lundi 28 janvier 2013

Pas de place pour la déprime!

Je suis contente de moi ce soir. La journée était vraiment mal partie: je me sentais désorganisée, épuisée malgré ma nuit de sommeil, je ne m'étais pas lavée le soir précédent et j'étais due pour le faire (mais je n'en trouvais pas le courage), j'ai annulé un rendez-vous de travail, et je déprimais dans mon lit...

Puis, mon conjoint, de retour à la maison découvre pot-aux-roses: sa "blonde" est dans un piteux état et n'a encore rien fait de sa journée! Il me sermonne un peu puis me lance un ultimatum: je dois me laver avant la fin de l'après-midi pour ensuite l'accompagner afin d'aller chercher les enfants question de me changer les idées. Après m'être opposée à l'idée, j'ai finalement plié. C'est là que j'ai changé le cours de la journée. Je me suis douchée et préparée à sortir. Puis nous sommes allés faire l'épicerie, chercher les enfants, on a fait les devoirs et j'ai même cuisiné un petit dessert en lançant quelques blagues...

Je suis donc fière de moi car j'ai réussi à me sortir de la torpeur, avec l'aide de mon conjoint bien entendu. Car ce n'est pas tous les "jours de déprime" que j'arrive à me reprendre en main.

Pour le reste de la semaine, je devrai enseigner 3 jours sur 4. Il faut donc que je puisse faire face à la musique. Pas de place pour la déprime. Pas de place pour la désorganisation et l'épuisement. Je serai fatiguée samedi ;-) En fait, je blague un peu, mais c'est vrai que je dois me centrer sur ma tâche à accomplir. Et c'est bien comme ça. Pas le temps de déprimer dans mon lit car je serai obligée de sortir travailler.

vendredi 25 janvier 2013

Estime de soi

J'ai rencontré ma psychologue cette semaine et en discutant de mes buts pour la prochaine année, on en est venu à la conclusion que je devrais travailler sur mon estime personnelle. Mais je me suis demandé qu'est-ce que c'est l'estime de soi? Voilà la réponse:
L'estime de soi est une attitude intérieure qui consiste à se dire qu’on a de la valeur, qu'on est unique et important. C'est se connaître et s'aimer comme on est avec ses qualités et ses limites. C'est s'apprécier et s'accepter comme on est.

Je pense que j'ai effectivement besoin d'y travailler un peu, par exemple du point de vue de mon apparence physique... Mais alors je me suis demandé comment l'améliorer. Voici ce que j'ai trouvé comme réponse:
  • Évitez de ruminer vos défauts, vos faiblesses et vos erreurs. Ce sont des pensées qui empoisonnent votre vie et détruisent votre estime de vous-mêmes. 
  • N'ayez pas de préjugés défavorables envers vous-mêmes. Il ne faut pas se dénigrer. Gardez l'esprit ouvert.
  • Évitez de transformer chaque erreur en défaut.
  • Tenez compte de vos bons coups, des choses dont vous êtes satisfait.
  • Mettez en évidence les qualités que vous avez utilisées des dizaines de fois au lieu d'accorder de l'importance aux erreurs.
  • Soyez attentifs à vos propres désirs.
  • Exprimez vos besoins et vos attentes; lorsque vous satisfaisez vos besoins, vous en recueillez de
    l'énergie.
  • Ne vous sacrifiez pas dans le but de plaire à tous et en tout temps, cela est impossible et n'est pas nécessaire.
  • Ne vous sentez responsable que pour des choses sur lesquelles vous avez un certain contrôle.
  • Reconnaissez que vous êtes digne d'être aimé pour ce que vous êtes : un être humain qui fait de son mieux avec les capacités et les limites qu'il a.
  • Traitez-vous comme votre meilleur ami, faites-vous plaisir. 
 J'ai du boulot! Mais je suis déjà dans la bonne direction. J'ai appris à me faire plaisir depuis près de deux ans (suite à un séjour en thérapie) et j'ai également pour habitude d'exprimer mes besoins et mes désirs. Mais, je dois me centrer davantage sur mes bons coups... la psychologue me l'a d'ailleurs recommandé. Elle m'a demandé de faire l'exercice d'énumérer mes bons coups de la journée à chaque soir pour me coucher avec une impression positive de moi. Pour l'avoir déjà fait par le passé, c'est vrai que ça fonctionne. Alors, je vais m'y plier.

