samedi 28 décembre 2013

Mal à l'âme...

Des confidences... je ne vous en fais pas souvent. C'est que j'ai peur, peur de la vérité. Peur de la réalité. Je suis vraiment mal au point actuellement. Tellement, que mon psychiatre est passé en vitesse supérieure... Il vient de m'ajouter un autre médicament... un 4e en fait, afin que je recommence à fonctionner normalement. Et je redoutais ce moment. Je redoutais surtout ce médicament qui ne laisse aucune place à l'interprétation: je suis vraiment atteinte de maladies mentales. Je déteste toute cette médication. Je la méprise. On me drogue afin que je redevienne fonctionnelle, mais serai-je moi-même?

Mais que s'est-il passé depuis quelques années pour qu'on en arrive à ça?! J'ai été en psychothérapie, j'ai travaillé fort sur moi-même, j'ai été en thérapie à l'hôpital, et voilà, c'est toujours à recommencer. Les acquis tombent un par un et je redeviens incapable de fonctionner "normalement".

Ces jours-ci, je resterais couchée tout le temps, ou je mangerais, ou je dépenserais. Je ne me sens mieux que lorsque je suis dans ce qu'on appelle en thérapie les "domaines dommageables". Je suis en train de tout foutre en l'air, je fais du sabotage, en tout cas c'est ce qu'on m'a appris encore en thérapie.

Il y a maintenant un mois que je n'ai pas ouvert un livre pour travailler sur mon doctorat et j'ai un travail à remettre le 24 janvier. Je suis incapable d'y faire face. C'est comme si je paniquais et ma seule façon de le gérer est de ne pas travailler... de remettre au lendemain.

Est-ce que c'est vraiment moi qui est folle ou ce sont les autres qui attendent trop de moi?  Est-ce que tout arrêter la médication pourrait être une solution? Mon chum croit fermement que j'ai besoin de tous ces médicaments et qu'ils me permettent d'être moi-même, en tout cas, une version fonctionnelle de moi-même. Il me dit d'accepter ma condition et de me plier aux demandes de mon psychiatre. Mais c'est ce que je fais depuis quelques années!!! J'ai même été jusqu'à m'entraîner régulièrement au gym pour faire plaisir à mon mari et à mon médecin, et cela même si je déteste la chose, dans le but de m'améliorer ma santé physique et mentale.

Il y a un côté de moi qui en a plus qu'assez de faire des efforts... Je veux juste être heureuse, sans avoir à constamment avoir besoin de dépasser mes limites (comme mes TOC, mon anxiété, mon déséquilibre alimentaire, et je vous fais grâce de tout le reste).

J'ai l'impression que, plus on m'aide, plus on me dit que je suis folle. Plus on me traite comme une malade mentale. Mais je ne suis pas folle!!!! J'ai toute ma tête, c'est juste que mes agissements traduisent mon mal de l'âme... On m'a tellement traité comme de la marde plus jeune, j'ai eu une vie tellement misérable pendant mon enfance, qu'aujourd'hui, j'ai bien beau avoir tout ce qu'on peut désirer, je ne sais pas comment vivre cette vie... Le mal qu'on m'a fait a blessé mon âme et je dois maintenant vivre avec des handicaps. On essai de me soigner, mais la route vers la rémission est longue et parfois décourageante.

Je dois maintenant patienter, le temps que la nouvelle médication agisse et qu'on voit si ce sera suffisant pour me remettre sur les rails. Le psychiatre et mon conjoint sont bien confiants, mais moi je me sens comme un rat de laboratoire sur lequel on essaie des traitements en se croisant les doigts. Sincèrement, j'espère aussi que les nouvelles pilules m'aideront à reprendre le dessus et que je puisse retourner travailler à l'université dès le 7 janvier, soit après les vacances scolaires de mes filles. J'espère retrouver ma vie normale du début de l'automne dernier. Mais, à quel prix? Car ce nouveau médicament qui s'ajoute vient avec son lot de complications possibles et une batterie de tests à passer régulièrement étant donné ses effets.... Ça me fait un peu peur tout cela.

Comment terminer ce texte à cœur ouvert? Je voudrais tellement me faire bercer par quelqu'un qui me jurerais que tout va bien se passer, de ne pas m'inquiéter, qu'il serait là pour moi à tout moment.... je voudrais qu'on me prenne en pitié et qu'on me demande comment je vais réellement. Qu'on me démontre de la sympathie. Mais, comme mes problèmes de santé mentale sont "cachés" ou que plus souvent qu'autrement cela rend mal à l'aise les gens qui sont au courant, je n'ai que rarement droit à des démonstrations d’empathie dont j'aurais tant besoin. En fait, j'aurais juste besoin qu'on s'occupe de moi un peu, qu'on se préoccupe de moi... Mon conjoint le fait, mais il est trop souvent seul à me supporter, pauvre lui. J'essaie de ne pas être un trop gros fardeau sur ses épaules, mais je n'ai personne d'autre vers qui me tourner. Peut-être devrais-je penser à retourner en psychothérapie... payer quelqu'un pour qu'il se préoccupe de moi...

Je dois retourner faire semblant que tout va bien maintenant... surtout auprès de mes enfants. Et aussi je dois agir le plus normalement possible en présence des autres. Ma détresse doit demeurer cachée... au moins d'ici à ce que j'aille mieux réellement.... Mais je vous avoue que c'est de plus en plus difficile... pas avec mes enfants mais avec les gens qui m'entourent. J'en ai marre de répondre que tout va sur des roulettes quand mon conjoint et moi savons très bien qu'actuellement nous traversons un moment de crise... j'ai juste envie de crier "au secours" parfois... mais ce serait tellement mal vu... nous continuerons à se battre, seuls tous les deux, mon chum et moi, afin qu'on retrouve un peu de stabilité et de normalité.

Et pour terminer sur une note positive, sachez que je ne me laisserai pas abattre. Oui, j'ai parfois des moments de découragements, mais je suis foncièrement résiliente! Alors, je m'accroche à la vie, à ce que j'ai de plus précieux, soit mes enfants et mon conjoint, et je tiens bon. Après la pluie viendra sûrement le beau temps, j'y crois encore et toujours.

lundi 9 décembre 2013

Sur une pente descendante... mais je ne lâche pas!

Pas facile de s'avouer qu'on est en train de sombrer lentement mais sûrement... Surtout lorsqu'on essaie de retrouver une vie "normale" et qu'on voudrait tant aller mieux! Mais c'est malheureusement le cas, et même si j'évitais la question avec mon conjoint et même si je n'écrivais plus sur mon blog, j'ai dû me rendre à l'évidence: je me sens vidée, j'ai de la difficulté à me résigner à prendre une douche, alors imaginez me rendre au gym ou à l'université pour travailler... J'ai de moins en moins envie de quoi que ce soit et j'ai même recommencé à avoir des TOC à l'occasion. J'ai aussi perdu le contrôle sur mon alimentation, ce qui m'a fait reprendre quelques livres si durement perdue au gym. Bref, ça ne vas pas très fort et, hier soir, j'ai dû en discuter avec mon conjoint... Il m'a fallu avouer avoir besoin d'aide... encore une fois. Première solution envisagée: modifier ma médication. Un peu plus de ceci et de cela devrait me donner un coup de main, enfin, j'espère. Il faut d'ailleurs que je contacte le psychiatre pour lui en parler.

Mais, la médication, ce n'est pas tout... Il faut que je rame fort pour contrer le courant négatif dans lequel je me trouve actuellement. Et, croyez-moi, je rame. Ce n'est pas vrai que je vais me laisser aller et perdre tout ce que je m'efforce de mener à bien depuis près d'un an maintenant. J'ai besoin d'aide, alors allons en chercher! J'ai toujours attendu d'être au fond du baril avant d'accepter de me faire aider... mais, cette fois-ci, je ne vais pas attendre d'être au bord du précipice. J'ai tellement à gagner et tout à perdre...

Ce n'est pas comme si je n'était pas "habituée" de me voir aller: je suis bipolaire... alors il est "normal" que des périodes dépressives surviennent. Ce qui serait anormal, ce serait de laisser aller les choses et d'espérer pendant des mois que tout s'arrange comme par miracle (ce que je faisais avant). Je pense que c'est la première fois que je réalise vraiment être bipolaire... ou plutôt, que j'accepte le verdict et que je tente de faire avec plutôt que d'espérer que ce ne soit pas cela.

En attendant de parler avec le médecin et de réajuster (encore!) la médication face à cet épisode dépressif qui s'amorce, je dois aussi songer à d'autres solutions. D'abord, il faut que je fasse de bons choix considérant mes capacités réelles (et non celles que j'avais ou que je souhaiterais). J'ai commencé la semaine dernière en refusant un contrat d'enseignement qui aurait fort probablement été de trop dans mon horaire déjà chargé après les Fêtes. Mais, que puis-je faire d'autre? Il faut aussi que je sorte de mon lit! Car, depuis près d'une dizaine de jours, je m'y suis réfugiée trop souvent. Alors, comme je l'ai fait aujourd'hui, je dois prendre mon courage à deux mains et me rendre à l'université pour y travailler. Et ensuite? Je vais continuer à aller au gym 3 fois par semaine. Même si c'est un effort mental et physique énorme, cela m'apporte également bien de la fierté et je me sens mieux dans mon corps depuis que je m'entraîne, soit depuis 6 mois maintenant (malgré une perte de poids à peine notable). Et puis, s'il le faut, je recommencerai la psychothérapie. Ce n'est pas ma première option, mais je ne l'exclu pas non plus.

Donc, je ne manque pas de solutions. Reste à les mettre en pratique. Mais, quand le nuage noir apparaît au-dessus de ma tête, sincèrement, tout cela devient presque insurmontable... Un jour à la fois, n'est-ce pas?! Alors, je me donnerai de petits objectifs quotidiens et ce sera déjà ça. Et j'ai mon conjoint qui est encore et toujours là pour m'encourager, cet homme sur qui je peux compter et qui sait me rassurer.

Finalement, cette fois-ci sera différente parce que je ne tenterai pas de cacher la vérité aux autre tout comme à moi-même: une période creuse se pointe le bout du nez et je compte bien l'affronter. Avec de l'aide, du courage et de la volonté, j'y parviendrai. Par le passé, je niais l'évidence et je refusais le diagnostic de bipolarité. Mais, maintenant, je vais tenter de composer avec cette réalité qui est la mienne. Peut-être est-ce là la solution en fait...

mardi 5 novembre 2013

Ma vie d'avant, ou presque...

J'ai l'impression de plus en plus de reprendre le contrôle de ma vie et ce, avec grand plaisir d'ailleurs! Je croirais PRESQUE avoir retrouvé ma vie d'avant... celle avant les problèmes importants de santé mentale, cette vie qui a suivie le décès de mes parents et qui a précédé la naissance de mes enfants. Cette vie où je fonctionnais somme toute assez bien en société malgré mes tendances bipolaires déjà présentes, cette vie où je ne manquais pas d'énergie, où relever des défis ne me faisait pas peur, où j'étais à l'affut des opportunités et ambitieuse... Bref, cette vie où j'étais capable de beaucoup et de laquelle j'attendais énormément également.

Je dois cependant utiliser le qualificatif "presque" car cette vie retrouvée n'est pas tout à fait la même que celle que j'ai connue. Le fait d'avoir vu le fond du baril change à tout jamais ma perspective de la vie. Le fait de devoir avaler un cocktail de médicament chaque jour pour fonctionner change également ma façon de concevoir mon quotidien. Le fait de me sentir beaucoup plus fragile que par le passé me met aussi sur mes gardes. Enfin, le fait d'avoir eu un diagnostic complexe et important quant à ma santé mentale change définitivement ma vision de moi-même...

Mais, même si je suis diagnostiquée, même si je suis médicamentée, même si je suis plus fragile maintenant, cela n'empêche en rien que je puisse reprendre le contrôle de mon destin pour en tirer le maximum! Et c'est ce que je fait en ce moment! J'en suis plutôt fière d'ailleurs...

Actuellement, je suis une mère comblée, une épouse heureuse, une étudiante assidue (et impliquée en plus), une amie privilégiée, et une professionnelle occupée. J'ai à peu près tout ce que je désire finalement. Bon, tout ça me demande bien des efforts de conciliation entre la vie de famille, le travail et les études. Mais j'ai un bon agenda! ;-)

Je regardais un peu mes textes publiés précédemment, et je me rends compte que j'ai fait bien du chemin cette dernière année. Tous mes efforts pour faire en sorte d'améliorer ma condition, tant au plan de ma santé mentale que physique, rapporte aujourd'hui. Je me sens mieux dans ma tête et même dans mon corps. Bon, ce n'est pas facile tous les jours, mais dans l'ensemble je suis plutôt contente de moi et de ce que j'ai accompli depuis quelques mois. Je pourrais même me risquer à vous avouer que je suis heureuse et en paix avec moi-même. Je ne crois pas encore en être  rendue à accepter mon état, mais j'arrive à composer avec ses limites...

