire et personnalité limite, bien que suivie et médicamentée. Mes démons me suivent et je dois négocier avec eux...

En terminant, les derniers jours ont été encourageants. J'ai été beaucoup moins fatiguée qu'à l'habitude (et moins déprimée aussi). J'ai pu m'acquitter de mes tâches quotidiennes beaucoup plus facilement. J'espère vraiment que ça se poursuivra...

samedi 29 décembre 2012

Entre Noël et le jour de l'an

C'est pour moi une période plus difficile à passer ces jours-ci: la semaine entre Noël et le jour de l'an. Pas vraiment d'invitation et mon conjoint qui travaille beaucoup jusqu'au 3 janvier. Heureusement, je ne suis pas seule, j'ai mes enfants. Mais je me rappelle, il y de cela quelques années, où je me retrouvais seule, vraiment seule... Et cela me fait avoir une pensées spéciale pour tous ceux qui se retrouvent seuls en cette période de festivités.

Avoir une famille bien à moi me manque... En fait, ce qui me manque le plus, c'est d'avoir des gens qui s'intéressent à moi comme le font les parents pour leurs enfants. J'aimerais tant avoir deux paires de grands-parents pour mes enfants. Voir la fierté dans les yeux de mes parents lorsqu'ils regardent leurs petits-enfants. C'est cela qui me manque le plus, et plus particulièrement à cette période de l'année.

Je me sens seule bien malgré moi... L'image qui me vient en tête, c'est que je me sens comme un arbre avec des belles branches (mes enfants), un tronc acceptable (moi) et peu ou pas du tout de racine (mes parents). J'ai de beaux arbres autour de moi (mon conjoint, mon entourage), mais cela n'empêche pas que j'ai perdu mes racines... Et même si mes parents ont eu des comportements inacceptables à mon égard, ils me manquent... L'idée que je me fais de ce que c'est d'avoir des parents dans la vie me manque. C'est un peu comme un fantasme... une famille qui serait là pour moi, qui serait fière de moi, qui s'intéresserait à moi. Car, comme me le rappellerait ma psy, ce n'est qu'un fantasme puisque si mes parents étaient encore là, notre relation serait certainement difficile aujourd'hui. Je ne sais pas si vous me suivez toujours mais, en bref, je m'ennuie de mes parents car je les imagine aimants, présents, serviables, parfaits quoi, mais la réalité serait tout autre s'ils étaient encore en vie, alors, je me sens seule à cause d'un fantasme... Et de réaliser cela devrait m'aider à me sentir moins seule toujours selon ma psychologue... là-dessus, elle n'a qu'en partie raison... Je me sens tout de même orpheline, et toujours un peu plus pendant les Fêtes, comme toute personne qui a perdu un ou ses deux parents je suppose.


Mais je me console, j'ai deux beaux enfants, un mari aimant, une belle-famille présente et des amis sincères, et c'est ce sur quoi je dois me concentrer. Je centrerai donc mon attention sur ce que j'ai et non sur ce que je n'ai pas.... Voilà ce que je devrai faire au cours des prochains jours...

jeudi 27 décembre 2012

Une journée agréable...

Je viens de passer une journée fort agréable en compagnie de ma meilleure amie. Je ne la vois pas souvent  puisqu'elle demeure à 8 heures de route de chez moi. Mais nous sommes des meilleures amies depuis nombre d'années et même la distance n'a pas eu raison de notre amitié sincère. Les journées passées avec elle sont toujours pour moi une bénédiction car j'adore sa compagnie. Je suis privilégiée d'avoir cette amie dans ma vie. Je la connais depuis déjà plus de 20 ans (en fait depuis mes études secondaires).

Nous sommes allées magasiner puis nous nous sommes payées un bon restaurant. Je suis crevée de ma journée mais ça en valait le coût!!! J'ai acheté une nouvelle bourse, un nouveau porte-feuille et surtout un magnifique manteau qui, je l'espère, me mettra en valeur. Car, mon estime personnelle, du point de vue de mon physique, est encore au plus bas ces temps-ci. Pas facile de vivre tout en se "foutant" de mon surpoids, voir impossible. Mon image ne me plait pas, mais j'essaie tout de même de toujours bien paraître, question de me sentir "bien" autant que possible et aussi question de plaire à mon amoureux...

Enfin, la période des fêtes se déroule rondement. Je suis toujours bien reçue dans ma belle-famille et je suis gâtée également. Et mes enfants ont été gâtés... trop gâtés, tant par la belle-famille que par nous, mais j'essaie de le leur faire apprécier.

Voilà! C'est ce qui se passe dans ma vie actuellement. Bref, je vais bien, encore fatiguée, mais encouragée et positive face à la nouvelle année qui commencera sous peu. Je vais d'ailleurs écrire prochainement sur comment j'entrevois les prochains mois, question de démarrer l'année avec de traditionnelles résolutions ;-)

samedi 22 décembre 2012

Rassurée...

Par rapport à ma dernière publication où j'avais les idées noires, et bien mon amoureux a su bien me rassurer.... Je ne perdrai pas mes amis pour une soirée où je me portais moins bien... d'autant plus que ces derniers savent pourquoi je me comporte comme ça... Je vais mieux dormir...

Peur de décevoir...

J'ai fais une réception chez moi ce soir. J'ai reçu des personnes qui sont vraiment chères à mes yeux. Je m'étais promise de profiter de la soirée au maximum mais, voilà, le naturel est revenu au galop. Je me suis renfermée et j'avais de la difficulté à enfiler un mot derrière l'autre. Pourtant, je suis à l'aise avec chacune de ces personnes, mais, en groupe, je panique un peu et je me retrouve sans mot. Pourquoi? Je suis capable d'enseigner à 50 personnes, alors pourquoi me retrouver sans mot avec mes amis? Ça me chagrine... J'ai tellement peur de dire la mauvaise chose que je préfère me taire. J'ai tellement peur de décevoir que je bafouille... Ma psy me dit toujours de ne pas me "taper sur la tête" mais, là, c'est tout ce que je trouve à faire.

J'ai tout de même l'impression que les gens ont passé une belle soirée. Tant mieux! C'est bien ma seule consolation...

J'ai de la peine ce soir... je voudrais tellement être "normale", juste "normale", et que mon cerveau cesse de se poser trop de question... Que je cesse d'avoir peur de décevoir lorsque j'ouvre la bouche...

Je tiens à mes amis, et je ne voudrais surtout pas les perdre parce que je les ai déçus ce soir. Je les aime tous beaucoup... J'aurais voulu être une meilleure hôtesse, drôle et "jasante" comme je sais que je peux l'être, mais je n'y suis pas arrivée... J'espère que j'aurai l'occasion de me reprendre... Il faut que j'en aie l'occasion...

Mon chum me dit que j'exagère et j'espère qu'il a raison... On se voit toujours pire que l'on est vraiment parait-il... Espérons que c'est le cas...

jeudi 20 décembre 2012

Bonheur et fierté


Ce matin, je suis allée voir ma fille de 6 ans faire un concert de guitare. Elle a été parfaite et mon coeur de maman a failli exploser de bonheur et de fierté. Je suis tellement heureuse de pouvoir donner à mes enfants ce que je n'ai pas eu, soit une famille stable, de l'amour et du respect à profusion, et aussi la possibilité de vivre bien, sans tracas lié à la précarité financière.

J'essaie, malgré mes problèmes de santé mentale, d'être une bonne maman, aimante et présente. Je crois bien y arriver lorsque je regarde aller mes deux bébés qui deviennent de petites personnes merveilleuses à côtoyer.

Oui, je suis fière de ma progéniture. Elle me permet de m'accrocher à la vie encore plus... Leur présence à mes côtés est un véritable cadeau du ciel!

dimanche 16 décembre 2012

À l'approche des Fêtes...

J'ai passé une belle fin de semaine, en famille, ponctuée de deux sorties où je me donne une bonne note du point vue "entregent". Sincèrement, je m'améliore beaucoup en ce qui concerne mes relations avec les autres. Avant, j'étais tellement mal à l'intérieur qu'il m'était difficile d'entretenir une simple conversation sur la température extérieure. J'étais mal dans ma peau et j'avais tellement peur de décevoir les autres que je me renfermais sur moi-même. J'apprivoise de plus en plus mon malaise et je le "contrôle" ce qui fait en sorte que j'arrive à socialiser presque normalement!

Je suis extrêmement choyée car j'ai de bons amis, de vrais amis qui m'aiment et qui semblent m'apprécier pour qui je suis vraiment, avec mes défauts, mes problèmes de santé mentale, et mes qualités aussi ;-)

Cette année, je vais faire un effort supplémentaire pendant la période des Fêtes pour socialiser davantage qu'à l'habitude. Ça me fait du bien... Je retire énormément de bienfaits à m'ouvrir un peu plus aux autres.

Reste cette épée de Damoclès que j'ai au dessus de la tête: qu'adviendra-t-il de mon humeur en janvier? Par le passé, je me suis souvent retrouvée en dépression importante autour de janvier ou février. Cette fois-ci, j'ai ma nouvelle médication pour affronter cette période cruciale que sont les mois de janvier à mars. Je dois être d'attaque, d'autant plus que j'ai pris des engagements professionnels importants. J'essaie de ne pas paniquer mais ça me rend tout de même anxieuse de voir arriver le mois de janvier. Mon conjoint tente de me rassurer en me rappelant que si je n'ai pas eu de "Hi" cet automne, c'est peut-être que je n'aurai pas de gros "down" cet hiver. J'espère qu'il a raison...

vendredi 14 décembre 2012

Accepter le bonheur

La vie m'apporte de belles choses ces jours-ci, tant professionnellement que personnellement. Mais j'ai de la difficulté à tout encaisser. Je n'ai pas le bonheur facile, j'ai plutôt peur du moment où tout pourrait s'effondrer... Quand on a longtemps été dans la souffrance, il devient difficile d'accepter les moments heureux, c'est ce qu'on m'a appris en thérapie. Certaines personnes vont même aller jusqu'à saboter les bons sentiments par leurs actions destructrices. Heureusement, je n'en suis pas là ou, du moins, je m'empêche de tout bousiller.

Le bonheur me fait peur.  Le bonheur me fait mal. Le bonheur me rend nostalgique. Difficile à expliquer... Comme si je n'avais pas droit au bonheur... Comme si, le sentiment de bien-être n'avait pas sens pour moi... Comme si je ne le méritais pas...

Le bonheur me fait me rendre compte combien je dois m'accrocher à la vie. Après la tempête vient toujours le beau temps. Viendront d'autres tempêtes, mais je me rappellerai que de bons moments sont fort probablement encore à venir. Et je m'accrocherai... encore une fois.

mardi 11 décembre 2012

Dépasser la fatigue...

Les choses se passent bien pour moi ces temps-ci professionnellement. Deux contrats d'enseignement, une entrevue, et là je viens d'être acceptée pour une communication scientifique dans un colloque international qui aura lieu à Montréal en mai prochain. Je suis plutôt contente, ça augure bien pour mon retour au doctorat à l'automne 2013. Mais une question me préoccupe: vais-je avoir l'énergie pour mener à bien toutes mes ambitions? Je ne dois pas craquer sous la pression... Pour le moment, j'arrive à faire le minimum... Mais je dois croire en moi!!! Il y a longtemps que j'attendais ça, alors il faut que je saisisse l'occasion à tout prix. Il faut que j'arrête de m'en faire pour passer à l'action. Mes crises d'anxiété ne me mèneront nulle part.

De plus, l'un de mes gros problèmes dans la vie, c'est la procrastination... En fait, je pense surtout que j'aime travailler sous pression et que c'est dans ce temps-là que j'excelle le plus. Mais avec la vie de famille et les Fêtes qui arrivent à grand pas, c'est plus complexe d'attendre à la dernière minute... Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, alors... Pourquoi ne pas commencer aujourd'hui! Il faut que je sorte du lit, parce que si j'attends de ne plus être fatiguée, je ne ferai jamais rien... Je vous en redonne des nouvelles...

jeudi 6 décembre 2012

Une entrevue sur mon vécu!!!

Je n'ai pas écris depuis quelques jours... j'étais trop stressée. On m'a demandé lundi de participer à un vidéo qui traitera de l'accessibilité aux études supérieures dans le cadre du sommet sur l'enseignement supérieur, et ce pour le compte du réseau de l'université du Québec. On m'a contacté parce que j'avais déjà fait un témoignage de mon vécu scolaire par le passé (voir mon récit de vie scolaire, publié précédemment, le 3 août 2012).