Et je terminerai en revenant sur ce point énuméré plus tôt: Reconnaissez que vous êtes digne d'être aimé pour ce que vous êtes : un être humain qui fait de son mieux avec les capacités et les limites qu'il a. Voilà donc ce que je retiendrai pour ce soir.

mardi 22 janvier 2013

Ne pas décevoir

Ma frustration et mon humeur maussade d'hier (voir publication précédente) n'ont pas duré, heureusement. De temps en temps, ça remonte puis ça se tempère ensuite.

Aujourd'hui, j'ai enseigné. Ça me vide d'énergie sur le moment mais c'est bon pour le moral par la suite. J'adore enseigner et j'apprécie beaucoup le contacts des étudiants universitaires. Juste sortir de chez moi, de mon lit, pour aller faire ma "prestation", ça fait beaucoup de bien au moral. Je me sens devenir "importante", je me sens accomplie professionnellement. J'ai évidemment bien peur de ce que mes étudiants pense de moi... mais j'arrive à dépasser ce sentiment pour me concentrer sur ma tâche d'enseignement.

J'ai également eu des nouvelles de ma directrice de recherche. Ça faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas écris (elle était en congé maladie depuis quelques mois). Je lui ai répondu avec empressement et je lui ai même écris que j'avais très hâte de retravailler avec elle. J'ai osé parler de mes sentiments. J'espère que ce sera bien reçu...

Et bien oui, je m'inquiète beaucoup de ce que les autres vont penser de moi si je fais ou je dis telle ou telle chose. J'ai tellement peur de déplaire que ça devient parfois ridicule. Évidemment, ça me vient de mon enfance. J'étais une fillette qui voulait plaire à tout prix à ses parents. Je ne voulais surtout pas les décevoir. Et je reproduis aujourd'hui ce pattern. En fait, c'est l'explication de la psychologue, et ça fait sens. Mais je me corrige tranquillement, mais sûrement, avec les années. Enfin, j'apprends à me faire confiance, à faire confiance aux autre également, à leur jugement...

lundi 21 janvier 2013

"Foutu" désordre alimentaire

Être personnalité limite, cela veut entre autre dire avoir une humeur inégale. Ce soir, je me sens justement d'humeur différente des derniers jours. Je me sens maussade. Je me questionne beaucoup trop sur le sens de la vie... J'étais pourtant heureuse ces derniers jours, et même aujourd'hui, mais ce soir la lassitude me rattrape, et pas juste un peu...

Mais je sais ce que j'ai... J'en veux à mon surpoids... J'en veux à tous ceux qui, fort probablement sans vouloir m'offusquer, vante les mérites de la minceur, de la maigreur, et accuse par le fait même les plus "gros" d'être atteint d'un mal dont on devrait avoir honte... Ces derniers jours ont été particulièrement difficiles de ce point de vue. J'en ai plus qu'assez de me sentir de trop à cause de mon poids. Comme si je n'avais pas le droit d'être heureuse, d'être carrément en vie, malgré ma condition. J'en ai marre d'être mal à l'aise face aux autres à cause de mon image corporelle. J'ai ai marre de toutes celles qui me font des pointes: merci, mais j'avais déjà remarqué mon surpoids, mes désordres alimentaires et je sais très bien ce qu'il faut faire pour être en santé et perdre du poids, mais je n'y arrive pas MERDE!!! Foutu désordre alimentaire et foutue maladie mentale!

Voilà pour aujourd'hui... c'était ce que j'avais sur le cœur.

dimanche 20 janvier 2013

Je tiens le coup!!!

Voilà une semaine que je n'ai pas écris... j'ai été très prise par le travail. Je suis allée enseigner à l'extérieur de ma région, par avion, et ce fut, somme toute, une belle expérience. Je suis cependant revenue épuisée, ce qui explique en partie ce "silence" de ma part...

Mon travail me permet de m'épanouir... et ça me fait du bien d'avoir l'esprit occupé. Je voudrais travailler plus, mais je dois concilier le travail avec la vie de famille et mon peu d'énergie disponible pour arriver à tout faire.

Je n'ai pas un moral en béton, comme lors de mes quelques dernières publications. Je me sens fatiguée et un peu stressée. Mais j'essaie de ne pas trop me centrer là-dessus... Car je n'ai pas à me plaindre de quoi que ce soit actuellement. La vie de famille va bien, le travail est satisfaisant, la vie sociale l'est tout autant.

Mais, mon malaise intérieur est toujours là. Je dois prendre des maudites pilules pour aller bien et je dois continuellement être sur mes gardes pour ne pas me laisser déraper... Je devrai retourner chez la psychologue et le psychiatre sous peu, rendez-vous oblige, pour discuter de ma santé mentale. Je pourrai leur dire que je me porte mieux même si mes démons intérieurs existent encore. Je ne fais pas trop d'anxiété, j'ai un bon moral dans l'ensemble, j'ai quelques TOC à l'occasion quand la nervosité prends le dessus, mais sans plus. Pas d'idée suicidaire non plus. Ce n'est pas parfait, mais rien n'est parfait pour personne, en fin je crois! Donc, je tiens le coup!!!