Et je poursuivrai cette publication en vous partageant ceci. J'ai retrouvé (enfin) cette sensation de plaisir lorsque je travaille sur mon doctorat et j'en suis toute remuée et émue encore... J'ose à peine y croire! Quel bonheur! Je suis retournée sur les bancs d'école en espérant fortement que cela se produirait, et voilà que ça s'est concrétisé... Et comme si la vie m'envoyait un message d'espoir supplémentaire, j'ai obtenu une bourse d'excellence pour l'année scolaire en cours. Franchement, je vous avoue être comblée professionnellement et il a longtemps que j'attendais que ça se produise. Et il n'en tient qu'à moi pour que ça continu... Suffit d'y mettre l'effort et d'y croire!!!

Enfin, je n'en serais pas là actuellement sans toutes les personnes qui ont, le plus souvent sans même sans rendre compte, eu une influence positive sur moi... Je pense d'abord, bien entendu, à mon conjoint qui est d'un support indéfectible et à mes enfants qui me comblent de bonheur chaque jour. Je pense également à ma gardienne adorée qui supporte notre famille, jour après jour, et me permet de concilier le travail, les études et la vie de famille. J'en dois également une à mon bon ami et collègue de travail qui me challenge et m'accompagne dans mon projet de doctorat. Je suis également entourée de plusieurs autre personnes qui me donnent l'envie de me dépasser, comme mon entraîneur (au gym) ou ma directrice de recherche par exemple. Puis il y a ceux qui sont fiers de moi, comme le sont mes beaux-parents, ma sœur ou mon cousin. Sans oublier les amis et les collègues qui me supportent, sans le savoir, simplement par leur présence significative dans ma vie.

Voilà donc le fruit de mes réflexions pour aujourd'hui. Merci d'avoir pris quelques minutes pour le lire. :-D

dimanche 20 octobre 2013

Happy birthday to... me!!!

C'est presque mon anniversaire. Mon 38e anniversaire en fait. Mais, dans ma tête, je me sens encore une adolescente... Je n'ai pas envie de vieillir, devenir une "matante", être plate et penser à ma retraite plutôt que de profiter de la vie. C'est peut-être cliché, mais c'est comme ça dans ma tête. J'ai une vision du futur tout de même, mais j'aime bien me garder un peu de suspense et surtout me laisser des portes ouvertes à je ne sais quelle opportunité qui pourrait me tomber dessus. Je pense aussi que d'avoir eu une enfance difficile et une adolescence bousillée par la maladie, et la violence de mes parents à mon égard, me donne envie de vivre en quelque sorte mon trip d'adolescente à mon âge actuel. Bon, il y a des limites tout de même, car je suis mère de famille. Mais, à ma façon, je me fais plaisir en allant au cinéma, seule ou avec une amie, en allant souper avec des copains, en sortant ou en voyageant avec les enfants tout en me laissant porter par leur oisiveté... bref rien d'exceptionnel mais, pour moi, cela me fait sentir libre, ce que je n'ai pas été à l'adolescence et même au début de mon âge adulte. En fait, ce que je veux, ce n'est pas tant faire la vie d'une adolescente, mais plutôt en avoir les bons côtés, comme ce besoin de s'affirmer, de s'envoler de ses propres ailes, de se sentir de plus en plus libre de choisir de son propre destin. Le mot-clé en fait est liberté... Je tient à cette liberté chèrement obtenue car elle fut acquise de manière tragique, soit par la mort de mes parents. Je suis d'ailleurs encore déchirée entre la tristesse que l'enfant orphelin éprouve et le sentiment d'avoir gagné en liberté. Et j'ai parfois l'impression que je commence à peine à en profiter de cette liberté car tous les problèmes de santé mentale que j'ai développés suite à mon enfance ne m'ont pas permis d'en profiter lorsque la vie me le permettait... De plus, je me suis sentie, et me sens encore, coupable de m'être libérée par la la mort de mes parents. J'ai d'ailleurs souvent discuté de cela en psychothérapie et on me suggérait fortement de mettre de côté cette culpabilité, car, je n'ai jamais souhaité leur mort tout de même...

Ouf, je ne pensais pas que ce texte prendrait cette tendance ce soir... je ne reviens pas souvent sur la mort de mes parents... c'est trop souffrant et tellement difficile à accepter encore aujourd'hui. D'autant plus que je les aime mais que je leur en veux profondément de m'avoir traité comme ils l'ont fait toutes ces années... Ils m'ont bafouée, battue, humiliée, menacée, et j'en passe, pour ensuite me faire croire que c'était comme ça qu'on aimait un enfant. Je peux vous assurer d'une chose, c'est que mes propres filles je les adore et JAMAIS je ne les humilie, baffoue, menace ou bat de quelque façon que ce soit, et ce sont des enfants tellement épanouies et heureuses... tout le contraire de ce que j'étais à leur âge. Je peux comprendre que la vie de merde de mes parents les rendait malheureux et dépressifs, mais était-il nécessaire de s'acharner sur moi comme sur un punching bag?! Jamais ils ne sauront à quel point leurs comportements auront eu d'effets pervers sur ma santé mentale à long terme... jamais... et je resterai toujours avec cette ambiguïté interne: aimer ses parents tout en leur en voulant éperdument.

Tout un cadeau de fête! Je me replonge dans mes frustrations profondes et je vous en fait part... sans aucune censure en plus... mais n'est-ce pas là le but de mon blog faire des confidences!

Enfin, pour mon anniversaire, je me souhaite la paix intérieure, que j'accepte ce besoin de liberté et que je profite de la vie avec mes enfants et mon conjoint. Je me souhaite également que mes problèmes de santé mentale demeure stable, comme en ce moment, et que je sois en mesure de mener à bien les projets de vie que je poursuis depuis quelques mois, comme l'acquisition d'une meilleure hygiène de vie par l'exercice ou la complétion de mon doctorat.

Et, merci de prendre le temps de me lire même si j'écris beaucoup moins souvent... C'est bien de savoir que quelqu'un, quelque part, prends du temps pour prendre de mes nouvelles... merci...

jeudi 10 octobre 2013

Je persévère...

Je ne lâche pas le morceau et je persévère: je veux reprendre ma vie en main et je crois être dans la bonne voie même si certains jours sont plus difficiles que d'autres.

Voilà maintenant 4 mois que je m'entraîne trois fois par semaine au gym. Comme je n'arrive pas encore à avoir un bon contrôle sur mes troubles alimentaires, il en résulte que je maintien mon poids sans perdre les kilos en trop. Cependant, je suis en forme comme il a très longtemps que je ne l'ai pas été. Et ça, c'est déjà une belle victoire!

Professionnellement, disons que petit train va loin. Je ne fais pas de zèle, mais je ne procrastine pas trop non plus. Je prépare mes cours, j'avance mes travaux de doctorat, je m'implique à titre d'étudiante à diverses tâches et j'en retire de la satisfaction.

Personnellement, tout ce passe presque trop bien! Mes enfants se portent à merveille. Mon conjoint, bien qu'il travaille beaucoup, est présent pour moi lorsque j'en ai besoin.

Bref, mes journées sont passablement occupées et je ne passe plus de journée au lit à déprimer depuis quelques semaines. Les crises de panique se font plus rare également.

Tout ça pour dire que je vais bien et que je persévère dans mes efforts pour faire en sorte de mener une existence la plus "normale" possible malgré les problèmes de santé mentale. Car, même si je me porte bien, il demeure que je mène un combat chaque jour contre mes démons intérieurs (qui sont essentiellement ma personnalité limite, mon trouble d'anxiété et, bien sûr, mon tempérament bipolaire). Je dois continuellement composer avec ces derniers qui ne font que s'estomper par moment, sans jamais vraiment disparaître, ne serait-ce que l'espace d'une journée. Sincèrement, j'en ai parfois plus qu'assez d'avoir à vivre avec mes troubles de santé mentale... Je voudrais tant qu'il en soit autrement et que la médication me "guérisse". Mais, cette médication, elle n'est qu'une béquille pour m'aider à avancer... sans plus. Je dois "travailler" fort pour faire en sorte d'avancer et de ne pas me laisser glisser... Oui, travailler fort afin de mener une existence satisfaisante et surtout la plus normale possible.

Pour terminer ce texte, ma foi, plutôt décousu, je vous dirai que la vie n'est pas parfaite, mais de toute façon, l'est-elle vraiment pour quelqu'un? J'en doute. Alors, j'ai décidé de me contenter de ce que j'ai, de ce que je suis, tout en saisissant les opportunités que la vie m'apporte. Je ne serai peut-être plus jamais celle que j'ai été il y a quelques années, avant les épisodes importants de maladie mentale, mais j'ai à tout le moins la possibilité d'être et de devenir celle que je veux être, limitée mais fonctionnelle, pour le reste de ma vie. Et je crois bien être dans la bonne direction actuellement.

lundi 23 septembre 2013

Déjà mieux!

Si vous avez lu ma publication précédente, je vous ai sûrement un peu miné le moral. Et bien moi, ça m'a plutôt botté les fesses! J'ai de bien meilleures journées depuis!

Je crois que de réfléchir "tout haut" sur ce blogue m'a fait prendre conscience que je devrais regarder le verre à moitié plein et non à moitié vide... je m'explique. La semaine prochaine, je rencontre mon psychiatre, que je n'ai pas vu depuis mai dernier, donc depuis 5 mois, et je me demandais ce que j'allais lui raconter lorsqu'il me demandera comment les choses ont évolué depuis notre dernière séance. Tout compte fait, j'ai beaucoup d'éléments positifs qui se sont ajoutés à ma vie depuis, et je crois que mon psychiatre sera plutôt content de mes réalisations. En fait, si je regarde ma vie d'il y a 5 mois avec ce que j'en ai fait depuis, j'ai franchement amélioré mon sort, tant du point de vue de ma vie personnelle que professionnelle.

Oui, quand je fais le bilan, il est dès plus positif. Alors pourquoi ne pourrais-je pas m'en satisfaire? Pourquoi ne pourrais-je pas m'en féliciter? J'ai malheureusement tendance à être une grande insatisfaite de moi-même... je suis d'une grande exigence et, parfois, je suis même intransigeante envers ma personne. Alors, cette fois-ci, je tenterai plutôt de regarder le verre à moitié plein comme je le mentionnais plus tôt!

Depuis les 5 derniers mois, j'ai débuté un plan de remise en forme et me rendant au gym 3 fois par semaine, et ce malgré le fait que mon surpoids est un obstacle considérable à l'exécution des exercices (j'ai perdu plus de 20 livres). J'ai fait un beau voyage en famille à Disney World, et tout s'est parfaitement déroulé (je n'ai pas craqué à un moment ou un autre). J'ai recommencé les études de niveau doctoral. J'ai continué à enseigner à l'université. Je me suis impliquée dans différents comités étudiants. J'ai aidé un collègue à terminer sa maîtrise. Et j'ai continué à être une bonne mère et une bonne épouse pendant tout ce temps. Alors, lorsqu'il me demandera si la nouvelle médication qui m'a redonné de l'énergie m'a permise de sortir du lit pour vivre ma vie (comme je lui avais presque promis après m'avoir fourni la prescription en mai dernier) et bien je pourrai répondre que oui, je suis sortie du lit et je tente de remettre de l'ordre dans ma vie afin qu'elle se rapproche de ce qu'on s'attend d'une personne "normale".

Enfin, depuis ces 5 derniers mois, j'ai repris le contrôle sur mon destin, grâce à l'énergie que me procure la nouvelle médication, mais aussi grâce à cette résilience dont je suis animée depuis toujours et qui me permet de m'accrocher à la vie malgré les obstacles du passés et les problèmes de santé mentale qu'ils m'ont occasionnés. Je ne lâche pas... Je ne me décourage pas. Et même si certaines journées sont plus sombres que d'autres, et bien je me dis que vient toujours le soleil après la pluie, n'est-ce pas?!

samedi 21 septembre 2013

J'ai eu de meilleurs jours...

J'écris très peu sur mon blog depuis quelques temps... c'est que je n'ose pas avouer l'inavouable. Je ne vais pas vraiment bien dans ma tête depuis le milieu de l'été et ça ne cesse d'empirer. Je croyais que c'était le stress, la pression ou encore simplement une mauvais passe, mais je dois me rendre à l'évidence, les choses ne s'arrangeront pas toute seule, comme par magie.