On m'a questionnée sur mon vécu et sur ma perception de l'accessibilité aux études actuellement. Je vous mettrai peut-être le lien (en mettant encore une fois mon pseudonyme de côté) lorsque la vidéo sera disponible sur youtube.

Je me suis beaucoup demandé si j'avais bien fait d'accepter cette invitation flatteuse. Mais, tout compte fait, ça s'est bien déroulé je crois. J'ai répondu aux questions du mieux que j'ai pu. Je n'ai cependant pas abordé mes problèmes de santé mentale, ce n'étais ni l'endroit, ni le moment. Mais je crois que si l'occasion se présentais de refaire un témoignage plus complet, je me permettrais peut-être d'en glisser mot. Il faut dire que professionnellement, je me suis donnée pour mission de favoriser la réussite aux études de personnes issues de milieux défavorisés. Mais personnellement, depuis le début de ce blog, je deviens de plus en plus ouverte sur le sujet de la santé mentale et je tente de démystifier, quand l'occasion se présente, la réalité vécue avec des problèmes de cet ordre.

vendredi 30 novembre 2012

Une autre bonne nouvelle, mais...

J'ai toutes les raisons de festoyer mais je n'y arrive pas... J'ai décroché une seconde charge de cours pour la prochaine session. Je devrai m'y rendre en avion aux deux semaines car c'est en région éloignée. Je m'en réjouis, c'est certain, puisqu'il s'agit d'une opportunité en or!!! Mais voilà, la fatigue a pris le dessus, et le moral bas qui vient avec l'épuisement. J'ai enfin ce que je désire d'un point de vue professionnel, mais je suis vraiment inquiète de manquer d'énergie  pour livrer correctement la marchandise. Serai-je suffisamment forte mentalement et physiquement pour relever le défi à la hauteur de mes propres attentes? J'ai des doutes... Peut-être devrais-je diminuer mes attentes envers moi-même... Et puis, jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais reculé devant les défis, ce n'est pas le temps de commencer à me décourager. J'ai enfin quelque chose de bien qui m'arrive professionnellement, je ne peux le laisser passer!!!

J'essaie donc de m'encourager moi-même!!! Je dois absolument me reprendre et faire face à la réalité sans constamment m'en inquiéter. Et je dois aussi apprendre à négocier avec le peu d'énergie que j'ai afin de me préparer pour la session prochaine...

mardi 27 novembre 2012

Je suis à la fois le problème et la solution

Me voilà grippée... et cela ajoute un peu à ma fatigue, mais bon, je suis habituée de faire avec moins d'énergie et je fait les compromis nécessaires afin de mener à bien mes journées.

Je manque un peu d'inspiration ces derniers temps pour écrire sur mon blog. Pourtant je réfléchis beaucoup... mais à des choses que je ne tiens pas à raconter...

Je devrais me mettre davantage au travail, cela me permettrait de me concentrer sur autre chose que mes éternels combats intérieurs. Je vais m'y mettre dès demain car je dois donner un coup de main à mon conjoint (pour son entreprise) et ce sera certainement très intense, alors pas le temps pour les idées noires...

Pour le reste de la semaine, je vais m'occuper également. J'ai plusieurs projets dont je dois m'acquitter pour le travail et dans le cadre de ma vie de famille. Ça fait bizarre, il n'y pas si longtemps, tout était tellement vide dans ma vie ou, tout au moins, cela me le paraissait. Mais je me suis remise en action et j'ai fait en sorte de me trouver du travail, je fais les démarches nécessaires pour retourner au doctorat, je fais des projets de vacances avec les enfants, j'ai des partys et des sorties à venir, etc. Je suis vraiment contente de tout cela mais il y a une part de moi qui a peur... peur de manquer d'énergie, de ne pas être à la hauteur... Cette fameuse peur de ne pas être à la hauteur des attentes qui, souvent, sont davantage les miennes (les attentes) que celles des autres...

Bref, la vie fait en sorte de me garder en action... ce qui est une excellente chose. Il faut juste que je sache accueillir tous ses bons côtés et laisser derrière mes inquiétudes et mes peurs. Pas toujours facile à faire quand on a mon profil de santé mentale... Je suis à la fois le problème et la solution ce qui complique les choses: j'ai des problèmes de santé mentale et c'est à moi de faire en sorte qu'ils ne prennent pas le dessus sur ma vie. Voilà le premier défi que j'ai à relever à chaque jour!!!

jeudi 22 novembre 2012

Qu'est-ce que ça me prendait pour aller mieux?!?

J'ai rencontré ma psychologue hier. Elle en vient à la conclusion que j'ai beaucoup de symptômes de la dépression... mais que je fais tout en mon possible pour en amoindrir les ravages sur ma vie. Bref, je suis dépressive, mais pas trop, puisque je travaille fort pour combattre le mal!!! Ça ne m'a pas beaucoup encouragée, mais ce n'est pas comme si je ne le savais pas. Je me vois aller... mais comme on dit en "bon québécois", je me botte le derrière autant que faire se peut.

Je suis vraiment exaspérée par mon humeur dépressive... ça devient ridicule. Mon conjoint m'a demandé, avec la meilleure intention du monde, ce que ça me prendrait pour aller mieux. Cette question m'obsède depuis. Du travail? ce n'est pas l'unique solution car j'en ai qui m'attend et cela ne m'a pas sortie de ma léthargie. Des achats, un voyage? De la poudre aux yeux dont le bonheur procuré ne sera qu'éphémère. Je ne sais pas et ma psy n'avait pas plus la réponse que moi. En fait la question pourrait être également reformulée ainsi: que me faut-il pour retrouver ma "drive" d'antan sans pour autant être en hypomanie? Je cherche...

Mon conjoint croit que la réponse pourrait se trouver dans l'entraînement physique. Mais, le problème, c'est que je n'ai de l'énergie que pour faire le minimum, alors comment y arriver?! Je me suis même demandé si la solution ne serait pas dans la religion, mais je ne vois pas comment la foi pourrait vraiment m'aider actuellement. Je crois davantage aux vertus de la psychologie et de la pharmacothérapie en ce moment.

Je cherche, et je cherche encore. Où es donc passé mon énergie, ma joie de vivre, mon envie de profiter des beaux moments de la vie?! Si je m'écoutais, je dormirais 20 heures sur 24 pour fuir mes états d'âme.

Malgré tout, j'arrive à passer au travers mes journées et je m'accroche un sourire au visage lorsque je suis en présence de mes enfants, mes petites merveilles, qui me rendent si fière. Je les aime tant et je ne veux que leur bien, alors je me bottes les fesses et je passe de bons moments avec eux. Cela éclaire mon quotidien d'une lueur de bonheur dont j'ai vraiment besoin. Merci la vie de m'avoir donné cette magnifique progéniture!  

dimanche 18 novembre 2012

Réunion de famille...suite et fin

Voilà! La réunion de famille s'est bien déroulée. Je me donnerais un 6 sur 10 mais mon conjoint m'accorde un 7. Drôle d'habitude, mais mon mari et moi il nous arrive de me noter lorsque j'ai à participer à des rencontres sociales. C'est que j'ai toujours eu de la difficulté avec ce genre d'événement. En fait, j'ai des lacunes d'habiletés sociales depuis mon enfance... dit autrement, j'ai de la difficulté à être moi-même avec les autres (mais on gagne à me connaître me dit-on ;-). Je veux tellement être parfaite et ne pas déplaire que j'en devient ridiculement réservée et parfois gauche. Avec les années, je me suis beaucoup améliorée, notamment avec la famille de mon conjoint. Mais hier soir, avec ma propre famille, le stress étant présent, j'ai été un peu trop silencieuse...

Bref, avec le recul, j'ai tout de même passé une excellente soirée! J'y ai revu mes frères et sœur et ce fut fort agréable de les serrer dans mes bras. J'aurais aimé leur parler davantage de mes sentiments, mais ce n'était pas vraiment l'endroit ni le moment pour le faire... Enfin, j'étais aussi très heureuse de leur présenter ou représenter mes enfants dont je suis si fière...

jeudi 15 novembre 2012

Réunion de famille... partie 1

Je vais à une réunion familiale du côté de ma mère cette fin de semaine. Évidemment, mes parents décédés, ils ne seront pas là. Par contre, j'y verrai mes demis (demi-frères et demi-sœur) qui sont en fait les enfants du premier mariage de ma mère, moi étant issue de son second mariage. Je ne les côtoie pas souvent mais j'ai toujours beaucoup de plaisir à les revoir. Il faut dire qu'on est de deux générations différentes, ma mère nous ayant eu à 15 ans et plus d'intervalle. J'aimerais pouvoir leur dire que je comprends maintenant pourquoi ils étaient aussi absents lorsque mes parents étaient malades. Je comprends qu'ils aient eu de la rancœur à leur égard, je ne suis pas différente d'eux aujourd'hui. Et c'est probablement ce qui fait que j'ai si hâte de les revoir ce week-end. Je me sens pour la première fois, depuis 2 ans, plus près d'eux que je ne l'ai jamais été en fait, malgré la distance qui nous sépare. J'ai compris et je me suis mise à leur place en thérapie, et j'aurais fait la même chose. Mes parents les ont placés en foyer d'accueil pour ensuite me mettre au monde, tout un rejet qu'ils ont dû vivre. Et moi, là-dedans, je me sentais coupable d'être là, à leur place, et cela dès l'âge de 6 ans, âge à lequel j'ai vraiment compris que j'avais des frères et sœur.

Je voudrais être capable de leur dire combien je leur suis empathique. Je leur en ai voulu à un certain moment de ne pas avoir été là pour m'aider lorsque j'avais mes deux parents sur les bras à moi seul, mais aujourd'hui je comprends tellement pourquoi ils étaient absents. Ils devaient se protéger de ce qui m'a détruite... et qui a certainement dû les affecter durement également.

 On ne réalise pas suffisamment combien les parents négligents et incompétents hypothèquent leurs enfants... Mes problèmes de santé mentale en sont la preuve. Tous mes mauvais ancrages négatifs, mes troubles obsessifs, ma façon d'être anxieuse, tout est toujours relié à mon enfance (c'est ce que je comprends de ma psychothérapie en fait).

Aujourd'hui je suis une mère et je vous jure que je ne reproduis pas le modèle dans lequel j'ai été élevée: pas de mensonge, pas de vulgarité, pas de violence, pas de pattern obsessionnel, pas de menace... non pas de ça chez moi. Mes enfants sont mes trésors et je les chérie comme il se doit. J'ai au moins eu cette seconde chance dans la vie de faire autrement, de me faire une famille "normale" où les enfants peuvent s'épanouir dans l'amour et le respect. Et pour cela, je doit remercier aussi mon conjoint, cet homme toujours à mes côtés, rempli de bonté.

lundi 12 novembre 2012

À la recherche de l'équilibre

J'ai reçu un excellent commentaire ce matin (par rapport à ma dernière publication, Une bonne nouvelle) : " Une bonne nouvelle, de quoi rester dans le quotidien. Travailler à la préparation du cours avec toute l'attention que cela demande. Je vous souhaite un pas chaque jour, sans pensées à votre état futur qui n'est actuellement qu'imaginaire. Bonne route".
 
D'abord, cette personne commence à bien me connaître ;-D. Et puis, cela m'a rappelé une chose que j'ai apprise en thérapie: établir quelles sont les angoisses et les inquiétudes qui sont réelles et mettre de côté celles qui sont imaginaires ou éventuelles. Cela permet de mieux gérer l'anxiété. J'avais travaillé fort par le passé pour en venir à adopter cette attitude et je crois que j'ai encore ce réflexe mais je suis bien contente de me l'avoir fait rappeler!!! Car j'appréhende  trop les mois à venir par rapport à ce qui est réellement source d'inquiétude... Je dois rester positive. Il ne sert à rien d'appréhender le pire, car cela ne nous prépare pas davantage à l'affronter, ça aussi je l'ai appris en thérapie!

Pour en revenir au commentaire, il se terminait ainsi: "Dans une des dernières formations que j'ai reçue, j'ai été impressionné par l'orateur qui parlait de trois champs d'activité. La famille, le travail et l'espace personnel. Trio fondamental. Médecin, il voulait pour son plaisir, animer des séminaires. Que pensez-vous de cette vision?"
 