Enfin,  j'ai actuellement la chance d'avoir de bonnes personnes autour de moi: un conjoint aimant, des enfants tout aussi aimants, des amis, des membres de ma famille et de ma belle-famille qui s'intéressent à moi et à ce que je vis... En fait, bien des gens, qui comptent pour moi, m'entourent et me font sentir à leur tour que je compte pour eux. Cela me fait extrêmement chaud au cœur. Je me sens tellement moins seule qu'il y a quelques années. Tout mes efforts de socialisation portent enfin fruits... juste d'y penser j'en devient toute émue. Car, la sociabilité à toujours été pour moi une épine au pied. Mais j'ai travaillé fort en thérapie pour améliorer les choses et voilà que ça fonctionne: je me sens moins seule et surtout, je suis réellement moins seule.

lundi 14 janvier 2013

Entre bien et très bien!!!

Un bon ami m'a demandé aujourd'hui comment je vais. Comme il est au courant de mes problèmes de santé mentale, la question n'est pas anodine. Je lui ai répondu la vérité: je vais entre bien et très bien (mieux que bien mais pas assez pour répondre très bien). Mais, dans mon cas, en plein mois de janvier, c'est excellent! Mon moral tient la route. Je travaille beaucoup et je suis motivée. Je poursuis les démarches pour retourner au doctorat cet automne et je ne panique pas, du moins pas encore! J'ai envie de me lever le matin... et le soir j'ai parfois de la difficulté à fermer l’œil tellement j'ai de choses dans la tête. Je ne suis pas en Hi, loin de là, mais au moins je fonctionne presque comme la plupart des gens!!! Bon, je dois tenir compte que je fatigue vite, mais je commence à m'habituer à faire des compromis et à concilier avec cette lacune personnelle.

Je souhaite seulement que ça continu. J'ai un peu peur, mais je ne me sens pas sur le bord d'un précipice comme ce fut le cas au cours des derniers mois. Comme je le disais à mon conjoint, j'ai plutôt l'impression d'être prise dans une forêt dense (qui représente la maladie mentale et tout son lot de problèmes) mais on dirait que j'ai trouvé des cailloux qui me mènent vers une clairière. Et je suis ces cailloux, certains jours avec plus de facilité que d'autres, et j'entrevois la clarté de la clairière au loin. J'avance lentement mais sûrement. Je perds pieds à l'occasion mais je me relève aussitôt.

Enfin, j'ai l'impression de me retrouver. Retrouver celle avant les grossesses, avant que je tombe vraiment profondément dans le vide et que la maladie prenne le dessus sur moi il y a de cela déjà quelques années.. Ça fait du bien mais ça me fait peur également. Combien de temps cela va-t-il durer? Est-ce enfin la bon dosage de médication que je prends qui agit ainsi? Est-ce la psychothérapie qui porte fruit? Probablement les deux... Pour le moment, j'essaie de mettre de côté toutes ces questions afin de profiter de mon mieux être.

samedi 12 janvier 2013

Céder à l'anxiété

Je n'ai pas écris depuis quelques jours... après avoir eu un moral de fer, j'ai cédé à l'anxiété et cette bonne humeur n'a pas tenue. Je vais bien tout de même, je travaille à chaque jour, parfois beaucoup, parfois juste un peu, selon mon énergie du moment.Mais, au moins, je travaille! Car ma tendance à la procrastination pourrait me nuire, mais je me résonne. Je ne peux attendre à la dernière minute, conciliation travail-famille-énergie disponible oblige!

Oui, j'ai cédé à l'anxiété... la grosse semaine qui m'attend m'inquiète. J'irai pour la première fois donner mon cours dans le nord, en avion, et le fait de partir en lieu inconnu me stress un peu. De plus, je me suis remise à trop m'en faire avec mon énergie... Ça me ronge de l'intérieur. J'ai peur de manquer d'énergie pour faire tout ce que j'ai au programme...