Le problème, c'est qu'il n'y en a pas de problème!!! Ma vie, lorsqu'on la regarde de l'extérieur, est parfaite actuellement. Je suis plus en forme physiquement grâce à mon entraînement régulier au gym des derniers mois. J'ai recommencé les études doctorales et le tout est satisfaisant jusque-là. J'enseigne un cours que j'aime à l'université. Mes enfants vont bien et tout se passe tout aussi bien à l'école pour eux. Mon conjoint est là pour moi. J'ai des amis sur qui je peux compter. Bref, de quoi puis-je me plaindre??????????

Et bien, dans ma tête, ça ne concorde pas avec la description que je viens de vous faire de ma vie. Je fais beaucoup d'anxiété et je me suis tapée une crise de panique mémorable il y a 3 jours. J'obsède un peu trop et, parfois, je me revérifie 5 fois lorsque j'accomplis une tâche. Je n'éprouve plus de plaisir à faire les activités qui me procuraient du bien-être auparavant, et même que je ne fais plus ces activités (comme aller au cinéma par exemple). J'anticipe beaucoup trop et je stress pour des riens. Je remets en question la pertinence de ma médication et la validité des mes diagnostics.

Mais, je garde la tête hors de l'eau même si je me sens de plus en plus à bout de souffle, et j'évite de faire du sabotage car j'ai travaillé fort afin de remettre ma vie sur la bonne voie, ce n'est pas le temps de tout foutre en l'air!

Je viens justement d'expliquer tout cela à mon conjoint... Il me dit que, heureusement, je revois le psychiatre la semaine prochaine (ce qui me parait trop loin malgré tout) et que nous devrons envisager modifier ma médication. Ma réponse: NON, PAS ENCORE! Ça a pris 2 ans avant d'en arriver à cette recette, alors je n'ai pas envie du tout de recommencer à me taper l'expérimentation de nouveaux médicaments! Bordel! J'ai quelques jours pour me faire à l'idée tout au moins... Et je ne peux pas rester comme ça non plus. Mon conjoint m'a également rappelé qu'une problématique de santé mentale ce n'est pas ce qu'il y a de plus stable, alors il est normal de devoir modifier de temps en temps la médication... cette idée me calme un peu...

Finalement, il n'en tient qu'à moi de continuer ce que je fais actuellement: je prends sur moi et j'attends ma rencontre avec le psychiatre... D'ici-là, je me concentre sur le positif et je contemple ma vie afin de me convaincre qu'elle a tout pour me rendre heureuse... et je m'accroche plus fort encore! J'ai été une femme résiliente et, encore une fois, je surmonterai cet obstacle, avec de l'aide soit, mais je le surmonterai tout de même!

samedi 14 septembre 2013

Réaliser ses rêves...

Tout va trop vite... je ne trouve même plus le temps d'écrire sur mon blog!

Je redoutais quelque peu cet automne qui commence car je savais que les défis seraient de taille, et ils le sont effectivement. Concilier travail, école et famille n'est pas de tout repos. Depuis 3 semaines, je suis occupée comme ça fait longtemps que je ne l'ai pas été: j'enseigne une charge de cours à l'université, j'ai commencé mes cours de doctorat (qui se donnent en dehors de ma région, j'ai donc dû quitter la maison 3 jours mais, heureusement, la prochaine fois est en novembre), mes enfants ont recommencé l'école eux-aussi (donc retour des devoirs et des leçons), je continue à m'entraîner tant bien que mal 3 fois par semaine au gym, je suis maintenant dans le conseil étudiant, et j'en oublie certainement... OUF!

Mes journées sont vraiment bien remplies. Le bon côté de tout cela, c'est que je ne suis pas dans mon lit à ruminer mes ennuis de santé mentale. Le mauvais côté, c'est que je ne trouve même plus le temps de prendre un peu de recul, de prendre soin de moi, afin que je ne retombe pas... Oui, c'est ma plus grande hantise actuellement: est-ce que j'en fais trop? Je m'inquiète, car mon anxiété devient de plus en plus difficile à gérer et alors d'autres symptômes apparaissent comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs)... Rien de bien grave qui m'empêche de fonctionner, mais ils sont tout de même là ces symptômes et ce n'est pas une solution que de les ignorer.

Donc, au cours des prochains jours, je vais tenter de faire diminuer la pression sur mes épaules et prendre davantage soin de moi. Je ne sais pas encore complètement comment cela va, ou doit, se traduire mais, une chose est certaine, il faut que je ralentisse un peu...

Cependant, n'allez pas croire que je veuille tout laisser tomber, loin de là! Je suis tellement contente d'être fonctionnelle et de m'accomplir professionnellement et personnellement! Je suis fière d'avoir repris ma vie en main depuis le début de cette année 2013 et je compte bien poursuivre dans la même veine. Il faut juste que je soit consciente de mes limites et que je ne les dépasse pas trop souvent en fait...

Finalement, je terminerais ce texte en vous partageant cette pensée qui m'a beaucoup fait réfléchir au cours de la dernière semaine: Dans la vie, tu as 2 choix. Soit tu te recouches pour continuer à rêver, soit tu lèves pour réaliser tes rêves. Et bien, chaque jours, depuis plusieurs mois maintenant, je choisi de me lever de ce foutu lit pour vivre ma vie et en faire ce dont je rêvais tant depuis trop longtemps...

jeudi 15 août 2013

Bye bye psychothérapie!!!

J'ai pris une décision importante ces derniers jours: j'ai décidé de mettre un terme à ma psychothérapie après 8 ans de suivi régulier. Aujourd'hui même, j'ai dit bye bye à ma psychologue.

Je n'en pouvais plus de m'analyser, de faire des liens entre mon enfance et mes problèmes actuels, en plus de travailler sur mon estime personnelle. J'avais fait le tour du jardin, plus d'une fois, et j'avais depuis quelques mois, l'impression de tourner en rond. Ma psychologue ne s'est pas opposée à ma décision. Elle comprenait ma position et mon envie de me retrouver seule avec moi-même face à mes démons, que je maîtrise de mieux en mieux soit dit en passant. J'ai même fêté l'événement ce soir en compagnie de mon conjoint qui m'appuie d'ailleurs! J'ai le cœur léger et je suis tout à fait en paix avec ma décision.

Cependant, je poursuis mon suivi avec le psychiatre, aux 6 mois environ, question de garder un œil sur ma médication. Je tiens ainsi à conserver un certain suivi de ma condition mentale, au cas où mon état se détériorerait pour une raison ou pour une autre.

Je me sens libre... comme si j'avais de nouveau retrouvé mon indépendance. Oui, c'est comme ça que je me sens... Libérée de quelque chose qui était devenu un fardeau avec le temps, une obligation sans fondement. Je vole à nouveau de mes propres ailes... Ridicule un peu comme sensation, mais je ne peux m'empêcher de m'émouvoir de cette libération... Je me sens comme lorsqu'on nous décerne un diplôme: je suis prête à passer à autre chose!!! C'est comme si je commençais une autre étape de ma vie: celle où je serai en mesure de continuer par moi-même à progresser et à poursuivre ma route en mettant de l'avant les stratégies et les connaissances acquises pendant la psychothérapie, et cela sans avoir à rendre de compte à personne...

En vérité, je me sens bien, comme si j'avais posé un geste courageux: celui de me retrouver à nouveau seule avec moi-même... quel bonheur! Et je n'ai pas peur du tout des conséquences de ma décision: je me sens prête, suffisamment forte et outillée pour poursuivre ma route avec confiance.

Ces 8 années de psychothérapie m'ont vraiment servie et je n'ai aucun regret. Mais, il y un temps pour chaque chose, et pour moi est venu le moment de passer à autre chose...

vendredi 9 août 2013

Crises d'anxiété inexpliquées?

Je ne comprends pas ce qui m'arrive... je l'impression de vivre le retour en force de mon trouble d'anxiété généralisé. Je me tape 2 à 3 crises d'anxiété par jour depuis une semaine.

Je tente de comprendre ce qui m'arrive... Quand on regarde le portrait rapidement, tout semble bien aller pourtant: mes enfants vont bien; mon conjoint se porte bien également, quoiqu'il travaille énormément ces temps-ci; j'ai perdu du poids au cours des dernières semaines (rien d'extraordinaire, mais tout de même assez pour que je commence à le ressentir); j'ai des buts et des aspirations pour le futur qui se concrétisent; etc.

Bref, comme je le mentionnais, tout semble sous contrôle... Alors pourquoi me taper ces crises de panique et d'anxiété? J'y ai réfléchi et je crois que je commence à comprendre.

Je dois avouer que tous mes efforts pour aller m'entraîner au gym 4 fois par semaine et pour mieux m'alimenter malgré mon trouble alimentaire, et bien, cela me demande un effort physique, certes, mais ce n'est rien à côté de l'effort mental que je dois déployer pour y arriver. C'est une lutte intérieure constante, notamment en ce qui concerne à mon rapport avec la nourriture. De plus, me rendre au gym et y affronter les regards demeure pour moi un défi continuel.

Puis il y a l'automne qui se pointe le bout du nez: je devrai concilier le gym et l'amélioration de mon régime alimentaire avec le retour en classe des enfants ainsi que mon propre retour au doctorat, en plus de tout ce qui vient avec la routine (cours parascolaires des enfants et leurs devoirs par exemple). Comment mon équilibre mental va-t-il tenir le coup? J'avoue que ça me fait peur. Je sais qu'il me faudra concilier beaucoup de choses et je me demande comment je vais y arriver... J'ai peur de flancher, que ma santé mentale ne tienne pas la route... J'ai peur aussi de manquer d'énergie... je prends bien ma médication qui a amélioré ce dernier aspect de ma vie, mais je ne suis pas superwoman non plus!

J'appréhende beaucoup trop... je sais. Et c'est à la fois toute l'énergie déployée pour ma remise en forme et cette appréhension qui font probablement en sorte que je me tape ces crises d'anxiété.

Mais quelles solutions ai-je? D'abord, je vais me fier à mon meilleur ami, mon agenda, pour m'aider à dédramatiser les choses et à focusser sur une journée à la fois. Puis, je pense qu'il faudrait que je me change les idées, ce que je vais discuter avec mon conjoint. Enfin, j'ai écris ce blog, ce qui m'aide généralement à mettre de l'ordre dans mes idées.

Sincèrement, je pense que je vais simplement penser à moi un peu plus, à mon bien-être, tout en me centrant davantage sur le moment présent. Plus facile à dire qu'à faire, mais c'est un pas dans la bonne direction je crois.

mardi 6 août 2013

Des confidences sur Facebook

 Ce soir, j'ai écris mes confidences sur mon Facebook: voici ce que j'y ai inscrit:
QUELQUES CONFIDENCES...
Je vais faire quelque chose que je fais rarement publiquement et personnellement: vous entretenir de ma démarche actuelle pour me reprendre en main et retrouver une certaine santé physique.
J'ai décidé de choisir le moyen le plus difficile mais aussi le plus durable: la modification générale de mes habitudes de vie. Au diable les régimes qui ne fonctionnent pas au final... Je veux réussir pour de bon, alors il faut que je passe par le chemin le moins rapide et le plus difficile, mais le plus sûr.
Je vais donc encore vous entretenir de mon entraînement physique aujourd'hui. C'est que je suis vraiment fière de moi... Je pars de très loin, comme vous le savez probablement, tant sur le plan de la condition physique que du poids à perdre, et je dois donc fournir un effort important au gym, d'abord pour m'y rendre mais aussi pour y faire ma routine d'exercice.
Aujourd'hui, ça fait exactement 9 semaines que je suis inscrite chez Énergie Cardio (là-dessus j'ai été 10 jours en voyage, donc sans entraînement). Je fais plus attention à mon alimentation mais sans plus.
Et, vous voulez savoir quel résultat j'ai obtenu jusqu'à maintenant? Je suis beaucoup plus en forme, c'est indéniable et presque incroyable!!! Je me sens beaucoup mieux avec moi-même également car j'ai l'impression d'agir et d'avoir enfin du pouvoir sur ma vie et ma santé physique. Personne ne pourrait me reprocher actuellement d'être passive et inactive face à mon problème de poids. J’agis et je travaille fort pour obtenir des résultats. Justement, la cerise sur le sunday, j'ai perdu quelques livres. Combien? Êtes-vous curieux de le savoir ou pas?
En passant, je suis chanceuse! J'ai un amoureux exceptionnel à mes côtés qui m'épaule dans cette aventure et qui m'encourage chaque jour à persévérer. Et même mes filles sont fières de leur maman qui va s'entraîner pour s'occuper de sa santé... Et je remercie également tous ceux qui m'ont encouragée dernièrement sur Facebook, vos "j'aime" ne sont pas vains... je les apprécient grandement et j'y pense lorsque la motivation est moins au rendez-vous!
Merci d'avoir pris quelques minutes pour me lire...

mardi 30 juillet 2013

Ce blog a maintenant un an!!!