Et bien voilà ma réponse: J'ai eu mes meilleures moments dans la vie quand j'étais comblée à la fois personnellement (vie familiale et amoureuse) et professionnellement (du travail et des études, mais juste assez par rapport à ce que je suis en mesure de réaliser étant donné mes limites). J'ai également vraiment besoin de mes moments de solitude... Et ce n'est qu'il y a quelques mois que j'ai réalisé tout cela... C'est pourquoi je m'affaire à rétablir cet équilibre, notamment en remettant sur les rails ma vie professionnelle et ma vie d'étudiante... J'espère ainsi retrouver une certaine stabilité. Mais j'ai deux gros défauts qu'il faut que je dépasse pour y arriver: ma tendance à la procrastination et mon horreur de la routine... En fait, je suis une personne qui travaille bien sous pression, mais avec la vie de famille, je dois à la fois travailler lorsque j'en ai la possibilité et m'établir une certaine routine, ce qui s'avère tout un défi dans mon cas. Mais je crois pouvoir sincèrement y arriver... J'en ai l'envie tout au moins.

mercredi 7 novembre 2012

Une bonne nouvelle

J'ai eu la confirmation aujourd'hui, j'ai décroché du travail pour la session d'hiver à l'université!!! J'ai obtenu une charge de cours à mon grand plaisir, car j'adore enseigner!!! Il faut que je me mette au travail car il s'agit d'un cours que je n'ai pas enseigné auparavant. Beaucoup de boulot m'attend, ce qui fera certainement plaisir à mon psychiatre qui souhaitait que je m'occupe le cerveau!!!

De même, je me suis trouvée une codirectrice de recherche pour mon doctorat, et elle accepte de travailler avec moi dès janvier en prévision de mon admission en septembre 2013. Ça aussi c'est super!

Mais reste deux ombres au tableau: ma peur de la lecture (je me suis réconciliée avec l'écriture grâce à mon blog mais pas avec la lecture scientifique) et ma santé mentale inégale. Pour la première, je m'affaire à détruire cet ancrage.... Mais pour la deuxième, ouf! J'ai parfois l'impression que je ne contrôle rien. Et ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'en janvier j'ai généralement un down... un gros down... mais comme je n'ai pas eu de Hi cette année, alors je me dis que je vais peut-être passé à côté de la période dépressive également. Peut-être est-ce le résultat de la nouvelle médication... on verra bien!

Pour le moment, je me dis que je dois être positive et cesser d'appréhender les pires scénarios de santé mentale pour l'hiver. Et si tout de passait bien!?! Enfin, je l'espère vraiment car ça fait du bien d'avoir des plans d'avenir, à court et à moyen terme. C'est tellement valorisant...

vendredi 2 novembre 2012

Le verre à moitié vide...

Je n'ai pas d'énergie... vraiment pas beaucoup. Et mon conjoint me dit de m'y faire, car cet "effet secondaire" à ma condition de santé mentale ne semble pas s'estomper avec la médication. Mais je n'y arrive pas, je ne peux pas me résoudre à accepter cela. Il faut que je trouve des solutions, mais lesquelles?! Je n'en peux plus de concilier tout en fonction de mon manque d'énergie...

Bon, je m’apitoie sur mon sort peut-être un peu trop, mais c'est vrai que je trouve difficile d'avoir à constamment me reposer avant ou après chaque activité de la vie courante qui demande un effort...

J'ai le moral un peu plus bas ce soir... Je regarde le verre à moitié vide et non à moitié plein...

J'ai dû confier à quelqu'un mes ennuis de santé mentale aujourd'hui et ça m'a totalement chavirée. J'ai de la difficulté à accepter encore mon diagnostic, alors demander à quelqu'un d'autre de comprendre ma condition devient un peu incohérent dans ma tête....

J'ai besoin de prendre un peu de recul, enfin je crois. Il faut que je me fasse un petit bilan de vie, question de me rappeler tout ce que j'ai et cesser de me centrer sur ce que je n'obtiens pas. C'est un "exercice" qui m'a été bénéfique par le passé et je crois qu'il pourrait l'être encore... Combien de fois par année prenons-nous le temps de faire le bilan de nos acquis, de nos réalisations (et là je ne parle pas des biens matériels) du point de vue personnel et professionnel? Pas assez souvent m'a-t-on appris en thérapie. Cela permet de se recentrer sur l'essentiel. Donc, cette fin de semaine, papier et crayon, puis je prends le temps de réfléchir un peu...ou devrais-je dire davantage...

mercredi 31 octobre 2012

Tout va bien, mais...

Tout se passe bien en ce moment... De bonnes nouvelles, de bons amis, du bon temps passé en famille.. Je me mets alors à m'inquiéter... Quand est-ce que le ciel va me tomber sur la tête? C'est ridicule, je sais, mais cette pensée m'obsède. C'est un vieux réflexe du passé... De plus, j'ai l'impression de ne pas mériter ce qui m'arrive de bien: ça aussi c'est un vieux réflexe... J'ai développé ces attitudes à cause de mon passé difficile et j'ai de la difficulté à m'en départir.

Pourtant, mon conjoint me rassure... mais j'ai peur tout de même, peur de perdre ce à quoi je me raccroche et je tiens le plus au monde: ma petite famille. Peur de perdre mes amis, mon emploi (quand j'en ai un ou que je suis sur le point d'en décrocher un, comme présentement) et j'en passe.

En fait, ce que je redoute le plus, c'est mon instabilité émotionnelle liée à mes problèmes de santé mentale. J'ai toujours en tête que je peux sombrer comme je l'ai fait par le passé et je crains beaucoup cette éventualité. Je dois donc apprendre à vivre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête, ce qui n'est pas si simple...

Et il y a toujours cette maudite fatigue inexplicable qui m'afflige (et qui affecte d'ailleurs la plupart de mes connaissances au prise avec des problèmes de santé mentale). Cette fatigue m'empêche bien souvent de profiter de la vie comme je le voudrais, et je ne vous parle pas de mes ennuis de santé physique...

Bref, même quand tout semble bien aller autour de moi, j'ai de la difficulté à en profiter vraiment et c'est une chose que je dois "travailler" nécessairement  afin d'améliorer ma qualité de vie générale... Plus simple à dire qu'à faire, mais je me sens sur la bonne voie!

dimanche 28 octobre 2012

Au neutre

Je me sens "neutre" depuis 2-3 jours et c'est une excellente chose dans mon cas... Car je préfère de loin mon humeur comme ceci que celle dépressive. Bien entendu, j'adore être davantage sur un "hi" mais ce n'est malheureusement pas le cas actuellement.

En fait, je crois que je suis simplement "normale" du point de vue de l'humeur et c'est quelque chose qui m'arrive trop rarement. Être bipolaire et avoir un trouble de personnalité limite, cela implique de vivre constamment dans les excès d'humeur, tant positifs que négatifs. Alors, lorsque je me retrouve au neutre, c'est plutôt bizarre comme sensation...

Je suis également plutôt contente des derniers jours, de la dernière semaine... J'ai fêté mon anniversaire, j'ai rencontré des amis à quelques reprises (et ça s'est très bien déroulé), j'ai eu du plaisir avec mes enfants, et j'ai même pu donner un petit coup de main à mon chum. La vie "normale" que ma psychologue me dirait... Mais, pour moi, c'est exceptionnel car, en cette période plus noire, je réussie à fraterniser avec plaisir et je m'acquitte des mes tâches quotidiennes, ce qui me demande un effort certain malgré ce que cela puisse laisser paraître...

Je terminerai en vous partageant une tranche de vie... Une bonne amie m'a fait tout un compliment sans le savoir cette semaine. Elle m'a dit que cela ne "paraissait pas" mes problèmes de santé mentale... C'est à travers mon blog qu'elle a vraiment pu cerner à quel point je vis des difficultés d'ordre mental. C'est à la fois pour moi un compliment d'abord parce que c'est agréable de se faire dire que j'ai l'air "normale" et que mon attitude générale ne laisse pas transparaître tout la détresse que je peux vivre intérieurement parfois. Mais c'est aussi me complimenter  que de me dire que mon blog lui a ouvert les yeux sur ma maladie et sur ce que je vie intérieurement car, à travers mes écrits, je recherche l'effet thérapeutique mais aussi l'effet "empathique", c'est-à-dire que j'espère que les gens qui me liront pourront mieux comprendre ce que c'est de vivre avec des problèmes de santé mentale et ainsi laisser tomber quelques préjugés au passage. Et, enfin, malgré tout ce qu'elle a lu sur mon blog, cette personne a choisi de demeurer mon amie, et cela c'est un magnifique cadeau qu'on puise me faire, soit de m'apprécier comme je suis vraiment, avec mes forces et mes VRAIS faiblesses.

mercredi 24 octobre 2012

Racheter ses erreurs...

Je sors de ma rencontre de psychothérapie... et je suis en colère contre ma mère.

Lorsque j'étais enfant, elle m'a demandé explicitement de racheter ses erreurs. Quelle poids sur de petites épaules!

D'abord, je devais me destiner à une vie meilleure que la sienne et, pour y parvenir, je devais performer à l'école, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais tout est une question d'intensité! Un résultat de 95% n'était pas suffisant, j'aurais dû avoir 99%!

De plus, je devais racheter ses erreurs faites avec ses enfants nés d'une union précédente qui se sont retrouvés en foyer d'accueil. Je devais être la petite filles parfaite: sois belle et tais-toi! Et moi, je me suis alors donné pour mission d'accomplir cette tâche impossible dans un climat dysfonctionnel.

De même, je devais faire tout en mon possible pour que je ne me retrouve pas moi aussi en foyer d'accueil, ce qui voulait dire tout faire pour leur plaire... et là aussi c'était mission impossible.

Bref, depuis ma plus tendre enfance, je tentais de racheter la vie de ma mère et celle de mes frères et soeur tout en ayant au-dessus de la tête cette épée de Damoclès de me faire retirer de mon foyer par le Département de protection de la jeunesse. Pas surprenant que j'aie toujours peur de décevoir tout le monde autour de moi!

Et puis, il y avait le fait que j'étais un enfant non désiré: comme le disais ma mère à mon père lorsqu'ils se chicanaient, c'était à cause de moi s'ils étaient toujours ensemble. Alors je devais être à la hauteur de leurs attentes afin de leur prouver qu'ils n'avaient pas à me regretter... ouf, tout un fardeau encore... Je me suis tellement sentie longtemps coupable d'être venue au monde!

Alors, aujourd'hui, cela fait de moi une personne qui a peur intensément de décevoir les autres et qui cherche encore sa place en ce bas monde... voilà mon principal héritage de ma mère.

vendredi 19 octobre 2012

Mon souper d'anniversaire

J'en reviens pas! Demain je vais souper au restaurant avec mes amis pour mon repas d'anniversaire! Mes amis! Tout ceux que j'ai invités et qui vivent dans ma région ont accepté de faire cette sortie avec moi! Ces gens tiennent suffisamment à moi pour prendre le temps de venir passer une soirée en ma compagnie... j'en reviens pas... ça me fait tellement plaisir et chaud au cœur! Et c'est tellement bon pour mon estime personnelle qui n'est jamais très élevée...

Difficile pour moi de croire qu'on puisse apprécier ma compagnie, qu'on puisse tenir à moi. Et pourtant, je ne serai pas seule pour fêter mon anniversaire! Et comme je n'ai plus de parents pour célébrer, et bien mes amis deviennent pour moi ce qui se rapproche le plus d'une famille. Ils n'ont pas idée combien ils comptent pour moi et à quel point leur présence à mes côtés est appréciée. Moi qui me sens si seule parfois... et là, je ne le serai pas, car j'ai été capable de dépasser ma peur du rejet et de l'abandon pour faire des invitations qui se sont avérées fructueuses.

J'ai tellement hâte à demain soir!

lundi 15 octobre 2012

La puissance de l'écriture

Je vais déjà mieux depuis mon dernier "message" ou "post" rédigé aujourd'hui même (Voir Maudite déprime)... Je reconnais là toute la puissance de l'écriture thérapeutique...

C'est vrai, mon blog est pour moi un instrument fort efficace de réflexion menant à l'action. J'adore ce médium, je l'avoue! Je ne peux rester plus de 3 ou 4 jours sans y écrire sur un thème ou sur ce que je vis dans le présent... c'est devenu plus fort que moi. Et les visites de mon site sont la cerise sur le sunday: plus de 800 pages visitées jusqu'à maintenant! Quel honneur et quel plaisir coupable d'être lue... Sans parler des messages reçus qui me font toujours beaucoup de bien...