Il faut que je reprenne confiance en moi et en mes moyens. Il n'y a pas d'autre solution. Juste le fait de l'écrire, je me sens un peu mieux...


lundi 7 janvier 2013

En paix avec moi-même

Fait rarissime: je suis en paix avec moi-même ce soir. Je vais bien. Vraiment bien. Je suis heureuse. Vraiment heureuse. J'en reviens pas! Je respire et l'air entre et ressort sans résistance liée à l'anxiété. Et pourtant, j'aurais raison d'être anxieuse: je donne mon premier cours demain, je m'envole pour une région inconnue la semaine prochaine, j'ai une tonne de travail qui m'attend, je n'ai pas perdu une once depuis quelques semaines déjà, et pourtant je respire à pleins poumons sans difficulté. J'ai seulement envie de vivre et de me foutre du reste. J'y comprends rien mais j'en profite. Ça passe tellement rarement et ça ne perdure pas longtemps, quelques minutes, quelques heures au plus.

 Cette euphorie je crois finalement que c'est le bonheur de retourner à l'enseignement après une pause d'une année (non voulue) et un arrêt de travail de 6 mois (à moitié par choix). J'avais très peur de ce retour au travail mais voilà que, ce soir, je compte les heures avant d'être enfin dans ma salle de classe. Je retrouve confiance en mes capacités. J'arrive à passer du temps à travailler de manière très concentré. J'ai l'impression de me retrouver... Et pourtant je ne suis pas à l'aube d'un Hi, car je ressens encore beaucoup la fatigue et je ne me suis pas mise à faire des plans à en plus finir.

En fait, je crois que j'ai simplement lâché prise... tant pis, moi je profite du moment. Pas de trop gros problème, pas de stress indu, pas de complexe, pas de peur excessive. On verra bien combien de temps ça va durer. Je me sens en possession de mes moyens. J'ai du temps devant moi pour m'assurer de rencontrer mes échéances. Tout va bien aller.

Finalement, je crois que je vais garder ce texte tout près pour le relire quand l'angoisse va me reprendre. Cela me permettra de me rappeler combien, parfois, j'arrive à être celle qui, autrefois, n'avait pas autant de problème de santé mentale. Celle qui était invincible avant de s'écrouler littéralement il y a de cela déjà quelques années. Celle que je voudrais tant être à nouveau...

jeudi 3 janvier 2013

Le prince charmant (rectification)

Je me rends compte en relisant mon texte que je fais référence au prince charmant, mais il faut le voir ici comme un sauveur quelconque. Je ne fais pas référence à mon conjoint actuel avec qui j'ai été en couple depuis l'âge de 15 ans. Mon conjoint était aux études, tout comme moi, et a fait tout en son pouvoir pour me rendre la vie plus facile. Sa seule présence était réconfortante. Mais outre par lui, je n'ai pas eu beaucoup de support au cours de ces années de misère. Voilà la rectification.

Le prince charmant...

Nous voilà en 2013... enfin. J'ai l'impression que cette année sera positive. Tout au moins, j'essaie de faire en sorte qu'elle le soit!

Je n'ai pas beaucoup d'inspirations ce soir. Aujourd'hui, je me suis reposée toute la journée. J'étais beaucoup fatiguée. Demain, j'ai prévu une journée avec mon amoureux. Nous aurons du temps pour nous reposer ensemble, aller souper, puis probablement aller au cinéma ou magasiner quelque peu. J'aime me retrouver seule avec mon conjoint, sans les enfants, de temps à autre, question de reconnecter en tant que couple (et non en tant que parents, ce qui est le cas la plupart du temps). Ce sont des moments privilégiés que l'on s'accorde à l'occasion.

Aujourd'hui j'ai repensé à mon passé. Je me rappelais quand, dans ma jeunesse, je rêvais d'un prince charmant qui viendrait me délivrer de mes parents. Mais ce n'est pas arrivé bien entendu... Mon conjoint m'a en quelque sorte délivré de mon milieu d'origine en me mariant, mais ce ne fut qu'à mes 23 ans. Jusque-là, j'ai dû endurer la violence verbale, physique et les menaces. De plus, j'ai dû être la seule aidante naturelle de mes parents malades. Mai revenons-en au prince charmant. En fait, j'aurais vraiment apprécié que quelqu'un réalise suffisamment ce que je vivais pour me prendre sous son aile. Je ne sais qu'elle forme ça aurait pu prendre, mais ça aurait été une telle délivrance, même à 20 ans. J'avais besoin d'aide, de réconfort, et j'en ai eu très peu. Mon entourage d'alors ne s'est pas rendu compte de ma souffrance ou a choisi de fermer les yeux, je ne sais pas vraiment. Mais c'est du passé. Maintenant, cette souffrance est derrière moi et je fais en sorte que mes propres enfants ne vivent pas dans un milieu semblable au mien. Elle est derrière moi, mais elle me hante à l'occasion comme aujourd'hui...

Bon, c'est tout pour le moment. Je retourne dans les bras de mon prince charmant du présent, cet homme que j'adore.