Voilà maintenant un an que j'écris sur ce blog différentes confidences au sujet de ma vie... en fait, que je vous confie comment je  compose avec mes problèmes de santé mentale (bipolarité, trouble d'anxiété, personnalité limite, troubles alimentaires, et autres petits troubles à l'occasion comme ceux obsessifs compulsifs (toc) en période de stress élevé).

Bien que j'écrive plus rarement qu'au début, cela fait maintenant partie de ma petite routine que d'écrire périodiquement sur ce blog mes états d'âmes. C'est pour moi une forme d'exécutoire, une façon de mettre de l'ordre dans mes idées. je ne sais pas qui me lit (ou presque) et pourquoi, mais je sais que ça me fait du bien de vous partager mes expériences, mes rêves et mes espoirs.

Comme il s'agit d'une nouvelle année d'écriture qui commence, pourquoi ne pas prendre une résolution! Dernièrement, je me suis un peu plus censurée que lors des premiers mois où j'entretenais mon blog. Alors, ma résolution est la suivante: écrire un peu plus souvent et surtout écrire un peu plus ouvertement ma perception de la réalité. Et pourquoi ne pas commencer dès maintenant en vous faisant de nouvelles confidences...

Je me tape des crises d'anxiété à répétition depuis mon retour de mon voyage de neuf jours (à Disney World). Revenir à la réalité est vraiment difficile. Il faut dire que depuis mon retour, les choses se précipitent: party autour de la piscine pour célébrer l'anniversaire de ma cadette, invitation à souper chez moi, retour à l'entraînement, etc.

Je pense savoir ce qui cause ces crises: l'appréhension de l'automne! Oui, cet automne sera chargé. Il y a d'abord le rentrée en classe des enfants à préparer. Ça demande de l'organisation mais je gère tout de même bien ceci.

Puis il y a la poursuite de mon entraînement physique 3 fois par semaine... ce qui signifie aussi que je dois mieux m'alimenter, question de rendre le tout efficace en terme de perte de poids. Cela me demande beaucoup d'énergie, tant physique que mentale, et j'ai de la difficulté actuellement à reprendre là où j'ai laissé avant les vacances à Disney. C'est surtout au niveau de l'alimentation que c'est difficile... très difficile. Aller au gym c'est un effort, mais j'y arrive, mais gérer mes problèmes alimentaires, cela reste le défi le plus difficile à relever. Chaque repas est un combat...

Ensuite, il y a mon propre retour aux études cet automne... Ça me fait littéralement capoter... Je me demande parfois ce qui m'a pris de vouloir retourner au doctorat. J'en ai déjà plein les bras (et le mental qui tient juste la route) avec la rentrée des enfants, mon entraînement, la gestion de mon alimentation, alors comment pourrai-je composer avec l'université en plus? J'écris seulement le mot "doctorat" et je commence une crise de panique. Pourtant, il y a quelques mois, ce retour faisait sens: je veux poursuivre mon rêve de carrière universitaire... et, en plus, j'ai obtenu une subvention pour l'année d'étude qui débutera en septembre. En fait, tout semble faire sens... mais je panique quand même... Je me demande si ne préfère pas plutôt travailler à temps partiel, ou pas du tout, et me concentrer uniquement à bien aller dans ma tête. Lâcheté? Je ne crois pas... ce n'est pas genre. Mais je sais maintenant que ma priorité est d'abord d'aller bien pour moi et pour ma famille. Et si le doctorat est de trop, et bien tant pis. Peut-être devrais-je voir ce retour davantage comme un essaie: cela diminuerait certainement le poids que cela met sur mes épaules... et je pourrais mieux gérer mon stress par conséquent. Je vais continuer à y réfléchir...

jeudi 25 juillet 2013

Dur retour à la réalité!

Après plus d'une semaine de silence, me voilà de retour!

J'étais partie en vacances en famille à Disney World (à Orlando, en Floride) depuis près de 10 jours. Ce fut un merveilleux voyage... tout s'est vraiment bien déroulé de manière générale. La préparation du voyage, le voyage lui-même, et le retour, tout s'est passé sans problème. J'ai dû gérer mon anxiété à quelques reprises, notamment pendant les déplacements dans les aéroports, mais rien d'anormal en fait.

Le pire est arrivé aujourd'hui, premier jour à la maison suite à notre retour: la réalité m'a trop vite rattrapée! Cette réalité, je n'ai pas envie d'y faire face tout de suite... J'étais si bien en vacances... Rien à penser sauf se divertir! Mais maintenant, c'est déjà fini...

En fait, je n'ai pas envie du tout de revenir à ma routine... mais il le faudra bien...

J'ai peur... peur de me remettre à l'entraînement, peur de remonter sur le pèse-personne, peur de recommencer à bien m'alimenter, peur de retourner au doctorat, bref, peur de ne pas être à la hauteur de mes propres attentes! La réalité m'effraie et me paralyse...

Mais demain est un autre jour, heureusement... Je vais, bien malgré moi, revenir à mes tâches quotidiennes et reprendre la routine. Rien ne m'empêche cependant de tenter d'y mettre un peu de piquant! je vais en parler à mon conjoint...

Quand à ma peur de retourner au doctorat, je vais écrire davantage là-dessus une autre fois... trop de choses à dire et je dois me coucher, il est tard...

Une chose est certaine, ces vacances sont probablement l'une des meilleures choses qui me soient arrivées ces derniers mois: j'ai oublié l'espace de quelques jours tous mes tracas, mes problèmes de santé mentale (ou presque) et mes peurs pour le futur. Je me suis laissée porter par la magie de Disney... et j'ai mis de côté tout le reste... Quel bonheur! Je me sentais libre et presque normale! J'aurais aimé que ce sentiment perdure à mon retour, mais non. La "vraie" vie ce n'est pas ça.

mardi 9 juillet 2013

Prise de panique... mais sous contrôle!

Ce n'est pas la fin du monde, mais, depuis 3 jours, c'est un peu la panique: je quitte dans quelques jours pour mon voyage en famille à Walt Disney World et je perds un peu les pédales en fait. Je réagis mal face au stress que cela m'occasionne: je demeure immobile, dans le vrai sens du terme, paralysée par la panique, la peur et l'angoisse. Je suis incapable de me mettre à l'action afin de préparer le voyage... Mais, comme toujours, je vais probablement me mettre à la tâche deux jours avant sous la pression et je vais réussir à tout préparer quand même. Mais, en attendant, c'est vraiment désagréable d'être dans cet état!!!

Malgré cela, j'ai quand même poursuivi mon entraînement physique... Je suis même allée en faire un de plus, soit un 4e, la semaine dernière, par moi-même, sans entraineur. Je compte d'ailleurs poursuivre avec ce rythme de 4 entraînements par semaine. De plus, je commence à avoir des résultats: j'ai perdu 16 livres depuis 5 semaines! Je commence donc à être plus à l'aise dans mes vêtements mais cela n'est pas encore suffisant pour qu'on le remarque vraiment en me regardant malheureusement. En bonus, je peux enfin remettre mes jeans!

Je poursuis également ma bataille contre mes troubles alimentaires: la bataille de ma vie!!! Chaque repas est un combat à finir avec moi-même et, heureusement, je gagne plus souvent que je ne perds... Il y a tellement longtemps que j'attendais d'être enfin prête à livrer cette bataille, voilà que j'entreprends une 6e semaine de lutte... Le temps passe vite!

Mon mental tient la route... malgré l'épisode actuel de panique! Mais je me sens un peu plus fragile cependant... Tout ces efforts pour me reprendre en main me surmène un peu. Ma médication qui me donne de l'énergie fait encore le travail, mais ce n'est pas comme si je devenais un superwoman avec ces pilules! Il m'arrive tout de même de me sentir plus fatiguée, plus lasse, lorsque je fais de bonnes journées... Je demeure donc à l'affût de mes symptômes (par exemple, me mettre à avoir des troubles obsessionnels compulsifs, des idées noires...) et je m'assure que ces derniers ne prennent pas le dessus en me recentrant sur le positif dans ma vie, soit mon conjoint, mes enfants, ma famille, mes amis, etc. De plus, je poursuis ma thérapie avec ma psychologue qui, actuellement, m'aide à passer aux travers des défis (mieux manger et surtout bouger plus) que je tente de relever.

Enfin, il y a le retour au doctorat en septembre... Franchement, j'essaie de ne pas trop y penser... Je verrai à la fin de mois d'août à cela... Car, présentement, j'ai la tête aux vacances, et surtout, je dépense toutes mes énergies à me reprendre en main, mentalement et physiquement. J'espère que lorsque viendra la fin de l'été, je serai "habituée" à ma nouvelle routine de vie et que le retour aux études s'y intègrera bien.

mercredi 3 juillet 2013

OUF! Mais ça va tout de même!

Oui, ouf!!! Je suis un peu fatiguée de mon nouveau rythme de vie! Depuis la fin mai, soit depuis que je prends ce super médicament qui a réglé mon problème de fatigue chronique, je me suis imposée une nouvelle routine beaucoup plus active qu'auparavant et, actuellement, je commence à être quelque peu à bout de souffle. Rien de dramatique... car je réussi à passer au travers de chacune de mes journées sans pour autant être une loque le lendemain (comme c'était immanquablement le cas avant l'ajout de médication).

J'en suis à ma 5e semaine d'entraînement physique (3 fois par semaine)!!! Je suis très fière de cela! Et même si la perte de poids a passablement ralentie, j'en retire beaucoup du point de vue de ma condition physique générale, et c'est déjà une excellente chose. Je suis peut-être un peu moins motivée qu'au début, mais la satisfaction que j'en retire est demeurée la même. J'espère sincèrement que cette fois est la bonne, c'est-à-dire que ce sera pour le reste de ma vie que j'intègrerai des sessions d'exercices à mon quotidien. De plus, d'ici quelques semaines, j'espère sincèrement pouvoir augmenter la cadence et en venir à m'entraîner 4 fois par semaine.

Pour ce qui est de mon trouble alimentaire, je tiens le coup, mais difficilement. L'important, c'est que je persiste à manger mieux et juste suffisamment. Chaque repas est une bataille contre moi-même mais, pour le moment, j'arrive à me contrôler. Je savais que ce serait difficile, mais c'est encore plus dur que je ne l'avais imaginé. Pour m'aider, j'ai passablement lu sur le sujet des troubles de l'alimentation, ce qui m'a à la fois instruite et sensibilisée davantage à la gravité de ce type de maladie mentale. D'ailleurs, je dirais sans me tromper que, pour le moment, il est plus difficile d'intégrer une bonne gestion de mon alimentation dans mon quotidien que d'intégrer l'exercice physique à ma routine.

Je fais également des efforts du point de vue des relations sociales. Par exemple, demain, je reçois deux nouvelles amies, et leurs enfants, à la maison, pour profiter de la piscine ensemble. Je me permets également de relancer d'autres amis à l'occasion, pour simplement prendre de leurs nouvelles ou encore pour les inviter à faire une activité ensemble. Franchement, je suis moi-même surprise de me voir aller: j'ai fait beaucoup de chemin ces dernières années... J'avais alors si peur du rejet que j'étais presque incapable de me lier d'amitié avec de nouvelles personnes. Et voilà que maintenant c'est moi qui fait les invitations!

Ma vie prends un tournant fort positif depuis quelques semaines et j'en suis très heureuse. Il n'en tient qu'à moi de continuer à rechercher l'équilibre mental et maintenant physique qui me permettra d'être une meilleure personne, et surtout une personne bien dans sa peau.

mercredi 26 juin 2013

Je tiens le cap... mais avec beaucoup d'efforts!

La vie est belle... je le pense encore! Et je me tiens tellement occupée que j'en ai oublié d'écrire sur mon blog!