Autant au départ j'étais effrayée à l'idée d'écrire mes réflexions profondes, mes confidences, sur le net, autant je ne changerais rien à tout ce que j'ai pu écrire et confier jusqu'à maintenant.

Enfin, merci à ceux qui prennent le temps de me lire... c'est un réel privilège que vous me faites... difficile de l'expliquer, mais c'est pour moi une façon de me sentir moins seule avec mes problèmes de santé mentale.

Maudite déprime...

La maudite déprime... J'ai le moral dans les talons, encore et encore... Rien à voir avec la température qui fait dehors, de ça aussi je m'en fou totalement. J'attends, j'attends encore, des réponses de l'université, l'appel d'un ou d'une amie, ma phase de "Hi"...

Le temps passe et rien...

Je regarde mon conjoint s'épanouir professionnellement, et moi, rien...

Il faudrait que je passe à l'action mais je n'en trouve pas le courage ou l'envie. Pas le courage d'appeler un ami. Pas le courage de me lancer dans le ménage. Pas l'envie d'ouvrir le téléviseur ou d'aller au cinéma. Pas l'envie d'ouvrir les pages d'un livre.

Mais j'ai tout au moins ce blog qui me garde active cérébralement.

Bon, je ferme l'ordinateur et je tente de passer à l'action... je vous en redonne des nouvelles!

................................

J'ai finalement téléphoné à un ami et je lui ai dit qu'il fallait que je sorte de chez moi! Je le rencontre demain pour travailler à l'université. Ça va me faire du bien et ça va m'obliger à sortir de ma torpeur.

Mais ça ne règle malheureusement pas tout, vraiment pas... La déprime est bien là et quoique je la combatte, elle est difficile à tasser dans un coin. Et la nouvelle médication ne fait pas de miracles jusqu'à maintenant.

Me mettre en action, je crois que c'est la solution, ou tout au moins une partie de cette solution. Mais mon corps est fatigué... Heureusement, il y a les enfants qui ne me donnent pas le choix quand ils sont près de moi... Avec eux, je n'ai pas le choix, il y a de quoi s'occuper!!!

Je me suis suffisamment plains comme ça. Je vous souhaite une excellente semaine et je m'en souhaite une également. Je vais essayer de faire en sorte que ce lundi ne soit pas garant des jours suivants!

samedi 13 octobre 2012

Mes enfants... mes amours

L'amour d'une mère pour ses enfants... difficile à comprendre sans l'avoir vécu. Existe-t-il quelque chose de plus fort, de plus doux, de plus tendre ou de plus intense? À mon humble avis, non, rien ne ne saurais surpasser l'amour maternel.

Mes deux trésors ont changé ma vie, et je remercie le ciel de me les avoir confiés. Ils me rendent heureuse et fière comme rien au monde ne saurait le faire. Je donnerais ma vie pour eux. Et surtout, mes amours me donnent le goût de m'accrocher à la vie intensément afin de savourer chacune de leur réussite, mais aussi pour être là quand ils rencontreront sur leur route des obstacles.

J'essaie, et j'arrive à être, pour mes enfants, une mère aimante et présente et cela malgré mes problèmes de santé mentale. J'essaie par dessus-tout de les protéger... de faire en sorte que mes problèmes demeurent les miens et qu'ils n'y soient pas mêlés ou exposés, du moins, autant que possible...

Je chérie mes enfants. Ils sont ce que mon conjoint m'a offert de plus beau sur cette terre... Et nous formons une famille unie envers et contre tout.

mercredi 10 octobre 2012

Maudit doctorat!

J'ai peur, j'angoisse... Je prends de plus en plus de décisions pour mon avenir et ça me fait tellement peur. J'ai débuté les démarches pour faire un retour en force au doctorat à l'automne 2013 (en débutant mes travaux informellement en janvier prochain) et j'ai peur de ne pas prendre la bonne décision. Et si? Voilà la question! Et si je me retape une énorme phase dépressive? Et si les changements de médication récents ne donnent pas les résultats escomptés?  Et si je n'étais plus à la hauteur de mes espérances quand à mes capacités intellectuelles? Et si, et si, encore et encore... Ça y est, je suis presque paranoïaque... Maudit Doctorat! Fallait que je l'écrive! Une aventure à la fois si valorisante et passionnante, mais oh combien stressante.

Mais je suis décidée, je veux faire un retour à la vie active, à une réalité proche de la carrière professionnelle. J'ai besoin de ce type de valorisation dans ma vie. Et comme le dit mon psychiatre, mon cerveau ne peut que mieux se porter si je l'occupe et que je le fais travailler. Il est venu visiter mon blog et c'est la constatation qu'il en a fait. Je dois mettre à profit mon intellect. Pendant ce temps, je n'angoisse pas, je ne me questionne pas... et c'est une excellente chose dans mon cas.

Il faut que je dépasse maintenant ma peur de la lecture... car celle de l'écriture, je l'ai banalisée, effacée, grâce à mon blog. Il faut que je me rappelle de mes capacités... De ce que j'ai accompli par le passé et que je suis encore capable de faire aujourd'hui. Et tout cela est encore une fois lié à mon estime personnelle...

dimanche 7 octobre 2012

Écho du passé: les aidants naturels

Aujourd'hui, j'ai été témoin d'événements qui ont fait écho à mon passé. Je me suis rappelée à quel point être aidant naturel peut s'avérer être une tâche difficile et trop souvent ingrate...

Mes parents,  je les ai presque toujours connus malades. Ils ont été invalides dès ma plus tendre enfance jusqu'à leur décès au début de ma vie d'adulte. Ils ont été des personnes souffrantes, très souffrantes, tant mentalement que physiquement, et cela faisait d'eux des malades difficiles à vivre... Ils n'acceptaient pas leur condition, ils en voulaient à la vie et j'avais l'impression qu'ils me tenaient presque responsable de leurs malheurs tellement mes parents se sont défoulés sur moi...

En fait, le climat de terreur et de peur dans lequel j'ai  été élevée est difficile à décrire. Mes parents étaient tellement pris dans leur propre malchance qu'il fallait que tout autour d'eux soit à leur dévouement, dont ma propre personne. Je me suis occupée d'eux seule, envers et contre tout, pendant 20 ans de ma vie, et je n'ai pas de regret. Je me dirais plutôt amère, amère de ne pas avoir été traitée avec respect par eux. Malgré mon dévouement, mes parents ont osé me maltraiter et me dénigrer à répétition...

Lorsque ce sera mon tour d'être la personne malade (car je ne me fait pas d'illusion, un jour viendra où je serai celle qui aura besoin de soin) je serai bien différente: je me le suis jurée! Je refuse de devenir un être aigre et égocentrique. Je vivrai la maladie dans le respect de la vie et de la liberté des autres. Je tenterai de ne pas être un fardeau et d'agir en me préoccupant de la santé des autres autour de moi également. En fait, je le fais déjà un peu par rapport à la maladie mentale. Évidemment, mon état à certaines répercussions sur ma vie de famille, mais j'essaie qu'elles soient moindre et je me soucie énormément de mon conjoint et de mes enfants également. Ma vie de famille ne tourne pas autour de ma maladie mentale... elle en fait partie, mais elle n'est pas un nuage noir constant au-dessus de nos têtes qui nous empêche de vivre du bonheur.

Bref, j'ai beaucoup d'empathie pour les aidants naturels. Beaucoup. Ils sont trop souvent malmenés. Ils sont trop souvent oubliés... Et quand c'est fini, on les croit délivrés, mais les répercussions sur leur santé mentale sont tellement élevées que ce n'est qu'une illusion que de croire en leur totale rédemption.

jeudi 4 octobre 2012

Nostalgie...

Voici les paroles de la chanson qui m'a accompagnée lorsque ma mère est décédée il y a déjà 16 ans de cela... Elle me revient en tête lorsque je passe des moments plus difficiles...

LE MONDE EST STONE (version interprétée par Luce Dufault)
paroles: Luc Plamondon
musique: Michel Berger

J'ai la tête qui éclate
Je voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir

Stone
Le monde est stone
Je cherche le soleil
Au milieu de la nuit

J' sais pas si c'est la terre
Qui tourne à l'envers
Ou bien si c'est moi
Qui m' fais du cinéma
Qui m' fais mon cinéma

Je cherche le soleil
Au milieu de ma nuit

Stone
Le monde est stone

J'ai plus envie de me battre
J'ai plus envie de courir
Comme tous ces automates
Qui bâtissent des empires
Que le vent peut détruire
Comme des châteaux de cartes


Stone 
Le monde est stone

Laissez-moi me débattre
Venez pas m' secourir
Venez plutôt m'abattre
Pour m'empêcher de souffrir
J'ai la tête qui éclate
Je voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir
Et me laisser mourir

(figure sur l'album Starmania: version originale - WEA CD-74214
 

mardi 2 octobre 2012

Résolutions anniversaire

C'est bientôt mon anniversaire et, comme à chaque année, je me remets beaucoup en question. Qu'est-ce que j'ai fait de l'an qui vient de tout juste de passer? Est-ce que j'en suis fière? Qu'est-ce que je ferais autrement? Quel bilan puis-je en tirer?

En fait, je n'ai pas eu ni une bonne, ni une si mauvaise année. J'ai vu beaucoup mieux mais j'ai vu quelque peu pire. Évidemment ici je fais référence à ma condition mentale. J'ai eu quelques hauts mais surtout des périodes neutres et des moments plus difficiles. J'espère et je me souhaite que la prochaine année soit meilleure...

Je prends généralement quelques résolutions au cours des semaines qui précèdent mon anniversaire afin de repartir une nouvelle année du bon pied. Évidemment, chaque fois revient le traditionnel "perdre du poids - faire de l'exercice", que j'arrive une année sur deux à accomplir plus ou moins avec brio.

Mais ma principale résolution de cette année c'est de me permettre d'être heureuse. Cela n'est pas si simple dans mon cas. Cela signifie cesser de m'en faire avec avec tout, arrêter de me tourmenter avec le regard des autres, ne plus chercher constamment le bonheur dans l'attente de la "santé mentale" parfaite car il semble bien que je dois en faire mon deuil... Être heureuse pour moi ce sera également apprendre davantage à lâcher prise et à déléguer lorsque c'est possible. Pour être heureuse, je devrai certainement me centrer sur ce que j'ai et sur ceux qui m'aiment (ma famille, mes amis proche) plutôt que sur ce que je n'ai pas. Et surtout croire en ceux qui m'entourent, croire en leur amour et en leur amitié car il m'arrive trop souvent d'en douter par manque d'estime personnelle. D'ailleurs, ce serait également une autre excellente résolution sous-jacente à la première (être heureuse): améliorer mon estime personnelle. Travailler au niveau de "l'estime de soi"  afin qu'elle soit meilleure et que j'ai une une plus grande confiance en moi. Que j'ai plus de facilité à aller vers les autres.

Voilà pour les résolutions anniversaires de cette année. Me permettre d'être heureuse et faire en sorte d'avoir une meilleure estime de moi. C'est déjà beaucoup et je commencerai en me planifiant moi-même une soirée d'anniversaire entourée de mon amoureux et de mes amis les plus chers (résolution: être heureuse). Je prendrai donc mon courage à deux mains, et je ferai des invitations sans avoir peur des refus et des réactions des mes amis (résolution: estime de soi). Ça commence fort, non!?

samedi 29 septembre 2012

Qui et pourquoi consulter: réponse pour Ale

Ce soir, j'aimerais répondre à un commentaire que j'ai reçu. En voici un extrait:

"Bonjour Kitty,
C'est surtout le "Qui suis-je" qui a attiré mon attention,comme une flèche au centre d'une cible. Puis j'ai lu l'un ou l'autre texte sans plus. Ensuite j'ai pris le chemin du commentaire. Bouteille à la mer.
Je tiens un blog aussi et par rapport à lui, j'essaie d'avoir des liens pour échanger avec ceux qui sont en chemin(...) Ce blog est à la fois personnel mais je me situe par rapport à mon lien familial, ma fille aînée surtout qui est l'objet de quelques posts. Elle est prise dans l'anxiété, l'angoisse. Hier un de ses amis la disait bipolaire. Parce qu'il est infirmier en psychiatrie,il la classe. mais que sait-il.
Elle plonge quand son véçu fait mémoire, d'une situation passée. Elle est alors la petite fille qui souffrait. Elle se laisse envahir par le passé et tombe dans le trou. C'est toujours la même blessure qui est ravivée. (...) Ale "

Ce que j'aimerais répondre à Ale, à partir de ma propre expérience, c'est de ne pas attendre et d'aller consulter avec sa fille en psychiatrie face au doute. Je sais, le mot fait peur. Mais la psychologie a ses limites. J'ai moi-même été suivie plusieurs années par des psychologues avant de me retrouver face à un psychiatre et je regrette que ce ne se soit pas fait plus tôt... car tant qu'on ne sait pas vraiment ce qu'on a, il est difficile d'agir afin de retrouver une meilleure qualité de vie. Je vous invite à lire mon texte "Le diagnostic"du 27 juillet dernier. Vous verrez, il est vrai que ça assomme un peu et qu'on peut se sentir au départ "condamné" par le diagnostic, mais par la suite, ce dernier nous permet de tenter de reprendre le contrôle d'une situation dont en connait maintenant le nom et le pedigree.

