samedi 29 septembre 2012

Qui et pourquoi consulter: réponse pour Ale

Ce soir, j'aimerais répondre à un commentaire que j'ai reçu. En voici un extrait:

"Bonjour Kitty,
C'est surtout le "Qui suis-je" qui a attiré mon attention,comme une flèche au centre d'une cible. Puis j'ai lu l'un ou l'autre texte sans plus. Ensuite j'ai pris le chemin du commentaire. Bouteille à la mer.
Je tiens un blog aussi et par rapport à lui, j'essaie d'avoir des liens pour échanger avec ceux qui sont en chemin(...) Ce blog est à la fois personnel mais je me situe par rapport à mon lien familial, ma fille aînée surtout qui est l'objet de quelques posts. Elle est prise dans l'anxiété, l'angoisse. Hier un de ses amis la disait bipolaire. Parce qu'il est infirmier en psychiatrie,il la classe. mais que sait-il.
Elle plonge quand son véçu fait mémoire, d'une situation passée. Elle est alors la petite fille qui souffrait. Elle se laisse envahir par le passé et tombe dans le trou. C'est toujours la même blessure qui est ravivée. (...) Ale "

Ce que j'aimerais répondre à Ale, à partir de ma propre expérience, c'est de ne pas attendre et d'aller consulter avec sa fille en psychiatrie face au doute. Je sais, le mot fait peur. Mais la psychologie a ses limites. J'ai moi-même été suivie plusieurs années par des psychologues avant de me retrouver face à un psychiatre et je regrette que ce ne se soit pas fait plus tôt... car tant qu'on ne sait pas vraiment ce qu'on a, il est difficile d'agir afin de retrouver une meilleure qualité de vie. Je vous invite à lire mon texte "Le diagnostic"du 27 juillet dernier. Vous verrez, il est vrai que ça assomme un peu et qu'on peut se sentir au départ "condamné" par le diagnostic, mais par la suite, ce dernier nous permet de tenter de reprendre le contrôle d'une situation dont en connait maintenant le nom et le pedigree.

Je vous invite à donc à  faire les démarches nécessaires afin de mieux cerner le problème de votre fille: peut-être n'est-ce qu'on trouble de personnalité... ou un trouble bipolaire de type 2. L'important c'est de savoir contre quoi on se "bat" même si ça fait peur de connaître la vérité. Vaut mieux cerner son talon d’Achille que de se l'imaginer bien pire qu'il ne l'est probablement. Et si l'on fait face au pire scénario qu'on s'était imaginé quant à notre problème de santé mentale (c'est à peu près ce qui m'est arrivé) bien on se dit que maintenant on connaît notre "ennemi" et que des professionnels de la santé peuvent dorénavant nous aider à le contrôler. On est tout au moins plus seul face à l'adversité de la maladie mentale. 

Je vous souhaite bonne chance. Il me ferait plaisir d'avoir à nouveau de vos nouvelles. N'hésitez pas à communiquer avec moi. J'espère surtout que votre fille puisse obtenir de l'aide, et surtout la bonne, celle qui lui permettra de mieux gérer les blessures du passé.

1 commentaire:

  1. Pour ceux qui se le demande, j'ai eu une réponse de Ale... Sa fille reçoit déjà des soins en psychiatrie et il semble être un père très présent pour sa fille... Je leur souhaite toute la "chance du monde".

    Et si vous le désirez Ale, vous pouvez me faire parvenir votre adresse courriel pour échanges directs ultérieures si le cœur vous en dit.

    RépondreSupprimer