J'en suis à ma 4e semaine d'entraînement (déjà!!!). J'y vais 3 fois par semaine, tel que prévu, et ça porte fruits puisque ma condition physique générale s'améliore de plus en plus et j'ai même perdu déjà une dizaine de livres. C'est très bien et j'en suis fière mais, car il y a un mais, je voudrais tant que ça se fasse encore plus vite! Mon conjoint et ma psychologue me sermonne un peu: je dois être patiente et, surtout, je dois continuer à mieux m'alimenter (sans excès: c'est-à-dire manger suffisamment, ni trop, ni pas assez, et surtout manger santé) afin de perdre du poids mais à un rythme modéré (soit de 1 à 2 livres par semaine, pour une perte définitive et saine). Là est tout le défi! Car me rendre au gym et me donner à fond, sous la supervision d'un entraîneur, c'est exigeant mais faisable, mais contrôler mon trouble alimentaire, c'est tout un autre défi! Je développe des trucs afin d'éviter de manger plus que mon appétit me le dicte comme, par exemple, penser à tous les efforts que je fais au gym, ce qui me décourage de m’empiffrer car je ne veux surtout pas réduire à néant tout les efforts physiques que je fais pour perdre ce satané poids en trop!

Donc, d'ici à mon retour au doctorat en septembre, je me concentre sur ma santé physique en poursuivant mon entraînement 3 fois par semaine et je travaille fort pour contrer mon trouble alimentaire et continuer à perdre du poids.

Mais ce n'est pas tout! Comme j'ai maintenant l'énergie nécessaire pour passer au travers de mes journées sans trop de difficulté (grâce à la nouvelle médication) et que ma condition physique s'est déjà améliorée, mon conjoint et moi avons décidé d'emmener nos deux enfants à Disney World, en Floride, le mois prochain! Quelle belle récompense pour tous mes efforts! Car, oui, il s'agit d'un voyage pour les petites, mais cela sera également des vacances de rêve pour moi et mon conjoint, du moins, c'est ce que nous espérons!

J'avoue que toute la pression que je me mets sur les épaules est un peu lourde à porter (conditionnement physique, régime alimentaire sain, retour au doctorat, voyage) mais je garde le cap tout en me disant que je dois avancer un jour à la fois, même que parfois c'est un repas à la fois ;-)

C'est bien ce que je veux: reprendre le contrôle sur ma vie, tant physiquement que mentalement. Et comme la médication pour mes troubles de santé mentale semble maintenant être bien ajustée (après deux ans d'essai-erreur), il n'en tient plus qu'à moi-même de faire en sorte d'être heureuse et bien dans ma peau puisque j'ai tous les outils en main grâce à la thérapie et à la psychothérapie.

Bref, je vais plutôt bien en ce moment et je fais en sorte que cela perdure... et je ne me décourage pas malgré tous les efforts que cela me demande. Enfin, j'ai mon conjoint qui est d'un support indéfectible à mon égard, ce qui est un atout important me permettant de poursuivre mes buts tout en me sentant épaulée et rassurée, ce que j'apprécie au plus au point.

lundi 10 juin 2013

La vita è bella!

Je n'aurais jamais cru, il y a quelques mois, qu'une de mes publications porterait ce titre et pourtant, oui, la vie est belle!!!

Aujourd'hui, j'ai passé une excellente journée. J'ai travaillé dehors sur le terrain avec mon conjoint, je me suis entraînée, je me suis baignée, j'ai souper dehors en famille et je me suis rebaignée en soirée. Les enfants étaient heureux, leurs parents tout autant!!!

Voilà près de 4 semaines que j'ai retrouvé mon énergie vitale grâce à la médication et c'est une véritable renaissance pour moi. Comme une sorte de seconde chance de pouvoir profiter de la vie. Oui, c'est ça, une seconde chance qui me permet de rêver à nouveau! Qui me permet aussi de passer à l'action, comme dans le cas de mon entraînement au gym trois fois par semaine.

J'ai l'impression, grâce à cet élan d'énergie, de pouvoir reprendre de plus en plus le contrôle sur mon destin et en faire ce que bon me semble. C'est si bon de pouvoir! Simplement pouvoir! Je donnerais le prix Nobel à l'inventeur de la médication qui me fait tant de bien en me redonnant l'énergie nécessaire pour vivre normalement!

Je crois bien pouvoir écrire, en cet instant, que je suis heureuse...  n'est-ce pas merveilleux!?

mercredi 5 juin 2013

Je l'ai fait!!! (C'est fou comme je suis fière!)

Hier fut une journée qui changera le cours des choses pour moi. J'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée dans un salle d'entraînement (gym) près de chez moi pour m'y inscrire!!!

J'aurai un entraîneur privé au cours des 2 prochain mois, et j'irai m'entraîner 3 fois par semaine! Non seulement j'y suis allée, mais en plus j'ai débuté l'entraînement immédiatement puisque mon entraîneur privé était disponible.

Depuis 3 semaines, soit depuis que je prends une nouvelle médication qui me donne de l'énergie, je me demande comment je pourrais faire pour me mettre à perdre du poids tout en reprenant la forme... Les diètes, notamment aux protéines, n'étaient pas une option valable puisque ce fut un échec par le passé. Par contre, il y a 10 ans de cela, j'ai passé plusieurs mois à m'entraîner et cela avait eu d'excellentes répercussions sur mon condition physique. C'est ainsi que je me suis rappelée de cet épisode de ma vie et que j'ai décidé de récidiver! D'autant plus que, lorsque je m'entraîne régulièrement, j'ai de plus de facilité à gérer mes troubles alimentaires (je fais tellement d'efforts que je ne veux pas tout bousiller en mangeant n'importe comment!).

Ça m'a pris toute une dose de courage comme je le mentionnais... Affronter le regard des autres dans un gym est, pour moi, extrêmement difficile. Je pars de loin, tant au niveau du poids que de la condition physique en général, et j'en ai honte en quelque sorte. Mais, question d'être stratégique, j'ai décidé d'investir et d'embaucher un entraîneur privé pour me motiver et me sentir moins seule face aux regards des autres, tout en allant au gym sur les heures les moins achalandées.

Je pars de loin, mais il faut bien partir quelque part! Alors, voilà, j'ai fait les premiers pas. Et je me sens dès plus motivée à poursuivre!!! Merci à mon amoureux qui accepte d'investir dans ma santé physique (et mentale par ricochet) et qui crois en moi et en ma motivation!

Je suis vraiment fière de moi! Je reprends ma vie en main depuis le retour à la normale de mon énergie vitale. Je me sens vivante! Je me sens bien! Et je fait en sorte que ça se poursuive en gardant un regard positif sur ma vie... Bien sûr, rien n'est parfait, mais je tente de regarder le bon côté des choses autant que possible. Oui, j'ai des problèmes de santé mentale, oui j'ai un problème d'obésité, mais je ne reste pas là à rien faire: je me fais traiter tant physiquement que mentalement et présentement ça fonctionne et c'est ce qui compte! Je me donne le droit d'être heureuse malgré cela car je fais tout mon possible pour que les choses s'améliorent.

Je vous tiens donc au courant de la suite des événements....

lundi 3 juin 2013

Phénomène particulier... (Est-ce le début d'une phase de manie?!)

Voilà bientôt 3 semaines que le remède miracle opère (voir les 2 publications précédentes): j'ai de l'énergie, je dors beaucoup moins, je suis capable de faire une tonne de choses que je ne faisais plus étant donné mon état d'épuisement généralisé d'alors.

En fait, ma qualité de vie et celle de ma famille s'en est beaucoup améliorée. Mais, par-dessus tout, c'est du point de vue de mon moral, de manière générale, que j'observe une grande différence: le fait d'avoir l'énergie nécessaire pour accomplir ce que je désire se répercute directement sur ma façon d'appréhender la vie. Je suis plus positive, plus heureuse, plus épanouie...

Cet état de bonheur me donne envie de sortir de la maison pour me balader, seule ou en famille, question de profiter de la vie comme je ne l'ai pas fait depuis des mois, sinon des années.

Et, phénomène particulier, j'ai l'impression que toute cette euphorie (le mot est un peu fort, mais bon, je ne vois pas comment qualifier autrement le sentiment qui m'habite) est en train de m'induire lentement mais sûrement en phase d'hypomanie (ou de Hi). Voilà plus d'un an que je n'ai pas eu de phase maniaque et que je suis dans un état dépressif à neutre. J'en était venue à douter de mon diagnostic de bipolarité ;-)

Donc, voilà que certains symptômes de cette état de manie refont surface de plus en plus: j'ai une envie folle et presque irrésistible de magasiner et de dépenser (au grand désespoir de mon conjoint!), je dors moins, je parle beaucoup plus, de même je recommence à avoir envie de déménager, de changer de voiture, de voyager, etc. Tout cela de manière excessive par rapport à mon état normal ou neutre. La différence, c'est que, maintenant,  je sais ce que j'ai et je suis capable de tempérer mes excès.

Une chose est certaine: J'ADORE cet état maniaque. Je le sens qui se pointe et j'ai envie d'y sauter à pieds joints. C'est lorsque je suis dans cette phase que je me sens MOI. Je suis celle capable de m'exprimer, de faire des projets, j'ai de l'ambition, des rêves... C'est moi, version 2.0. Je vous le répète, j'adore cela. Alors, j'espère ne pas me tromper et que ce soit bien une période de Hi qui commence.

Ne manque à mon bonheur que la perte de poids: mais il s'agit-là d'un problème bien complexe sur lequel je me penche en psychothérapie... J'y reviendrai dans une prochaine publication. Pour le moment, je décide de profiter de la vie sans que rien ne vienne miner mon moral... pas même mon désordre alimentaire.

vendredi 24 mai 2013

La pilule miracle...suite

Et, bien, pour ceux qui se demandaient si le miracle se poursuivait, la réponse est positive! Je continue à avoir de l'énergie et cela me permet de faire ce que j'appelle des journées normales. J'arrive à mener de front des journées bien remplies de plusieurs activités.

Par exemple, au cours des derniers jours, j'ai été travailler à l'université avec un collègue et ami, j'ai été marcher un peu, j'ai reconduit les enfants à l'école, j'ai magasiné, j'ai passé la tondeuse, etc. Toutes des choses que je n'arrivais plus à faire ou presque, en tout cas pas plus d'une de ces activités dans une journée, et encore...

J'ai l'impression d'avoir tellement de temps à reprendre... tout ce temps passé au lit parce que j'étais incapable de faire quoi que ce soit malgré mon bon vouloir. Beaucoup de temps perdu... beaucoup. Mais je tente de regarder vers l'avant. Maintenant que j'ai retrouvé ma capacité physique, je dois simplement en profiter et ne pas regretter les mois, les ans passés...

Je demeure quelque peu incrédule quoique cela fasse plus d'une semaine que la médication a été instaurée et que j'en ressens les effets positifs. Ainsi, j'ai peur que cela ne dure pas, que demain cela ne fonctionne pas... Mon conjoint tente de me rassurer, mais c'est plus fort que moi. Je suis tellement plus heureuse depuis une semaine, je ne voudrais surtout pas que les choses changent.

C'est vrai, je suis plus heureuse. Ma qualité de vie s'est grandement améliorée. Il est beaucoup plus facile de se sentir bien lorsqu'on a l'impression de profiter de la vie... c'est une évidence.

J'ai envie de faire plein de choses. J'ai envie de sortir, de voir du monde. De faire ces choses que je ne faisais plus. J'ai envie de crier haut et fort combien je suis heureuse de l'effet sur moi de cette nouvelle médication. J'ai même pensé appeler mon psychiatre pour le remercier. Je le ferai peut-être la semaine prochaine...

Bref, je suis heureuse comme il y a longtemps que je l'ai pas été. J'ai envie de voir du monde comme ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. J'ai envie de vivre ma vie... comme je l'entends et surtout comme une personne normale. Je me sens délivrée d'un mal qui me rongeait. Cette fatigue qui m'affublait était devenue un véritable calvaire à vivre et m'en voilà débarrassée. Ne reste qu'à espérer que le miracle se perpétue...

lundi 20 mai 2013

La pilule miracle?!

Aurais-je trouvé LA pilule miracle?! Depuis 5 jours, je prends un nouveau médicament prescrit par mon psychiatre. Ce dernier est censé me couper l'appétit (pas tant que ça jusqu'à maintenant), augmenter ma concentration (sur ce point, je ne vois pas de différence majeure, d'autant plus que j'ai déjà une excellente maîtrise de ma concentration) mais surtout, il est supposé me donner de l'énergie, moi qui n'en ai plus, ou devrais-je dire, qui n'en avais plus. Bien oui! Ça fonctionne! J'ai enfin suffisamment d'énergie pour faire ce qu'on peut appeler une journée normale. Et ça fait 5 jours que ça dure! Je commence à y croire: aurais-je trouvé enfin le médicament qui va changer ma vie?! (D'autant plus que je n'ai pas d'effet secondaire indésirable.)