Je vous invite à donc à  faire les démarches nécessaires afin de mieux cerner le problème de votre fille: peut-être n'est-ce qu'on trouble de personnalité... ou un trouble bipolaire de type 2. L'important c'est de savoir contre quoi on se "bat" même si ça fait peur de connaître la vérité. Vaut mieux cerner son talon d’Achille que de se l'imaginer bien pire qu'il ne l'est probablement. Et si l'on fait face au pire scénario qu'on s'était imaginé quant à notre problème de santé mentale (c'est à peu près ce qui m'est arrivé) bien on se dit que maintenant on connaît notre "ennemi" et que des professionnels de la santé peuvent dorénavant nous aider à le contrôler. On est tout au moins plus seul face à l'adversité de la maladie mentale. 

Je vous souhaite bonne chance. Il me ferait plaisir d'avoir à nouveau de vos nouvelles. N'hésitez pas à communiquer avec moi. J'espère surtout que votre fille puisse obtenir de l'aide, et surtout la bonne, celle qui lui permettra de mieux gérer les blessures du passé.

mardi 25 septembre 2012

Ma liste anti-stress

L'un des moyens qu'on nous enseigne en thérapie pour gérer nos émotions et notre stress c'est de faire ce qu'on appelle de l'écriture automatique. Cela consiste écrire tout ce qui nous passe par la tête, que ce soit des phrases plus ou moins complètes ou cohérentes, ou que cela prenne la forme d'insultes, d'injures, ou de menaces, tant que ça fait du bien.

Je me suis fait ma propre version de ce moyen thérapeutique afin de gérer mes crises d'anxiété. Lorsque je ne viens plus à bout de mon stress et que son omniprésence me paralyse, je prends un crayon et un cahier et j'y écris d'un jet tout ce qui me stress, sans tenir compte de l'ordre dans lequel je jette mes idées. Au bout du compte, je peux remplir deux pages d'éléments "stresseurs". Ensuite, je les repasse un à un avec mon conjoint afin de les remettre en perspective. Parfois ce n'est qu'une question de logistique familiale mais il y a de ces points qui reviennent sans cesse... comme la perte de poids...

Aujourd'hui j'ai dû faire appel à ce que j'appelle "ma liste anti-stress". Et cela demande une bonne dose d'humilité comme exercice à faire avec son conjoint car, bien que ce soit fort efficace, cela m'oblige à discuter de mes faiblesses à cœur ouvert, ce qui n'est pas nécessairement facile. De plus, cela nécessite que j'ai une grande confiance en mon homme qui peut m'aider à mettre en œuvre des solution permettant de diminuer les sources d'anxiété. Ce dernier le fait d'ailleurs avec beaucoup de respect à mon égard et ne se moque pas de moi alors qu'il pourrait très bien en profiter pour le faire. En fait, ce que je veux simplement dire, c'est que je peux compter sur mon conjoint!

Ma liste anti-stress est un des outils que j'utilise pour me faciliter la vie de tous les jours avec la maladie mentale. J'en ai plusieurs autres. Je vous en entretiendrai éventuellement.

lundi 24 septembre 2012

Réflexions...

Ça y est, j'ai rendez-vous avec la directrice du doctorat dans deux semaines... je vous redonnerai donc des nouvelles de mes plans d'avenir concernant la poursuite, ou plutôt mon retour aux études, très bientôt. Mais plus le temps passe, plus il me paraît que c'est la bonne chose à faire...Cette rencontre sera probablement fort déterminante.

J'ai tellement peur de me miner le moral que je n'ose plus écrire quoi ce soit sur mon blog qui puisse avoir un effet sur mon état d'esprit. S'en est presque superstitieux! Ridicule me direz-vous! Alors je tenterai de dépasser cet ancrage pour poursuivre mon "travail" d'écriture thérapeutique. Après tout, jusqu'à maintenant, mes textes m'ont davantage été bénéfiques et les commentaires que j'ai reçus ont été tout autant positifs pour moi! Ah oui, les commentaires... J'en ai reçus plus d'une douzaines jusqu'à maintenant mais je ne les publie pas. Je les garde pour moi car ils sont très personnels pour la plupart. Et j'adore en recevoir!

Je retourne à mon train quotidien... que j'apprécie tellement depuis que j'arrive à m'en acquitter plus facilement malgré la fatigue. Et ce qui me fait particulièrement plaisir ces jours-ci, c'est de pouvoir
aidé un ami à l'université. J'ai l'impression de revivre juste à retourner une fois par semaine travailler avec lui dans mon domaine. J'espère que de retravailler dans mes propres travaux me fera le même effet quand viendra le temps de m'y remettre vraiment...

samedi 22 septembre 2012

Être positive

Pas de HI à l'horizon, toujours pas... et je suivrai les bons conseils de deux amies, j'arrête d'attendre... je passe plutôt en mode stratégie. Par exemple, jeudi et vendredi je me suis beaucoup reposée pour être en mesure de passer un beau week-end en famille et jusqu'à maintenant c'est réussi.

Je continue à prendre la vie au jour le jour tout en faisant quelques plans d'avenir. Mon moral s'améliore de jour en jour. Il semble bien que je suis sortie de ma torpeur pour de vrai. Ouf. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu le fond du baril d'aussi près. Mais voilà, cela semble vraiment derrière moi. Si la maudite fatigue pouvait disparaître un peu plus... je commencerais à être satisfaite de ma condition.

En fait, ce que j'essaie vraiment de faire ces jours-ci, c'est d'être positive. Je ne veux pas penser à mon passé difficile, à mes problèmes de santé mentale ou à tous mes autres petits démons.... Je veux me centrer sur mes forces, mes qualités, mes envies, mes capacités, etc. J'ai besoin d'un "boust" d'estime personnelle actuellement. J'ai tellement besoin de me sentir bien après avoir eu cette période dépressive importante...tellement.

mardi 18 septembre 2012

Partie pour la gloire!

Me voilà partie pour la gloire!!! Est-ce le début d'un HI? Je l'espère après tout ce temps passé à être déprimée et dépressive. J'ai commencé les démarches pour réintégrer le doctorat l'automne prochain (2013) et d'ici-là je vais y travailler par moi-même question de faire avancer les choses et ne plus perdre de temps. Je vais même aller travailler avec un collègue à l'université demain. Reste à faire avaler à ma psychologue que je veux retourner au doctorat après 4 ans de tergiversation... mais ce sera l'objet d'un prochain texte.

Autre signe de la fin de la déprime: je dors moins. Je fais généralement encore une petite sieste dans la journée mais ce n'est rien comparé aux 15 heures et plus de sommeil qui m'étaient nécessaire il n'y a pas si longtemps.

Je prie pour que ce soit la fin de la période dépressive. Je n'en peux plus de la torpeur... Il est temps que je retrouve énergie et enthousiasme, bref que je me retrouve tel que je me connais dans mes meilleurs moments. Car j'aime la personne que je suis lorsque j'éprouve cette sensation d'être capable de gravir les montagnes et de franchir les ravins. Et je vie toujours avec l'espoir de me retrouver enfin. Car c'est lorsque je me sens ainsi que j'ai l'impression d'être vraiment moi.

Je devrais être fixée bientôt.  D'ici là, je profite de ce moment, peut importe sa nature et sa durée. Il me fait du bien et c'est l'important. J'ai un sourire sur mon visage, et ça c'est l'essentiel, peut importe le temps que ça durera.

dimanche 16 septembre 2012

Une personne avant tout

J'ai envie d'écrire ce soir mais je ne sais toujours pas de quoi discuter... En fait, j'ai des idées mais il y a plusieurs sujets dont je ne vous entretiens pas car ils sont trop personnels ou trop délicats pour être discutés publiquement. Alors je m’abstiens et je garde ces confidences pour mon conjoint et mes psys. Désolée pour les plus curieux d'entre vous!

Ce que j'aimerais peut-être ici rappeler, c'est que je suis une personne avant tout. Je ne suis pas une bipolaire borderline...non... je suis une femme souffrant de problème de santé mentale dont un trouble bipolaire et un trouble de personnalité limite. Pour moi, ça fait toute une différence. Car, lorsqu'on me côtoie, on voit d'abord la personne (enfin j'espère!!!) que je suis, avec ses défauts et ses qualités, et ses traits de personnalités et c'est uniquement lorsqu'on me connaît et qu'on me côtoie davantage qu'on voit apparaître mes troubles de personnalité. De plus, lorsque je suis en présence de gens, je tente toujours d'agir le plus "normalement" possible, comme vous vous en doutiez bien entendu. Mais pour ceux qui me lisent et qui me connaissent personnellement, je ne suis pas certaine d'être restée la même à leurs yeux... est-ce une mauvaise chose... l'avenir nous le dira. J'ai vécu longtemps dans le déni et dans le secret et cela ne m'a rien apporté de bon, alors nous verrons bien ce que la transparence me rapportera!

Enfin, je suis une femme au prise avec des problèmes de santé mentale, c'est vrai. Mais je suis aussi une épouse fidèle, une mère aimante, une universitaire diplômée et maintes fois boursières. J'ai de belles qualités (travaillante, responsable, sens de l'initiative, sens du travail en équipe, sens du travail bien fait) et des défauts (impatiente, perfectionniste, n'aime pas faire la cuisine, mauvaise perdante). J'aime profondément les chats, j'adore le cinéma et je suis une fan finie de Britney Spears! Voilà! Tout ce qu’il y a de plus normale après tout!!! ;-D

jeudi 13 septembre 2012

Imposteur

Je me sens souvent un imposteur dans ma propre famille, dans ma propre maison. J'ai l'impression que je n'ai pas ma place. Je suis la personne qui ne cadre pas dans la photo. Les autres membres (mon conjoint et mes enfants) sont minces, plein d'énergie, dégageant joie et équilibre. Puis, il y a moi, une personne ayant des troubles importants de santé mentale et des problèmes alimentaires par surcroit. J'essaie de trouver ma place au sein de ma propre famille, de m'y garder une place de choix, de surtout la mériter en travaillant très fort pour ne pas me laisser envahir par tous mes problèmes constamment. Mais c'est difficile... Et je veux ce qu'il y a de mieux pour eux! Alors, comment cela peut-il être moi?! Ça me fait tellement de peine de ne pas être la mère et l'épouse que je pourrais être si ce n'était de toutes mes limitations actuelles... Je sais que je vis probablement à la mi-trentaine le pire de la bipolarité et que la quarantaine devrait être meilleure, mais en attendant le temps est long et le moment est difficile à vivre pour tous.

Il est rare que je rage contre la maladie mentale puisque ça lui donne du pouvoir sur moi, ce que je refuse autant que possible. Mais ces temps-ci, je m'apitoie quelque peu sur mon sort et j'en veux à ma condition. Déjà que je commence à peine à l'accepter... Encore faut-il que je lui laisse une place dans ma vie sans qu'elle prenne toute la place! Bref, je n'accepte pas encore tout à fait ma condition de bipolaire et de borderline, mais les faits sont les faits, et je suis ce que je suis...

Ne vous méprenez pas, j'adore ma famille. Je ne la changerais pas pour rien au monde. Mais j'aimerais vraiment pouvoir être davantage là pour elle, c'est-à-dire être plus "fonctionnelle" pour leur faciliter la vie et qu'ils soient davantage fiers de moi. Je crois répondre à leurs besoins les plus importants, comme ceux d'amour, de tendresse, d'attention, d'écoute, d'encadrement, de nutrition, et j'en passe. Mais sans être une wonderwoman, je sais que je pourrais faire plus dans d'autres conditions.