En fait, c'était devenu une obsession mon problème de manque d'énergie: je n'arrivais même plus à me laver tous les jours tellement j'étais épuisée continuellement. Imaginé m'occuper de mes deux enfants toute une journée! Et bien, samedi dernier, je l'ai fait: j'ai passé la journée avec mes filles à me balader ici et là. J'étais tellement heureuse et fière de moi. Je pouvais enfin être la mère que je désire être. Et comme je le mentionnais plus tôt, cela fait 5 jours que ça dure! Mon conjoint n'en revient tout simplement pas!

En fait, j'ai simplement l'impression d'être normale à nouveau et ça fait un bien énorme au moral... car le fait d'être épuisée la majorité du temps ce n'est rien pour aider à se sentir de bonne humeur. C'était devenu un cercle vicieux: plus j'étais épuisée, plus mon moral étais bas, et plus mon moral était bas, plus la fatigue se faisait sentir.

Donc, c'est avec beaucoup d'espoir que j'entrevois l'avenir. Si ce médicament pour tenir le coup à long terme, cela sera salutaire pour moi. Évidemment, cela ne règle pas mes problèmes de santé mentale, mais tout au moins j'aurai davantage la force de leur faire face!

Les derniers jours ont été merveilleux: j'étais de bonne humeur, pleine d'entrain, prête à faire des activités avec ma famille... J'en verserais des larmes d'incrédulité et de bonheur si je ne me retenais pas!

vendredi 17 mai 2013

Le message ne passe pas bien...

Par où commencer... J'ai vu ma psychologue et mon psychiatre coup sur coup cette semaine. C'était peut-être trop...Commençons par mon psychiatre qui me talonne pour que je fasse plus attention à moi et que je prenne davantage soin de ma santé physique.Et ma psychologue qui s'est mise de la partie et qui veut elle aussi que je prenne davantage soin de moi.Mon conjoint aussi s'est donné pour mission de m'encourager à mieux manger, à bouger plus, etc. Quelque part en moi je sais qu'ils ont raison mais c'est difficile de s'occuper de soi lorsqu'on a l'estime de soi dans les talons la plupart du temps... Il est vrai qu'il faudrait que je m'occupe de ma santé physique. Mais, je suis tellement déjà accaparée par ma santé mentale, que je néglige mon corps.

Le véritable problème c'est que lorsqu'on me recommande de faire davantage pour ma santé physique, dans ma tête ce sont plutôt ces phrases qui résonnent: tu n'es qu'une grosse qui n'a pas sa place parmi nous, tu n'as pas le droit d'être heureuse tant que tu n'auras pas perdu du poids, ou encore, tu es laide. Mais le véritable message que mon conjoint est mes psys me font c'est plutôt qu'ils tiennent à moi et qu'ils veulent ce qu'il y a de mieux pour moi selon ma psychologue. Bref, on me dit quelque chose et je comprends tout le contraire...

Pour être honnête, je n'ai pas très envie de prendre soin de moi... J'ai peur, peur que cela ne porte pas fruits. Que je n'arrive pas à perdre de poids. Que je n'arrive pas à être plus en forme. Que mes efforts soit vains. Je voudrais aussi tout régler très vite... Avec des régimes plus draconiens (qui sont, je sais, généralement inefficaces à long terme). Je voudrais qu'on me foute la paix avec toute cette histoire de poids! Je m'emporte...

Je ne m'aime déjà pas tant que ça, alors quand on me dit que je dois changer, c'est comme si on me disait qu'aux yeux des autres je n'ai pas plus de valeurs. Et ça fait mal. Puis, on me dit que je dois m'aimer assez pour prendre soin de moi mais dans le but de changer... C'est plutôt incohérent comme discours. Vous me suivez?

Enfin, je sais que je dois changer ma compréhension de la situation. Que le message de mon conjoint et de mes psys est qu'ils tiennent à moi et que je devrais aussi tenir suffisamment à moi pour prendre soin de moi. Et je tente de m'engager à le faire. Je tente vraiment. Mais le chemin sera long et difficile....

samedi 11 mai 2013

Où j'en suis...

Il est tard, je devrais être couchée mais j'ai envie d'écrire...

Je viens de passer deux semaines dans mes valises: j'ai fait deux voyages "d'affaires" coup sur coup. Cela voulait dire devoir socialiser avec les gens... ce qui n'est pas ma force. Mais, je vous avoue que je m'en suis plutôt bien tirée, surtout lors du deuxième voyage. J'ai réussi à dépasser ma gêne et mon malaise intérieur pour discuter et même entamer la discussion. Je me suis fait confiance et ça a marché. De plus, ces deux voyages m'ont obligée à dépasser le stade de la crise d'anxiété qui me paralyse: j'ai dû me mettre en action et j'y suis parvenue. 

Maintenant que ma session d'enseignement est complétée et que mes voyages d'affaires sont faits, je vais pouvoir prendre un peu de temps pour me remettre de ces dernières semaines qui m'ont fatiguée tant mentalement que physiquement. Mais je ne reste pas inactive car il s'agirait là d'une mauvaise stratégie: lorsque je me retrouve devant rien, c'est là que mon moral dégringole le plus. J'ai de quoi m'occuper: je vais aider un ami qui en est à compléter sa maîtrise et j'ai un projet de restructuration complète d'une pièce de la maison pour en faire un bureau où je pourrai travailler à mon doctorat dans la plénitude. Et il y a toujours ma famille qui m'occupe beaucoup également.

Au cours de la prochaine semaine, je rencontre ma psychologue (que je n'ai pas vue depuis un mois) et mon psychiatre (que je n'ai pas vu depuis 5 mois). Tous deux voudrons savoir où j'en suis, comment je me porte. Il me faut donc statuer... J'ai davantage de hauts que de bas, c'est déjà bon. Somme toute, je fais un bilan positif des dernières semaines, même si elles m'ont valu bien des crises d'angoisse inutiles. Mais comme je l'ai déjà écrit dans un publication précédente, il est très difficile de répondre à leur maudite question: comment allez-vous? En fait, je ne sais pas encore quoi répondre... Bien, mieux, correct... Je me sens au neutre, voilà! Je ne me sens pas "guérie" de tous mes maux d'âme, mais je vie avec chaque jour et je continue d'avancer, de faire des projets d'avenir malgré tout. Je tente de garder le contrôle sur ma vie malgré tous mes démons intérieurs. Rien n'est parfait, mais j'avance et je m'accroche. Et, en écrivant ces lignes, je réalise que je suis peut-être même en train de me retrouver "moi", la fille derrière la maladie mentale. J'aimerais tant me retrouver enfin, celle que j'étais avant que tout bascule il y a 5-6 ans...

samedi 4 mai 2013

Morose...

J'ai l'humeur morose... Triste et mécontente à la fois. Et pourtant j'ai tout pour être heureuse actuellement: j'ai enfin complété ma correction aujourd'hui (donc ma session d'enseignement est finie et je suis en congé); je viens de faire un petit voyage somme toute réussi et je m'apprête à en faire un autre; j'ai appris il y a près d'une semaine que je serai subventionnée par mon université l'an prochain pour mon retour au doctorat; mon conjoint et mes enfants se portent très bien; ma fille aînée à gagner une médaille d'or à un concours de musique (elle joue de la guitare); etc.

Bref, tout va bien on dirait... sauf que je me sens morose tout de même. Mais j'en connais les raisons...

Je viens tout juste de participer à un Colloque international dans mon domaine, ce que je n'avais pas fait depuis quelques temps déjà et j'ai revu des gens que je côtoyais lorsque j'étais au doctorat (à ma première inscription, puisque je fais un retour aux études de 3e cycle cet automne). Ça m,a beaucoup bouleversée de les revoir et de me retrouver à nouveau entourée des gens que je cherchais à fuir il y a de cela 4 ans lorsque j'ai quitté mes études... J'espère que vous me suivez... Mais au cours de ces 4 années, de l'eau à coulé sous les ponts... beaucoup d'eau. je me rends compte que j'ai beaucoup changé. Pendant ces années, on m'a diagnostiquée bipolaire et personnalité limite, avec quelques autres troubles de santé mentale; on m'a hospitalisée pour ces mêmes troubles; on m'a médicamentée également. Oui, j'ai beaucoup changé... mais pas seulement pour le mieux... D'accord, je suis maintenant plus stable du point de vue de l'humeur et de mes excès (tant lié à la dépression qu'aux périodes de manie). Mais tout cela a fait en sorte que mon estime de moi s'est beaucoup détériorée... J'ai plutôt honte de ma condition et du fait que je doive être suivie en psychiatrie. Et, du coup, cela influence négativement ma confiance en moi et en mes moyens. Du point de vue professionnel, je ne suis plus celle qui était prête à défoncer toute les portes... Il faut pourtant que je me retrouve avant de retourner au doctorat... Je dois croire à nouveau en moi et en mes capacités, sinon la route sera longue et difficile. Mais comment y arriver?

Du point de vue personnel, mon estime de moi a toujours été plus faible que professionnellement, mais là c'est pire encore. Je vais vous faire une confidence de plus: mon surpoids commence à sérieusement limiter mes déplacements et je n'arrive pas à régler mes problèmes alimentaires... C'est une cercle vicieux dont je n'arrive plus à me défaire: je mange parce que je suis malheureuse, mais je suis malheureuse à cause de mon poids. Si seulement... si seulement j'arrivais à me contrôler.... J'y arrive par moment, mais ça ne dure pas. Et il y a mon conjoint qui s'impatiente parfois face à mon problème alimentaire, avec raison, ce qui mine encore plus mon moral.... Ma psychologue et mon mari croit que je ne suis simplement pas prête à faire face à mon problème, pas assez forte. Mais, merde, en attendant de trouver la force, je dois vivre avec mon handicap qui me rend tellement malheureuse... Je me sens prise au piège à l'intérieur de mon corps et de moi-même. J'ai parfois l'impression que je n'y arriverai jamais et que je serais mieux de démissionner tout de suite, de m'en foutre, et être heureuse malgré tout. Mais c'est peine perdue, je suis incapable de m'en foutre...

Enfin, bien que la vie soit bonne pour moi c'est temps-ci, je m'en fait beaucoup avec mon orientation professionnelle (retour au doctorat cet automne) et mon problème de poids. Je dois également travailler à rebâtir mon estime personnelle et ma confiance en moi, ce qui en en soit tout un contrat. Bref, c'est le temps que je revois ma psychologue (ça fait un mois que je ne l'ai pas vue, à mon initiative)! Quoiqu'un bon film au cinéma ou une petite journée de pêche serait également bienvenue, question de me ralentir le cerveau ;-)

dimanche 28 avril 2013

Trop occupée!

Je vous avoue que je ne trouve pas beaucoup le temps d'écrire ces jours-ci... Je suis soit trop occupée, soit trop fatiguée parce que trop occupée!

Je travaille beaucoup à la correction des travaux de mes étudiants, je m'affaire également à préparer une communication scientifique que je vais livrer cette semaine. Et, d'un point de vue plus personnel, les événements se précipitent: la vie de famille me tient elle aussi occupée!

Le plus difficile c'est de tenir debout du matin jusqu'au soir: mon corps réclame rapidement du repos... Je tente de concilier mon manque d'énergie périodique avec mes occupations, mais ça devient frustrant à la longue de ne pas être en mesure de faire tout ce que ma tête voudrait et que mon corps refuse. Le psychiatre m'a dit de m'y faire à ce manque d'énergie mais je n'y arrive pas. Je voudrais tellement faire plus...

Et comme si ce n'était pas assez, mon genou me fait souffrir de nouveau: une vieille blessure et de la douleur qui remonte à la surface. Je vais consulter en physiothérapie, mais ils ne font pas de miracle. Alors, je suis limitée quant à mes déplacements. Et moi qui se prépare à faire deux petits voyages d'affaire, coup sur coup, je me demande bien comment je vais m'en tirer.

Enfin, du point de vue de mes problèmes de santé mentale, ça va. Je suis occupée et ça me laisse peu de temps pour ce que j'appelle "trop réfléchir". Car, quand j'ai trop de temps devant moi pour penser, je me mets à déprimer, à voir tout en noir et à me déprécier... Alors, c'est une bonne chose que j'occupe mon esprit! C'est d'ailleurs ce que mon conjoint me répète toujours... Je semble aller mieux lorsque mes journées sont bien remplies. Mais, voilà, cela me demande tellement mentalement et physiquement de vaquer à mes responsabilités quotidiennes (que ce soit aller travailler à l'université ou tout simplement prendre une douche), que j'ai parfois peur de m'écrouler et de ne plus être capable de rien faire du tout. Ça m'est déjà arrivé par le passé et je ne veux surtout pas que ça se répète... C'est une peur qui m'habite continuellement.

mardi 16 avril 2013

Comment vais-je? Bonne question!

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue du travail:

La session universitaire s'achève et c'est une bonne chose car je commence à manquer d'énergie. Je manque aussi d'enthousiasme face à ma tâche d'enseignement.... C'est vraiment le temps que ça se termine. Il me faut maintenant me mettre à la correction.

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue des amours:

Ça va vraiment très bien. Je suis plus amoureuse que jamais et cela semble réciproque... Mon conjoint, c'est ce que j'ai de plus précieux avec mes enfants.

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue de la santé mentale:

Ça se passe relativement bien. À part quelques crises de panique ici et là, que je contrôle assez bien, il n'y pas de quoi me plaindre davantage.

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue des projets d'avenir:

Je poursuis les démarches pour retourner au doctorat cet automne et je me demande si je fais la bonne chose, encore et encore... Toujours les mêmes inquiétudes, les mêmes questionnements. Est-ce vraiment cela que je veux faire de ma vie, etc.

Comment vais-je? Bonne question.. Du point de vue de l'estime de soi:

Pas très fort. J'appréhende beaucoup les évaluations de cours de mes étudiantes... J'ai très peur de leur jugement. J'ai l'impression d'avoir donné tout ce que j'avais étant donné mes énergies limitées et ce temps de l'année qui ne favorise pas mon état de santé mentale, mais cela aura-t-il été suffisant?


Comment vais-je? La vérité?

Je ne sais jamais quoi répondre. On me pose souvent la question, notamment dans mon entourage proche, avec cette attente de la révélation de mon humeur... On se soucie de moi et je l'apprécie. Mais que devrais-je répondre? Même la psychologue m'assomme avec cette question à chaque rencontre...

La vérité, c'est que je vais bien somme toute. Mais là est la nuance " somme toute" car on n'est jamais satisfait de toutes les sphères de notre vie, et parfois certaines d'entre elles prennent plus de place que d'autres.

Alors, si je vous répond que je vais bien, ce n'est pas que tout s'est mis à bien aller dans ma tête tout d'un coup. C'est plutôt que j'arrive à mener une existence normale malgré tous mes problèmes de santé mentale. Voilà tout.

vendredi 12 avril 2013

Je me félicite!

Ça y est, j'ai passé au travers! J'ai fini de voyager à l'extérieur de ma région par avion pour aller dispenser un cours universitaire. Je ne peux pas croire que je l'ai fait: m'y rendre 7 fois en 4 mois. Tout un défi pour la bipolaire en phase creuse que je suis... Et, j'ai été appréciée par mes étudiantes qui n'ont pas hésité à m'applaudir à la fin du cours... Comme ce fût bon pour mon estime personnelle car je me faisait beaucoup de mauvais sang concernant l'impression que je laissais à mes étudiantes. Elles n'ont pas idée combien ce geste m'a fait chaud au coeur et m'a touchée profondément.

Il me reste maintenant à donner deux cours dans ma propre ville et à compléter ma correction par la suite pour le 7 mai et j'aurai terminer ma session universitaire bien remplie.

Comme je le mentionnais, tout un défi que de retourner au boulot cet hiver, boulot assez exigeant mentalement et physiquement pour moi, étant donné mon état de santé mentale et même physique. Mais j'approche de la fin et je me félicite d'y être arrivée. Mon conjoint est également très fière de moi et ça me touche beaucoup qu'il réalise à quel point j'ai trimé fort pour y arriver.

Bref, ce soir je suis fière de moi! Comme ça ne m'arrive pas souvent, je vais en profiter et demeurer sur mon nuage pour le reste de la soirée. Et je compte même fêter ça avec mon amoureux!

lundi 1 avril 2013

La pilule est dure à avaler!

Depuis que je suis médicamentée pour mes problèmes de santé mentale que, comme le veut l'expression, la pilule est dure à avaler (ou plutôt les pilules!).

J'ai beaucoup de difficulté à accepter que je doive avoir recours à la médication. La psychothérapie, ça allait encore, mais être obligée de prendre des substances qui agissent sur mon cerveau, là c'est plus difficile à accepter.

Mon cerveau, c'est à lui que je dois tout... J'entends par là que ma réussite scolaire à toujours été pour moi ma planche de salut. Mais voilà, il déraille parfois et comme les choses empiraient ces dernières années malgré toutes mes démarches thérapeutiques, et bien j'ai dû me tourner vers la médecine et la médication par le fait-même. Je le répète, difficile d'accepter de soumettre mon cerveau à ces substances chimiques qui sont supposées m'aider à me sentir mieux... et qui semble y arriver je dois bien l'avouer.

Il a fallu deux ans au moins avant d'arriver à me trouver un "cocktail" de médicaments qui réponde à mes besoins sans avoir trop d'effets secondaires. Deux longues années. Je vous ferai grâce des détails, mais j'ai dû endurer des effets indésirables de toutes sortes... de la perte de cheveux aux début d'hallucinations.

Voilà maintenant quelques mois que je suis stable du point de vue de la prise de médicaments: pas trop d'effets secondaires et mon humeur semble plus "neutre" (pas de HI et pas de down extrême non plus).  C'est une bonne chose quoique la sensation d'être en hypomanie me manque, car cela fait plus d'un an que je n'ai pas eu de période "maniaque". Quand je suis comme ça, j'arrive à faire tellement de choses que je ne suis pas en mesure d'entreprendre avec mon humeur plus neutre et mon manque d'énergie de plus en plus chronique. Malheureusement, cela ne durait que 2 ou 3 mois sur une année... et le reste du temps j'étais dépressive. Alors, voilà pourquoi je dois me réjouir que la médication me tienne au neutre.

Enfin, chaque soir j'avale mes pilules... mais à chaque fois tout cela me vient en tête, plus ou moins longuement... Et je me demande encore s'il s'agit de la meilleure solution... Mon conjoint, lui, en est convaincu. Il faut dire qu'il travaille dans le domaine de la pharmaceutique. Cela influence grandement sa position face à la médication. Moi, ça me rassure... d'autant plus qu'il me dit que je suis plus stable à ses yeux depuis qu'on a trouvé le bon "cocktail". J'en ai l'impression aussi, enfin je crois...

vendredi 29 mars 2013

Épuisée mais sereine

Épuisée et enrhumée, voilà comment je suis aujourd'hui. J'ai enfin passé à travers les deux semaines que je redoutais tant et dont je vous ai parlé dans une publication précédente. Tout s'est bien passé jusqu'à mon retour... j'étais tellement fatiguée que j'ai eu le sommeil troublé et j'ai passé une très mauvaise nuit à délirer en quelque sorte... Mes mauvais rêves me réveillaient constamment. Heureusement, j'avais prévu le coup et j'ai l'aide de ma gardienne aujourd'hui le temps de me remettre sur pied pour la fête de Pâques.

Mon conjoint travaille beaucoup ces temps-ci (encore!) et sa présence me manque. Mais je respecte son engagement dans son travail et je m'arrange pour être conciliante... Mais quand on est autant fatiguée et un peu malade on se sent tellement bien dans les bras de son amoureux... Je me reprendrai ce soir!

Malgré mon épuisement, je me sens sereine... J'ai du temps devant moi pour faire toutes les choses qui sont sur mes listes (celles au travail et celles à la maison) et je vais y arriver. Je prends d'abord du temps pour me reposer puis ensuite je serai en mesure de me concentrer sur mes tâches.

Enfin, vous remarquerez que depuis quelques temps je vous entretiens moins de la maladie mentale. Ce n'est pas un hasard... je n'ai pas envie d'en parler: je le fais déjà avec ma psychologue et c'est suffisant. C'est que, actuellement, on travaille sur mes troubles alimentaires et je vous avouerez que c'est très difficile d'aborder le sujet... s'en est douloureux. C'est un problème profond et qui me torture chaque seconde de mon existence... Alors, j'ai décidé de ne pas ajouter à ma peine en abordant le sujet plus amplement dans mon blog, en tout cas, pour le moment...

lundi 25 mars 2013

Prise de conscience positive

Je manque de temps pour écrire... Je suis actuellement plutôt débordée par le travail mais c'est une bonne chose. Ça me tient occupée et ça m'empêche de me centrer sur le négatif.

Oui, le fait de travailler m'oblige à me lever, à sortir du lit... et cela signifie donc cesser de m’apitoyer sur mon sort et aller de l'avant. Malgré la fatigue, je tiens le coup et je rencontre mes échéances et mes objectifs.

Une amie m'a dit hier que je devais être fière de moi car mon travail d'enseignement est plutôt exigeant (d'autant plus avec tous les déplacements en avion et considérant mon état de santé mentale). Je n'y avais même pas pensé!!! Je n'avais pas réalisé que je pouvais être fière de moi sur ce coup-là! Je ne me centrais que sur ce qui en ressortait de moins positif plutôt que de me centrer sur mes réussites. Non mais, je devrais être fière de moi! Je suis de retour au boulot depuis janvier (après 7 mois d'arrêt) et j'ai réussi à tenir le cap! Et je ne manque pas de projets pour les prochains mois! Je me suis remise en action la tête baissée alors que je savais que j'entrais dans ma période traditionnellement plus "dépressive" et j'y suis parvenue! Donc, ce soir, je me sens fière de moi. Alors, merci à mon amie qui m'a permis de faire cette prise de conscience si importante.

 Reste maintenant à terminer cette session d'enseignement en beauté en continuant à travailler avec cette idée en tête que le bilan des derniers mois est somme toute positif, cela en laissant mes appréhensions négatives de côté...

mardi 19 mars 2013

Je rêve...

Aujourd'hui était le début de deux grosses semaines au travail. Je devrai enseigner 6 cours en deux semaines, dont 4 à l'extérieur de ma région (ce qui signifie deux voyages en avion en deux semaines). Je me prépare mentalement et surtout physiquement à cela en prenant du repos lorsque c'est possible, pour ensuite être capable de faire face à mes engagements.

J'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps... à mes problèmes de santé mentale. Il m'arrive d'être vraiment en colère contre ma médication et contre tous les diagnostics que j'ai. Je les remets même en question parfois. Je me demande pourquoi j'ai tout ça sur les épaules...

Malgré quelques découragements, qui sont généralement passagés, je continue à avoir des plans d'avenir. Je rêve en fait d'un avenir meilleur, où je serais même capable de mener une carrière professionnelle de front. Je rêve de voir grandir mes enfants tout en étant un modèle pour eux, un modèle de persistance et de persévérance devant l'adversité. Je rêve d'avoir une vie plus équilibrée, plus normale, tout simplement, au côté de mon merveilleux conjoint. Ces rêves et ces ambitions me permettent de m'accrocher à la vie, de ne pas laisser le pessimisme prendre le dessus sur ma vie.

Enfin, je cherche encore un sens à la maladie mentale, une raison pour laquelle ce mal m'afflige. Je comprends que mon parcours de vie m'a laissé des traces, mais je me dis qu'il doit y avoir une raison pour que la vie m’est affligée ainsi... Je n'y ai toujours pas trouvé de sens. Peut-être n'en trouverai-je jamais... certains disent que la vie nous envoie les obstacles que nous sommes capables de surmonter alors que d'autres affirment qu'il y a quelque chose à apprendre dans nos difficultés. Pour ma part, je ne suis pas encore rendue là dans ma démarche personnelle. J'accepte encore très mal ma condition alors difficile d'y trouver un sens...

vendredi 15 mars 2013

Je tiens la route

Je n'écris pas très souvent. Je manque sincèrement d'inspiration et de motivation. Je vais bien, mais sans plus. Je ne suis tout au moins pas clouée au lit toute la journée. J'arrive à sortir, à travailler, à m'amuser même! Bref, le moral tient la route... Mais je me sens fragile... J'angoisse un peu... Il me reste trois voyages en avion à faire au cours du prochain mois et ça me stress particulièrement. Ça et bien d'autres choses me tirailles et me font angoisser inutilement. Je devrais plutôt me centrer sur le moment présent et cesser de m'en faire avec des éventualités. Enfin, c'est ce que me dirais mon conjoint... et il a raison.

Mon travail se déroule bien aussi. J'arrive à rencontrer mes échéances. Et la session universitaire avance à grand pas... Les semaines passent rapidement.

Je m'inquiète cependant de ma capacité mentale et physique: je me sens bien dans l'ensemble, mais comme je le racontait plus tôt, je me sens fragile. J'ai peur de flancher sous la pression. Et quand je flanche, je panique et je m'immobilise littéralement. Je n'arrive plus à rien faire. Alors, que faire?Je crois que je vais m'assurer d'avoir le support moral et physique nécessaire au cours des prochaines semaines. J'ai aussi besoin d'être rassurée et , pour se faire, il y a deux façons: bien gérer mon agenda tout en me faisant des listes puis me tourner vers mon époux pour du réconfort.