Enfin, ce qui me rend la vie encore plus difficile cet automne, c'est que généralement, j'ai une période de HI qui apparaît ces temps-ci mais là, rien, que la déprime... Vais-je avoir une année sans période plus positive? Ça me fait peur... très peur... car la dépression réapparait en janvier ou février, alors, le temps sera long sans avoir d'énergie... Comment vais-je négocier avec ça?!

mardi 11 septembre 2012

Un coup de folie!

J'ai fait une folie aujourd'hui! J'avais bien débuté la journée (ménage, lavage, train train quotidien que j'avais de la difficulté à accomplir il n'y encore pas si longtemps) puis, fatiguée, je m'allonge dans mon lit. Et là, la déprime s'empare de moi, ce qui n'est pas chose rare. Je me mets à penser à toutes mes erreurs, mes bêtises, mes incapacités, mes problèmes de santé mentale et surtout à mon avenir professionnel incertain. Normalement, cela se termine par quelques larmes et puis je me reprends en main lorsque viens le temps de m'occuper des enfants. Mais, aujourd'hui, je n'ai pas attendu les larmes, j'ai plutôt agi. Je me suis levée et j'ai décidé de retrouver mes derniers écrits rédigés dans le cadre de mon doctorat que j'ai abandonné il y a presque 4 ans. C'est une étape que je voulais faire depuis très longtemps mais dont je n'avais pas encore eu le courage. Le problème c'est que le doctorat est pour moi essentiellement synonyme d'anxiété et d'échec, deux choses que je cherche à éviter à tout prix. Ce que je me suis rappelé aujourd'hui, c'est que mes études étaient également synonyme de vitalité, d'estime de moi et de fierté à une certaine époque et que cela m'apportait aussi bien du positif dans ma vie.

J'ai déposé une pile de documents relatifs à mon doctorat sur le coin de ma table de nuit. Reste à savoir s'ils accumuleront la poussière ou si j'aurai le courage d'y remettre le nez au cours des prochains jours ou des prochaines semaines. Il faut d'abord que je dépasse cette peur de l'échec, de l'incapacité d'avancer, d'écrire, qui me torture et qui me ronge encore après toutes ces années...

samedi 8 septembre 2012

Rebelle...

Je ne vous l'ai pas mentionné, mais je suis rebelle dans l'âme. Je déteste  qu'on me dise quoi faire, qu'on me conseille fortement tel ou tel comportement. Ce n'est pas que je suis incapable de discuter et d'argumenter, ce n'est pas vraiment cela. Ça me vient bien entendu de mon passé. J'accepte simplement mal qu'on essaie d'être "dictateur" avec moi. Et même si c'est pour mon bien, j'accepte très mal qu'on me suggère fortement des comportements, et j'ai même tendance à agir à l'inverse dans ces conditions. Alors, il est très important que je travaille avec un psychologue et un psychiatre qui me suggère des solutions mais qui de sont pas des gens directifs. Prenez par exemple mon problème de boulimie (sans les vomissements), lorsque dans les derniers mois les psys et mon conjoint se sont donnés comme mission commune de régler mon problème, ça ne s'est pas très bien passé. À force de tenter de me convaincre contre mon gré de régler ce maudit problème, et bien je faisais le contraire... je paniquais, je faisais encore plus d'anxiété, ce qui me paralysais et m'entrainais vers la dépression. Puis, plus tard, je me suis rendu compte du "pattern" et les choses se sont tout de suite mises à s'améliorer...

Je suis également rebelle dans d'autres dimensions de ma vie. Par exemple, j'aime bien que mes automobiles "flash", que certains de mes bijoux ou que mes lunettes sortent de l’ordinaire, tout comme certains vêtements de mes enfants.

Il y a quelque chose de positif selon moi à être rebelle. C'est ce qui m'a permis de ne pas me contenter de ce que la vie semblait m'offrir au départ... Je voulais être différente de ce à quoi j'étais destinée. Être rebelle pour moi, c'est aussi être anticonformiste, c'est-à-dire être capable d'assumer notre envie d'être différent des autres.

J'adore mon côté rebelle et parfois je pense même que ne lui laisse pas suffisamment de place.

mercredi 5 septembre 2012

De petits miracles!

J'ai fait de petits miracles aujourd'hui! D'abord, je suis allée toute seule avec mes enfants au restaurant sans avoir peur d'avoir peur de je ne sais quoi, et tout s'est très bien déroulé!!! Et puis, j'ai accompagné les enfants pour jouer avec les petits voisins dans la rue ce soir (c'est déjà un premier miracle, moi dans la rue) et puis j'ai discuté près de 45 minutes avec mes deux voisines de tout et de rien pendant que les petits couraient autour de nous. Et j'ai même participé à la conversation activement! Que je suis fière de moi aujourd'hui!

Tout ça pour illustrer que j'ai eu une bonne journée, enfin... Une journée normale me direz-vous. Mais pour moi, c'est une journée exceptionnelle ces temps-ci, où j'arrive difficilement à sortir du lit. J'ai été une maman NORMALE et ça m'a fait du bien. Ça m'a demandé bien des efforts mais le résultat en vaut la peine.

Je prends chaque jour l'un après l'autre et la stratégie semble payante jusqu'à maintenant. Pas de grand défi, je me donne simplement pour mandat de mener à bien la journée que j'ai devant moi. Demain est un autre jour, inutile de l'appréhender à l'avance... en fait c'est ce dont j'essaie de me convaincre.

Heureusement que j'ai un conjoint compréhensif à mes côtés. Il ne perd pas patience ni espoir (contrairement à moi certaines fois). Il est ce que j'ai de plus précieux et de plus stable à la fois. Je l'aime tant et depuis tellement longtemps... que je me dis parfois que je ne saurais exister sans lui.

mardi 4 septembre 2012

Parler avec son coeur

Il y a une philosophie de vie que je me suis donnée après avoir passé deux mois en thérapie l'an dernier: maintenant j'essaie de parler aux gens avec mon cœur. J'exprime mes sentiments comme je ne l'ai jamais fait auparavant. Je m'autorise à dire aux autres combien ils comptent pour moi, combien je les aime, à quel point ils me rendent heureuse. Et, à l'inverse, je suis tout aussi capable d'exprimer à quelqu'un ma colère, ma déception ou mon désarroi face à une situation. Le plus souvent, j'utilise l'écriture pour exprimer mes sentiments positifs. Cela prend la forme de souhaits dans une carte, de vœux dans un courriel, de quelques mots gentils à la fin d'une missive. Quand à mes ressentiments, je prends le temps de bien réfléchir avant de parler puis je m'exprime en privée à la personne en question en espérant que le tout sera reçu dans le plus grand respect.

Pourquoi ce changement depuis ma thérapie, parce que j'ai appris à m'exprimer, à dire tout haut ce que je gardais pour moi, que ce soit des sentiments heureux ou de colère. C'est aussi une façon importante pour moi de contrer ma peur du rejet.

Ce n'est pas toujours un exercice facile que d'exprimer aux autres combien ils comptent pour nous, à quel point un geste nous à fait plaisir, mais cela permet de créer des liens dont les bases sont plus fortes, enfin c'est ce que je crois. Et si ce n'était que pour faire plaisir aux autres, cela en faudrait tout de même la peine, ne croyez-vous pas?!

samedi 1 septembre 2012

Maintenir le cap

Depuis la dernière fois où j'ai écris (il y a déjà 4 jours) je maintient la cap... Je réussi à demeurer active, à ne plus rester paralysée par l'anxiété. J'essaie d'être positive face à la vie... et de me rappeler qu'elle vaut la peine d'être vécue malgré mes multiples tourments intérieurs.

Je pense beaucoup à mes enfants et à quel point je tiens à eux. Ils sont tellement importants pour moi... Ils me permettent chaque jour de vivre une vie de famille "normale" et surtout remplie de beaux moments de bonheur et d'amour. Les voir grandir, changer, s'accomplir, c'est un privilège que je chérie.

Je pense aussi à mon avenir. J'ai encore bien des années devant moi. J'ai encore le temps de "travailler" sur moi, de me porter mieux... Rien n'est encore joué. Il faut que je sois persistante et patiente.

Je réfléchis beaucoup... à ce que je m'attends de la vie au cours des prochains jours, des prochaines semaines et des prochains mois. Pour les prochaines années, on verra ensuite. Il faut d'abord que je me remette sur les rails un jour à la fois, puis je pourrai regarder les choses plus loin...

Voilà où j'en suis rendu. J'avance lentement mais sûrement. Fini l'immobilisme. Vaut mieux avancer à petit pas que pas du tout. Ces dernières semaines j'ai vu le fond du baril, alors ne brusquons rien et agissons avec prudence, car je ne veux surtout pas sombrer à nouveau, surtout pas...

mardi 28 août 2012

Le statu quo

Pourquoi cherche-t-on toujours le bonheur dans le regard des autres, dans l'appréciation de l'autre? On est toujours "comme si" ou "comme ça" par rapport à quelqu'un d'autre. Et si on se suffisait à nous-mêmes? Et si on se foutait du regard des autres pour être heureux? Et si la beauté et la réussite n'étaient qu'intérieures? Peut-être qu’il y aurait moins de gens en dépression en ce bas monde? Et on s'acceptait comme on est? Et si on s'aimait comme on est? Et si on se trouvait beau comme on est? Et si on se donnait la permission de profiter de la vie sans toujours attendre d'être plus en santé, plus riche, plus mince, plus scolarisé, plus beau, plus, plus, plus, encore plus???

J'en ai plein le c... qu'on me demande toujours d'être plus, et que je me demande à moi-même toujours davantage. Je devrais être plus mince, avoir un meilleur cardio, je devrais surveiller mon alimentation, je devrais être une meilleure ménagère, je devrais compléter mon doctorat, je devrais travailler, je devrais être davantage un exemple pour mes enfants d'une femme qui prends soin d'elle-même, je devrais travailler encore plus fort afin de stabiliser mes troubles de santé mentale, je devrais, je devrais... la liste pourrais s'allonger encore et encore.

Je vote pour le statu quo. Actuellement, je suis incapable de faire plus, j'ai l'impression d'arriver à peine à remplir mes tâches au minimum. Et lorsque j'essaie de faire plus, je réagis comme je l'ai toujours fait par le passé, je PARALYSE, et là, je n'arrive plus à rien faire du tout. C'est l'anxiété qui prend le dessus et je n'arrive même plus à réfléchir convenablement. Donc, "exit" ces idées d'en faire plus actuellement. Je ne fais que me nuire. Il faut d'abord et avant tout que je me remette à bouger au vrai sens du terme. Je suis totalement inerte. Je suis immobilisée par tout le poids que je mets sur mes épaules.

Ce qui ne veut pas dire que je baisse les bras à jamais. Mais non. Je laisse les grandes ambitions de pertes de poids, de reprise du travail et des études, du grand ménage, etc., de côté pour le moment et j'y reviendrai plus tard quand j'aurai retrouvé mon énergie et mon moral. Car, actuellement, ce seul défi, de recharger mes batteries et retrouver la plénitude intérieure, est bien suffisant.

samedi 25 août 2012

S'ouvrir ou non?

Comme je retrouve un peu d'énergie, qu'est-ce qui me tombe dessus? Un gros rhume additionné de toux et de courbatures. C'est à croire qu'il y a quelqu'un ou quelque chose à quelque part (c'est selon vos croyances) qui veut que je demeure dans mon lit! Bon, ce n'est qu'un rhume, mais je m'en serais tellement passé...

Et oui, j'ai l'impression d'avoir retrouvé un peu d'énergie. Est-ce les changements dans la médication? Peut-être. L'important, c'est le résultat. J'arrive à faire des activités avec ma famille et ça fait du bien. Même si ce n'est que l'épicerie, c'est bon pour le moral.

Changement de sujet... Mon psychiatre et mon conjoint croit que je devrait discuter de mes problèmes de boulimie (sans les vomissements) dans mon blog puisque les sujets, dont j'ai traité jusqu'à maintenant, ont été porteurs et ont enrichi mon quotidien. Mais le problème, c'est que je ne parle jamais de cela. C'est seulement après quelques années en psychothérapie que j'ai accepté d'en parler à une psychologue. Alors, me confier à je ne sais qui (quoique je sais pour certain ;-), quel pas! J'ai tellement peur du jugement, s'en est maladif. J'ai un surpoids, je ne peux le cacher. Mais avouer et expliquer que j'ai un réel trouble alimentaire lié à mon vécu passé, ça c'est autre chose. L'expliquer, le décortiquer, l'analyser, pour tenter de le régler c'est tout un pas à franchir. J'ai déjà vécu la honte une fois de perdre la bataille (perte de poids significative puis reprise de poids rapide par la suite) en m’astreignant à un régime sévère sans régler mes problèmes de boulimie, je ne veux plus revivre ça: plutôt demeurer ronde!

Je réfléchis donc à la question... Vais-je vous entretenir de mon évolution personnelle quant à mes désordres alimentaires ou vais-je garder le tout pour moi? Qu'en pensez-vous? Est-ce que cette guerre vous intéresse? Parce que pour moi, il s'agit de livrer toute une bataille... l'une des plus importantes que je n'ai jamais eu à livrer. J'aimerais beaucoup vous entendre là-dessus...

vendredi 24 août 2012

La peur de décevoir

J'ai souvent l'impression de ne pas être à la hauteur... de décevoir les autres, notamment mon conjoint, mes amis, ma psychologue et mon psychiatre. Je ne suis pas suffisamment extravertis, je manque d'énergie, j'ai des désordres alimentaires que je tarde à régler (ou que j'ai beaucoup de difficulté à régler devrais-je dire), il m'arrive de vouloir trop dépenser inutilement, j'ai tellement peur du rejet que je suis trop réservée, et je vous fait grâce de tout mes autres problèmes de santé mentale liés à mon trouble bipolaire et à mon trouble de personnalité limite.

Bref, j'ai souvent l'impression d'être plus qu'imparfaite... et ça devient parfois lourd à porter car j'ai un tempérament perfectionniste et je recherche l'amour et l'appréciation des autres comme tout être humain. Et lorsque je fais des efforts dans une sphère, par exemple la nourriture, et bien on dirait que j'en reperds du point de vue d'une autre sphère comme les achats, et je me le fais reprocher. Ça me décourage vraiment! Et ce n'est qu'un exemple.

Oui, je suis imparfaite. Rien à faire, je pars avec "deux prises au batte" avec mes problèmes de santé mentale. Je vais quand même continuer de faire des efforts puisque c'est ce qui permet de garder l'espoir en des jours meilleurs (et ça fonctionne en plus!). Je ne lâcherai pas! La perfection n'est pas de ce monde dit-on, n'est-ce pas?!

mercredi 22 août 2012

Mary Poppins

Il y a près de 3 ans, nous engagions une dame pour s'occuper des enfants à la maison (pendant que mon conjoint est absent et pendant que je travaille ou pour me donner un peu de répit). Elle garde également les enfants lorsque nous devons nous absenter 2 ou 3 jours pour le travail ou pour le plaisir.

Cette dame c'est une vrai Mary Poppins! Les enfants l'adorent et, réciproquement, elle les aiment comme s'ils étaient ses petits-enfants. Elle les amuse, les instruit,  les éduque, les fait rire et surtout, elle leur donne de l'affection à profusion.

Cette dame, c'est une vrai perle! Elle est au courant de ma condition, de mes problèmes de santé mentale, et jamais elle ne me juge. Au contraire, elle démontre énormément de compréhension face à notre situation familiale qui est parfois particulière, notamment lorsque je n'arrive plus à rien à faire entre les quatre murs de ma maison, sinon m'occuper de mes deux enfants chéris. De plus, elle nous donne un coup de main lorsque nous sommes dépassés par la quantité de tâches ménagères, ce que nous apprécions énormément.

Cette dame, je m'y suis beaucoup attachée. Elle fait partie de la famille, de MA famille. Mais comme je suis très réservée et que j'ai très peur du rejet, je ne lui fais pas suffisamment sentir. Évidemment, il y toujours cette distance employeur-employé, mais c'est la peur du rejet qui m'empêche le plus de lui dire combien elle compte pour moi, combien elle est importante pour nous tous.

Je remercie le ciel d'avoir mis sur notre route une personne aussi douce, généreuse, aimante, honnête et bonne pour nous tous. Je n'aurais pu demander mieux pour mes précieux enfants.

lundi 20 août 2012

Se réconcilier avec l'écriture

Ce blog est pour moi plus qu'une thérapie me permettant de discuter de la maladie mentale. Il me permet également de me réconcilier avec l'écriture. En effet, j'avais développé un certain dédain pour l'écriture au cours des dernières années, notamment après avoir rédigé ma maîtrise. J'en ai eu marre d'écrire à partir de ce que les autres auteurs prétendent ou publient dans la littérature scientifique. Je redécouvre le plaisir d’écrire à partir de ma propre inspiration, sans aucune intervention extérieure pour me guider ou me corriger. S'en est presque grisant!

J'avais également mis un frein à l'écriture dans un but personnel il y a plusieurs années car ma mère m'avait fortement découragée à écrire... Elle ne voulait surtout pas que je fasse le récit de ce que j'avais vécu. Elle m'a même fait promettre, avant de mourir, de ne jamais rédiger l'histoire de sa maladie. De plus, adolescente, j'avais écrit un petit roman, et bien elle l'a jeté parce qu'elle le trouvait trop mature pour mon âge. Elle a même brûlé mes journaux intimes... Rien pour me donner le goût d'écrire, vous en conviendrez!

Donc, grâce à mon blog, je retrouve de plus en plus ce sentiment de bonheur et de plénitude lié à l'écriture que j'avais déjà découvert étant toute jeune. Ce n'est pas une réconciliation instantanée mais plutôt des retrouvailles longues et fort agréables.

dimanche 19 août 2012

Faire le vide

Pour plusieurs raisons, j'éprouve périodiquement le besoin de faire le vide autour de moi, question de faire le néant aussi à l’intérieur le ma tête. Le plus souvent, je m'enferme dans ma chambre et je me "repose le cerveau". C'est ma façon à moi de mettre mes émotions au neutre et de me donner un peu de répit. Écrire mon blog me permet également de faire un arrêt dans le temps pour ne réfléchir qu'à une seule chose. En fait, j'éprouve le besoin de me "mettre à l'abri" de toutes sources d'anxiété avant que je me mette à utiliser des moyens de protection qui me sont néfastes (manger, repli sur moi-même excessif, dépenses, et d'autres moyens que je garderai pour moi). Je ne fais pas ça devant chaque événement stressant, ce serait invivable, mais lorsque il y en a trop et que la fatigue s'en mêle, j'éprouve de la difficulté à tout gérer sans tomber dans des moyens de protection qui me sont dommageables.

Au cours de la dernière année, j'ai découvert la pêche grâce à mon beau-père. Je vais sur le bord de la rivière et j'écoute le bruit des vagues, n'ayant qu'à me concentrer sur ma ligne et sur mon tir. Si je m'écoutais, et surtout, si je le pouvais, j'irais pêcher tous les jours tellement ça me permet de faire le vide et, par le fait même, de me sentir bien dans ma tête.

Faire le vide, c'est ma façon de gérer mes excès d'anxiété et généralement ça fonctionne... c'est aussi ma façon de me donner le temps dont j'ai besoin pour que j'aille chercher à l'intérieur de moi les ressources nécessaires pour poursuivre ma route le plus "normalement" possible. Car je "travaille" fort pour me garder la tête hors de l'eau, alors il me faut du temps de répit par moment.

vendredi 17 août 2012

Une seconde chance

J'ai encore rêvé de mon père. Je devrais plutôt parlé de cauchemar... Mon père était un homme malheureux et amer, manipulateur, très violent verbalement et physiquement, chicanier et parfois menteur. Il avait bien quelques qualités, comme tout le monde, mais j'avoue que j'ai été surtout marquée par son tempérament bouillant.

Je lui ai servi en quelque sorte d'objet de défoulement. Je vous ferai grâce des détails scabreux, ce n'est pas l'endroit ici pour en faire l'étalage (la psychologue est payée pour ça). Je peux cependant vous dire que la petite fille que j'ai été a souvent eu peur de mourir, a beaucoup souffert moralement et a eu peur de son père jusqu'à sa mort. J'ai même pensé à plusieurs reprises me livrer moi-même à la DPJ.

Je peux aussi vous dire que je ne comprends pas comment un homme peut se défouler autant sur un enfant, lui dire qu'elle est possédée du diable, pour ensuite lui demander pardon et lui dire qu'il l'aime, et ce à répétition. Imaginé l'impact sur l'estime de soi. Puis je vous fais grâce des multiples menaces telle que "tu vas me faire mourir d'une crise cardiaque". Tout un fardeau sur de petites épaules. Vous ne serai donc pas surpris que j'éprouve énormément de colère envers cet homme. Énormément.

Heureusement, mon conjoint est un père différent du tout au tout avec nos enfants. Il adore nos filles, les chérie, les cajole et favorise autant que possible leur estime d'elles-mêmes, ce que je m'applique à faire également. Ma vie de famille est totalement différente de ce que j'ai connu et c'est une excellente chose car c'est ce passé malheureux qui est en grande partie responsable de mes problèmes de santé mentale actuels.

La vie a fait en sorte que j'ai eu une seconde chance d'avoir une vie de famille équilibrée et je vous assure que je ne l'ai pas laissée passée. Ça non!!!

jeudi 16 août 2012

"Normale"

Les jours passent et ne se ressemblent pas nécessairement! Aujourd'hui a été une journée que je pourrais qualifier de "normale". Comme ça fait du bien! J'ai dormi, certes, mais j'ai aussi fait du ménage, du lavage, j'ai joué avec les enfants et j'ai même discuté avec deux voisines... oui, oui, moi, la fille qui parle à personne de peur de déranger ou d'être rejetée ;-)

Sans blague, après les quelques jours que je viens de passer, je suis plutôt fière de moi. Et demain j'ai même une sortie entre amis de prévue. Le gros nuage noir s'est dissipé en brouillard gris, quel apaisement! Bon, tout n'est pas parfait, et je ne vois pas la vie en rose pour autant, mais au moins je ne me sens plus au bord d'un précipice le vent dans le dos.

Maintenant, il suffit de ne pas lâcher, car tout ces changements ne se font pas par miracle. Je "travaille" fort pour y arriver. Mais les résultats sont là. Mes réflexions des derniers jours sur mon blog y sont également pour quelque chose. Je tentais de faire ressortir du positif de mes introspections autant que possible tout en étant honnête avec moi-même.

J'espère et je souhaite garder le cap et poursuivre le retour à la "normale".

mercredi 15 août 2012

L'espoir de jours meilleurs

D'abord et avant tout, je vous rassure, je vais mieux aujourd'hui! J'ai fait une petite sortie et j'ai pris l'air avec les enfants ce qui m'a vraiment fait du bien. La vie me paraît moins noire ce soir...

S'il y une chose que je ne perds pas, c'est l'espoir de jours meilleurs. Je crois en cet adage qui dit "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Bien sûr, il m'arrive de me décourager, mais jamais au point de perdre tout espoir. J'ai toujours eu une petite flamme allumée au fond de moi qui a guidé ma route et qui m'a menée jusqu'ici. Je croyais en un avenir meilleur et j'y suis arrivée.

Si j'ai su relever bien des défis dans ma vie, je me dit que je devrais être capable de passer au travers, encore une fois, d'un combat qui prends la forme de la maladie mentale. Il faut que je passe au travers et ainsi m'assurer d'un avenir meilleur au côté de mon conjoint et de mes merveilleux enfants. Mais il n'y a pas de solution facile... Ce combat ne se livre pas sans heurt et sans aide. Il demande du temps et de la patience également.

Je suis parfois en colère contre le destin... je me dis que j'avais bien eu ma dose de malheurs et de combats à livrer, du moins pour un certain temps, mais il ne m'a pas épargnée bien longtemps. Mais, lorsque je réfléchis plus longuement, je le remercie d'avoir mis sur ma route un conjoint extraordinaire qui m'a donné deux enfants tout aussi fabuleux et une vie dont j'osais à peine rêver.

mardi 14 août 2012

Mon ancre

Je l'avoue, je me décourage. Je voudrais vous écrire que je vois la lumière au bout du tunnel, que tout va de mieux en mieux, mais ce n'est pas vraiment le cas. Je suis toujours aussi fatiguée, je n'ai envie de rien faire, bref je suis dépressive de toute évidence.