Bref, je vais bien, je me sens fragile, mais je sais pertinemment quoi faire pour aller mieux. Ne reste qu'à le faire...

dimanche 10 mars 2013

une 100e publication sur mon blog

M'y voici déjà: je publie un centième message sur mon blog. Je vous ai entretenu de mes origines familiales dysfonctionnelles, de mes problèmes de santé mentale, de mes peurs et de mes limites. Je vous ai confié au gré des jours mes humeurs et mes bonheurs comme mes malheurs... J'ai tenté d'être toujours honnête sans trop me censurer. J'ai réfléchi et j'ai pris position. J'ai aussi tenté de vous faire comprendre ce que c'est de vivre avec la maladie mentale au jour le jour.

Mes réflexions m'ont aidé à cheminer, à voir les choses autrement, en les analysant, tout en vous les racontant. Écrire s'est avéré plus thérapeutique que je ne l'avais imaginé bien souvent.

Je vous remercie de prendre le temps de me lire, que ce soit régulièrement ou à l'occasion. C'est un privilège que d'être lu. Et merci aussi à ceux qui ont pris le temps de m'écrire un commentaire (que je ne publie pas bien souvent, étant donné leur contenu trop privé).

Enfin, j'ai bien l'intention de continuer même si l'inspiration se fait plus rare qu'au début. Cela fait maintenant partie de moi cette envie de me raconter, de réfléchir par l'écriture. Je me suis attachée en quelque sorte à mon blog et périodiquement je ressens ce besoin de m'y confier... Donc, à très bientôt!

lundi 4 mars 2013

Bien du boulot...

Voilà déjà quelques jours que je n'ai pas écrit... d'abord parce que j'étais occupée mais aussi parce que je ne savais pas vraiment quoi écrire. Je travaille, je m'occupe des enfants, aujourd'hui je fais du ménage, le train-train quotidien quoi! J'oubliais, j'ai été à la pêche blanche, et ça m'a fait beaucoup de bien, plus que je ne l'escomptais.

J'essaie encore de me prendre en main, mais avec plus ou moins de succès. Mais au moins j'essaie et je ne lâche pas. C'est encore plus difficile que je ne l'avais imaginé combattre mes troubles alimentaires... Il faudra que j'en discute avec ma psychologue cette semaine... je vous en redonnerai des nouvelles.

J'ai beaucoup de travail devant moi pour les prochains jours: préparation de cours, correction, etc. Je me demande comment je vais y arriver. J'ai hâte que tout ce boulot soit derrière moi... Dans quelques semaines les choses vont s'améliorer mais d'ici là je dois compléter tout mon travail.

Enfin, quant à mes états d'âmes, ils varient d'une journée à l'autre, d'un moment à l'autre... je me décourage puis je me reprends, je pleure puis je sèche mes larmes rapidement... J'essaie d'être positive autant que possible en mettant mes démons intérieurs en veille. Et je tente de concilier avec mon manque d'énergie habituel, ce qui m'exaspère...

lundi 25 février 2013

Bla, bla, bla

Et c'est reparti pour une grosse semaine! J'enseigne 3 cours en 4 jours, dont deux à l'extérieur de ma région (je pars deux jours par avion).

Enseigner me fait du bien généralement. Ça me sort de la maison, et je rencontre des gens intéressants (mes étudiants)!

Il faut juste que mon estime de moi ne foute pas le camp! Car, pour enseigner, il faut avoir confiance en soi, être bien avec soi-même, et ce n'est pas toujours mon cas...

J'ai réussi depuis plusieurs jours maintenant à gérer mes pulsions alimentaires (à une exception près). Ça ne paraît pas encore beaucoup sur la balance, mais je suis tout de même fière de moi. Je travaille fort actuellement afin de régler mon désordre alimentaire et par le fait même perdre du poids. Ça me demande un effort mental soutenu. Heureusement, je peux compter sur mon conjoint pour m'épauler. C'est tout un défi que j'essaie de relever... Je vous en redonnerai des nouvelles même si je déteste généralement aborder le sujet, car j'ai peur de l'échec et aussi du jugement des autres... Mais comme c'est mon blog, et que je veux y faire de vrais confidences, c'est difficile de passer à côté!


Enfin, j'ai fait quelque chose de rare pour moi aujourd'hui: j'ai visionné un film romantique. Généralement je les évite car je déteste verser des larmes inutilement. J'ai comme raisonnement que j'ai assez pleuré dans ma vie pour ne pas le faire pour une histoire inventée. Mais, j'ai fait exception à ma propre règle et je me suis laissée prendre au jeux: j'ai pleuré pour rien... Je ne recommencerai pas de sitôt, enfin je crois ;-)

jeudi 21 février 2013

Ce qui importe...

J'ai du mal à écrire... j'ai l'impression de me plaindre constamment de mon manque d'énergie... Je n'arrive pas à m'y faire. J'en ai plus qu'assez d'être trop fatiguée pour tout et qu'un rien me demande un effort surhumain.  Lundi, mardi et mercredi ont été des journées plus actives... et bien aujourd'hui, jeudi, j'étais totalement épuisée. J'ai tout de même réussi à faire quelques tâches mais sans plus. Ce soir, mes jambes ne me portaient plus...

Je suis en colère contre mon état: mais pourquoi est-ce que j'ai ces problèmes de santé mentale?! Je me suis battue contre mon destin pendant des années afin de me rendre où je suis aujourd'hui mais voilà que je ne peux en profiter car mon état mental s'est "épuisé". J'ai réussi à faire mes études tout en étant élevée dans un milieu dysfonctionnel, j'ai été aidante naturelle pendant nombre d'années, j'ai réussi à me faire ma propre vie de famille équilibrée, puis après avoir traversé tant d'obstacles j'ai craqué... J'ai en quelques sorte passé de superwoman à maniaco-dépressive (avec d'autres problèmes de santé mentale en prime) alors que j'aurais enfin pu profiter d'une vie meilleure. Bordel! Bon, la superwoman avait déjà des petits problèmes obsessionnels, compulsifs et alimentaires mais cela ne m'empêchait pas d'avoir une vie "normale". Alors que là...

Je "travaille" fort tous les jours afin de vivre une vie le plus près de ce qui me paraît "normal" mais il y a des journées comme aujourd'hui où cela s'avère difficile, presque impossible. Et c'est ce qui m'attriste, me décourage et me fâche à la fois. Je me sens parfois tellement impuissante face à ma maladie (puisqu'il faut l'appeler ainsi). Mais je ne cède jamais trop longtemps à tous ces sentiments négatifs... quelle utilité?! Vaut mieux m'encourager en me centrant sur tout ce que j'ai de bien et de positif autour de moi. Car, malgré mon état, je suis entourée de gens qui m'aiment, voilà ce qui importe je crois...

mercredi 20 février 2013

Ça va bien

Je viens de passer une superbe soirée! Que je suis contente. Un beau souper entre amis de longue date. Ça m'a fait du bien de sortir... C'est  bon pour le moral!

J'ai du travail qui m'attend pour les prochains jours. Beaucoup de travail. Je suis en plein coeur de la session universitaire et il me reste encore bien des cours à préparer. Mais j'ai confiance en mes moyens: je vais y arriver!

Voilà pour ce soir... l'inspiration me manque, et la fatigue me rattrape...

lundi 18 février 2013

Ça va mieux...

Après ma crise existentielle des derniers jours, voilà que ce matin je me sens mieux. Les nuages noirs se dissipent peu à peu et je recommence à avoir le goût de sortir de mon lit...ENFIN!

dimanche 17 février 2013

Dégringolade

Dans mon cas, pas de nouvelle, mauvaise nouvelle... Voilà plusieurs jours que je n'ai pas écris... je ne vais pas bien. J'ai le moral plutôt bas.

J'ai perdu mon enthousiasme des dernières semaines... J'en ai même oublié mes médicaments un soir et le lendemain a été pénible, très, vraiment très pénible. Et moi qui remets parfois en doute la nécessité de ma médication: j'ai eu la preuve qu'elle est plus que nécessaire.

Je m'explique mal cette débâcle... Est-ce que c'était trop de tenter de "régler" à la fois mes problèmes alimentaires tout en me remettant à l'exercice, cela tout en poursuivant mes engagements professionnels?! Il se peut bien que la réponse soit affirmative... Mon travail me demande déjà beaucoup physiquement et mentalement, alors ajouter à cela de bons efforts de reprise en main et voilà la dégringolade...

Je me sens tellement fatiguée physiquement et moralement que j'arrive à peine à sortir du lit aujourd'hui encore.

Je veux tout de même continuer à mieux gérer mon alimentation mais l'exercice en plus... enfin, on verra au cours des prochains jours. Là mon corps me dit de me reposer... car il faut encore que j'affronte la semaine à venir...

Je voudrais bien terminer cette publication sur une bonne note mais j'avoue en être incapable.  Il y a des journées comme ça où l'humeur dépressive prend le dessus sur tout le reste... Je voudrais faire quelque chose pour aller mieux, mais quoi!? Je ne sais même pas... Le cinéma (mon exécutoire habituel)? Pas de gardienne évidemment, puisque j'en aurais vraiment besoin  :-(   Le seul bon côté, pas besoin de sortir de la maison, alors pas besoin d'être présentable: je peux demeurer dans mon pyjama...

lundi 11 février 2013

Une autre confidence

Il s'agit d'un blog qui se veut un endroit où je peux me confier sans pudeur et sans peur du jugement. Alors, en voici une autre confidence: Depuis deux jours j'essaie de reprendre le contrôle de mon alimentation et de ma forme physique. Je me suis mise au défi 5-30 trois semaines avant le début de ce dernier (ce défi existe au Québec, entre le 1er mars et le 11 avril, et il consiste à consommer 5 portions de fruits et légumes par jour et à faire l'équivalent de 30 minutes d'exercice par jour également: http://www.defisante.ca/fr/accueil).

Reprendre le contrôle de mes troubles alimentaires ce ne sera pas une mince affaire... mais avec l'aide et l'appui de mon conjoint et de ma psychologue, je devrais pouvoir tout au moins y arriver un peu plus que ce n'était le cas actuellement. Je ne prends plus de poids (un excellent point) mais je n'arrive pas à en perdre... Alors, je dois agir. J'ai pensé revenir à un régime draconien, mais mon expérience passée s'est soldé par un amer échec, alors, vaut mieux m'en tenir à la bonne vieille méthode: manger moins, bouger plus.

Bouger plus... pour moi ce n'est pas si simple... j'ai une blessure à un genou. Mais j'ai décidé de me mettre au tapis roulant quand même. Et je fais ce que je suis capable. Pour le moment c'est l'exercice que je vais privilégier. Ça fait longtemps que mon psychiatre me talonne pour que je fasse de l'exercice tous les jours car, c'est bien connu, cela fait sécréter des substances positives dans le cerveau qui agissent tout aussi positivement sur la santé mentale.

Donc, j'essaie de revenir à de meilleures habitudes de vie non seulement pour perdre du poids, mais aussi pour améliorer par le fait même ma santé mentale. Je dois cependant surveiller mon moral, car les deux dernières fois que j'ai tenté de "travailler" en thérapie sur mes troubles alimentaires, j'ai carrément perdu le contrôle de mes émotions et je me suis retrouvée avec le moral au plus bas.

Vous vous demandez peut-être pourquoi maintenant? Pourquoi décider de faire ces changements depuis deux jours? Parce que je n'en peu plus de tous les désagréments qui viennent avec le surpoids. Si ce n'était que le jugement des autres... mais c'est aussi la difficulté à s'assoir et à bouger par exemple qui font que je n'en peux plus de mon excès de poids. Je suis également écœurée de me sentir incapable de rien faire parce que je manque d'énergie et de capacité physique. Alors, pleurer n'était plus une option, il fallait que j'agisse. Et même si je ne perds pas de poids, je serai tout au moins plus en forme. Ce serait déjà ça.

C'est tout une confidence que je vous fais ce soir... Normalement, j'évite de parler et d'écrire sur le sujet car ça me bouleverse beaucoup à chaque fois. Mais peut-être que d'aborder le sujet dans mon blog me donnera davantage de courage pour persévérer et améliorer à moyen et à long terme ma condition physique et mentale. Souhaitez-moi bonne chance ;-)

En passant, les commentaires que je reçois ne sont pas automatiquement publiés. Alors, n'hésitez pas à m'écrire vos réactions, je garde généralement pour moi vos commentaires (qui sont souvent trop personnels pour être publiés).