C'est ce que j'ai avoué à mon conjoint aujourd'hui et sa réponse a été "je t'aime" avec un tendre sourire, et il a ajouté "lâche pas mon amour". Cet homme c'est mon ancre. Il me rappelle pourquoi j'ai le goût de vivre malgré tout le poids de la maladie mentale. C'est pour lui, pour nos enfants et aussi pour moi-même que je me fais aider et que je fais toutes les démarches personnelles nécessaires pour mieux me porter. Parmi ces démarches, il y a ce blog. Il me permet de mettre de l'ordre dans mes idées, de m'exprimer ouvertement, parfois d'échanger sur le sujet. L'écriture est un médium thérapeutique, c'est bien connu. Mais le fait de savoir qu'on est lu l'est également. J'en suis d'ailleurs à plus de 300 lectures faites sur des pages de mon blog. Je n'en reviens pas! Quel privilège... Quel partage... Quel exutoire!

Et même si mon morale est au plus bas et que je n'arrive pas à m'acquitter comme je le voudrais de mes tâches quotidiennes, je suis heureuse en amour et je suis heureuse d'être mère. C'est bien suffisant pour s'accrocher à la vie ça!!!

lundi 13 août 2012

Je n'arrive pas à comprendre...

Au printemps 2011, j'ai fait une thérapie psychiatrique de 8 semaines. Depuis, il y a ma vie avant et celle après cette thérapie. J'y ai beaucoup appris sur moi et sur ma maladie mentale. Mais là n'est pas le sujet de mon texte de ce soir... En fait, c'est que depuis la fin de cette thérapie qui m'a obligée à faire face à mon enfance malheureuse, je suis incapable de retourner sur la tombe de ma mère. Je suis même incapable de retourner dans le village où elle est enterrée.

Ma mère, comme tout enfant, je l'aimais énormément. Je la chérissais et je lui faisais confiance. Mais après être devenue moi-même une mère et après avoir fait face à mes démons l'an dernier, je lui en veux profondément. Je n'arrive pas à comprendre comment une mère, ma mère, ait pu... c'est difficile à dire et à écrire, j'en tremble...  Comment a-t-elle pu cautionner tous les sévices que mon père m'a fait subir étant enfant, et même y participer, alors qu'elle disait m'aimer plus que tout?! Alors, que je l'aimais plus que tout également?! Je me sens trahie et bafouée par elle. J'ai de la peine, beaucoup de peine. Et de la colère aussi.

Je suis incapable de retourner sur sa tombe y mettre des fleurs, j'aurais l'impression d'être à nouveau cet enfant en admiration devant une mère incapable de protéger ce qu'elle dit avoir de plus précieux. Et lorsque mes enfants me parlent d'elle, me posent des question à son sujet, j'ai bien de la difficulté à simplement l'appeler ma mère car, pour moi, elle ne mérite plus ce titre que je porte à mon tour avec fierté.

Je ne sais pas si un jour je pourrai vraiment tout comprendre ou même lui pardonner. Je l'aime encore, c'est déjà ça...

dimanche 12 août 2012

En quête de mon "identité" professionnelle

L'un des traits caractéristiques aux personnes au prise avec un trouble de personnalité limite est la perturbation de l'identité: instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l'image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains d'idées et de projets concernant la carrière, l'identité sexuelle, le type de fréquentations).

Dans mon cas, cela prend la forme d'une grande difficulté à prendre des décisions concernant ma carrière. En fait, je ne sais pas ce que je veux. J'ai un baccalauréat, une maîtrise pour laquelle j'ai obtenu une médaille d'or, et presque la moitié d'une scolarité de doctorat (que j'ai abandonné en grande partie à cause de mes problèmes de santé mentale il y a 3 ans). J'ai travaillé à contrat depuis la fin de mon baccalauréat, mais jamais à temps plein, conciliant étude, travail et famille.

J'ai une bonne estime de moi professionnellement, ce qui tranche avec mon estime personnelle. Je suis consciente de mes capacités intellectuelles. Si je résume très brièvement: le problème n'est pas de savoir si j'ai le potentiel de faire un doctorat, c'est plutôt de savoir si j'en ai envie et/ou si ma santé mentale me le permet vraiment. Là est la question! Je pourrais aussi choisir d'aller travailler comme caissière dans le commerce de mon mari, question de me changer les idées et de me sentir valorisée à travers un emploi, mais je ne me décide pas non plus.

Cette quête d'identité professionnelle dure depuis plus de 5 ans, ça devient ridicule... Mais je suis incapable de prendre une décision finale ni temporaire. Je reste là à tergiverser chez moi depuis maintenant 3 mois (sans emploi). Et les psy de ce monde ne me sont d'aucune aide... car personne ne veux prendre de décision à ma place. On me dit de ne pas précipiter les choses (hein!) et surtout de tenir compte de ma condition mentale. Mais, généralement, c'est la dernière chose que je fais tenir compte de ma santé mentale lorsque je dois prendre des décisions professionnelles!

C'est une question sans réponse, un puits sans fond, un cercle vicieux, bref, je suis incapable de venir à bout de cette perturbation identitaire professionnelle de %$@#. Et vous, qu'en pensez-vous? Faut-il aller jusqu'au bout de ses capacités envers et contre tout et malgré sa santé mentale (j'entends par là compléter le doctorat), ou faut-il se contenter de ce qu'on a déjà et tenter de nouvelles expériences professionnelles? Suis-je capable de travailler à temps plein? Faut-il nécessairement travailler pour être heureux? Tellement de questions et si peu de réponses, puis mon cœur et ma raison qui ne s'accordent pas du tout sur le sujet...

samedi 11 août 2012

Demain est un autre jour

J'ai reçu mon premier commentaire alors que je ne l'attendais plus. Et je l'ai reçu au bon moment, j'étais pour faire relâche d'écriture pour la première fois en plus de deux semaines, mais la missive reçue m'a inspirée. Ne cherchez pas à la trouver sur mon blog, je ne la publierai pas, elle est beaucoup trop personnelle... Mais sachez que j'ai versé une larme de sympathie...

En effet, j'étais pour faire relâche car aujourd'hui j'ai fait du sabotage (voir texte: stop au sabotage!!!) et je n'en suis pas fière du tout. L'anxiété est devenue tellement difficile à gérer que j'ai choisi de me tourner vers des moyens de gestion du stress plutôt dommageable pour moi-même... Trop de choses en même temps se précipitent dans ma vie ces temps-ci: les changements de médication, la rentrée scolaire qui approche, un camp de vacances la semaine prochaine, un ménage qui n'avance jamais, un amoureux qui rapporte sa dose de stress et de fatigue à la maison, etc. Je sais, c'est simplement la "vrai" vie, mais je vois tout comme étant une charge gigantesque sur mes épaules.

De plus, je me suis rendue compte que j'ai peur d'avoir peur d'être trop fatiguée!!! J'appréhende la fatigue à un point tel que ça en devient une cause de fatigue! J'ai donc "travaillé" là-dessus aujourd'hui en me répétant régulièrement que le pire qu'il puisse arriver c'est que je m'endorme sur le divan pendant que les enfants jouent autour de moi, question que ça me rentre dans la tête!!! Je suis écœurée de m'empêcher de faire ce que j'ai envie de faire de peur de m'écrouler d'épuisement. Mon attitude à l'égard de la fatigue ressemble de plus en plus à un trouble obsessionnel-compulsif. Voici donc mon objectif pour les prochains jours: m’affairer à mes activités quotidiennes sans me soucier continuellement de mon état général. Je me reposerai le moment venu tout simplement.

Demain est un autre jour et il est encore temps de me reprendre: donc pas de sabotage, ce qui implique de me servir de mes outils de gestion du stress, et je cesse d'obséder quant à ma capacité physique. Grosse journée en perspective!

vendredi 10 août 2012

Être capable d'en rire!

S'il y a une chose dont je suis capable, c'est de tourner à la dérision certaines situations en évoquant mes problèmes de santé mentale avec mon conjoint. Cela permet de dédramatiser un peu ma condition et j'avoue que ça me fait du bien de pouvoir en rire de temps en temps.

Par exemple, impossible d'utiliser le mot "borderline" sans faire référence à mon trouble de personnalité limite. Nous avons même fait quelques blagues sur le sérieux de certains de mes textes, publiés sur mon blog, et la façon dont cela pourrait être reçu par différents types d'individus. Si je suis distraite ou que je fais une gaffe, on se demande si j'ai pris mes pilules. Et si mon conjoint me dit que je suis folle, je lui répond que ça lui a pris du temps pour s'en rendre compte!

En fait, ce que  je veux dire c'est que, comme tout autre sujet sérieux, la maladie mentale peut aussi être la source de bien des blagues. Il faut cependant que ce soit fait dans le respect et que cela ne devienne pas de la moquerie et de la méchanceté gratuite. Dans mon cas, cela reste mon privilège et celui de mon mari, et cela se fait toujours dans le plus grand respect!

De la solitude au vide intérieur

Je ressens beaucoup de solitude et cela depuis plusieurs années. Les enfants ont comblé un certain vide, c'est vrai, mais pas tout le vide. Il faut dire que mon entourage est limité. Et chacun a déjà son réseau familial. Le mien, mon réseau familial, est presque inexistant. Sérieusement, si ce n'était du travail de mon conjoint, on se ferait couper la ligne de téléphone tellement elle ne sert à rien. Un petit forfait de cellulaire serait bien suffisant!


 Il y a bien entendu ma belle-famille, mais ce n'est pas comme si c'était MA famille. Parfois, j'ai hâte que mes enfants commencent à ramener des amis et des petits-amis à la maison, question de voir du monde. Mais il y a un côté de moi qui est aussi ermite ;-) Je ne suis pas non plus du genre à vouloir des visiteurs chaque jour à la maison.

En fait, cette solitude dont je vous parle, elle est très apparentée à mon vide intérieur (voir personnalité limite). Ce vide, on m'a dit qu'il resterait toujours, plus ou moins intensément, et que je devais apprendre à vivre avec lui. Plus facile à dire qu'à faire! Certaines personnes tentent de le combler par la drogue, l'alcool, la nourriture, les achats ou dans tout autre domaine généralement dommageable pour eux-mêmes. Heureusement, je ne me suis pas tournée vers la drogue ou l'alcool. Malheureusement, je me suis réconfortée dans la nourriture. Mais je travaille fort, j'essaie de contrôler cette dépendance et j'espère sincèrement y arriver au cours des prochains mois. (OUF, là je viens de vous faire toute une confidence car je ne parle que très, très, vraiment très rarement de cela.) Pour ce qui est des achats compulsifs, disons que j'ai un excellent chien de garde à la maison ;-) ce n'est donc pas un réel problème.

Que puis-je ajouter de plus? Ce vide ne me quitte pas, il varie. En thérapie, on nous dit que ce vide disparaît au fur et à mesure que l'on se porte mieux, et c'est vrai. Les bons moments sont ceux où il est le plus absent. Donc, vous comprendrez que mon impression de solitude et de vide intérieur sont davantage présents en période dépressive. La solution? C'est en continuant à "travailler" sur mes différents traits de personnalité limite que j'arriverai à diminuer leur intensité.

jeudi 9 août 2012

En attendant d'aller mieux...

Mais qu'est-ce que je fais en attendant d'aller mieux??? Voilà la question que je me pose vingt fois par jour. Parce que présentement je suis toujours dans ma phase plus dépressive (de ma condition bipolaire) et, en plus, je suis en processus de modification de médication afin, justement, d'améliorer mon état mental (moins d'état dépressif et anxieux) et physique (moins d'effets secondaires indésirables et moins de fatigue).

Donc, que faire? Bien souvent cela prend la forme de compromis. Moins de sorties, moins de ménage, plus de sommeil, plus de gardiennage... Mais quoi de plus désagréable que les compromis, et par le fait même les insatisfactions, qui s'accumulent de plus en plus.

Je vous jure que j'essaie de me botter le derrière mais j'ai l'impression que mon sang coule au ralenti dans mes veines. L'écriture de ce blog est déjà un effort important mais il en vaut la peine car il me procure une satisfaction semblable à celle que me procurait le travail, et ce n'est pas peu dire. (je suis présentement sans travail en grande partie par choix, question de me remettre sur pieds avant d'entreprendre tout autre engagement).

Le mot d'ordre: patience... encore la patience... Et tout devrait rentrer dans l'ordre au cours de l'automne, comme à chaque année, jusqu'à ce que je "plante" à nouveau en janvier ou février. Bon, je suis un peu pathétique, car la médication devrait m'aider à demeurer la tête hors de l'eau lors de la prochaine phase dépressive, enfin je me croise les doigts!