mardi 31 juillet 2012

Une chance qu'il est là!

Mon amoureux, c'est ce que j'ai de plus précieux sur cette terre avec mes enfants. Il a toujours été là pour moi (nous sommes en amour depuis l'âge de 15 ans). Il a connu mes réussites et mes échecs, mes peines et mes bonheurs, et il est le premier témoin de mes problèmes de santé mentale. Il est d'un soutien indéfectible et ne se décourage jamais, me tendant la main à chaque rechute. Il voit en moi quelque chose qui fait en sorte qu'il demeure à mes côtés dans l'adversité. Avec le temps je crois avoir saisi: cet homme m'aime autant que je l'aime... Mais j'essaie de mériter cet amour. Je garde espoir dans les moments difficiles, je tente de faire du mieux que je peux avec mon état et, surtout, je vais chercher toute l'aide nécessaire afin de vivre une vie la plus "normale" possible.

Un jour, j'ai retenu une leçon d'une émission de télé qui traitait d'amour et de sexualité. La personne qu'on aime devrait être celle dont on prend soin, qu'on cajole, qu'on adore et qu'on pardonne le plus puisque c'est LA personne aimée. Alors, c'est ce que j'essaie de mettre en pratique au quotidien. Bien entendu, il nous arrive de se chamailler un peu, mais je me remémore cette leçon de vie et rapidement les choses s'arrangent d'elle-même.

Mon amour, je sais que tu liras ces quelques lignes, alors permets-moi de te rappeler que je t'aime d'un amour profond et vrai, et que j'essaie chaque jour de faire de mon mieux pour être l'épouse que tu mérites...

lundi 30 juillet 2012

Le but de mon blog?

Depuis que j'ai commencé à écrire mon blog que cette question, aussi simple puisse-t-elle paraître, me tourmente: quel est le but d'écrire ce blog? Sincèrement, je n'ai pas de réponse claire et précise.

Je crois que je recherche d'abord l'effet thérapeutique bien connu de l'écriture... Et cela semble fonctionner car la rédaction des quelques textes que j'ai "publiés" jusqu'à maintenant m'a fait beaucoup de bien moralement. Mais ce n'est pas le seul but, sinon quelle nécessité de rendre publiques mes réflexions? Je crois que j'ai besoin de savoir que d'autres personnes puissent s'intéresser à ma réalité et la comprendre. Je ne cherche pas la pitié mais plutôt la sympathie (Définition de sympathie: Penchant naturel, spontané et chaleureux de quelqu'un vers une autre personne; Participation à la joie, à la peine d'autrui; Bienveillance, disposition favorable envers quelque chose).

J'ai une envie profonde de "parler" de ma situation et l'écriture est un médium qui me convient fort bien étant donné que, au quotidien, je suis plutôt réservée et qu'il m'arrive rarement de me confier.

J'ose, oui j'ose faire confiance en la nature humaine et je me permets de vous faire des confidences comme je ne l'ai jamais fait auparavant... On verra bien où cela me mènera... et si vous me connaissez personnellement, soyez très à l'aise de me parler de mon blog, cela me fera vraiment plaisir de vous entendre sur le sujet!

La maudite fatigue...

L'une des choses que j'ai en commun avec mes quelques amis et connaissances ayant aussi des problèmes de santé mentale, c'est une fatigue physique omniprésente. C'est comme si l'énergie utilisée mentalement pour bien "fonctionner" est tellement importante que cela se répercute sur ma capacité physique. Il faut dire que la fatigue est un symptôme important de la dépression (ou de la période dépressive chez les bipolaires). Cela implique beaucoup de compromis dans ma vie de tous les jours et je me rends compte que c'est vraiment difficile à comprendre par les autres. Heureusement, mon conjoint est une vraie perle, il comprend totalement ma situation, et nous avons appris ensemble à conjuguer avec elle. Mais, expliquer à quelqu'un de mon entourage que je ne peux pas faire une sortie parce que je me sens incapable de m'occuper des enfants seule (à l'extérieur de la maison), ça c'est tout un défi! Même chose pour le ménage de la maison: si vous vous pointez chez moi sans avertir, vous risquez de trouver que le désordre règne en maître car je fais souvent le choix de dépenser ma précieuse énergie pour m'amuser avec les enfants plutôt que de ramasser et ramasser...

Puis, il y a les périodes de manie, où je peux dormir 5 heures par nuit et faire un million de choses en même temps. Mais ces périodes sont de courte durée dans mon cas, au plus 4 mois par année. Il est donc important que les projets que j'entame ou que les décisions que je prends soient réalistes en tenant compte que, le reste de l'année, il m'est beaucoup plus difficile de "fonctionner" normalement. Et ce compromis, ça ne fait pas longtemps que je suis capable de le faire, ce qui m'a causé bien des maux de tête.

En fait, j'ai de la difficulté à accepter cette facette de la maladie mentale, beaucoup de difficulté...

Accepter un journée de bonheur

Aujourd'hui, Je viens de vivre une belle journée... une journée de bonheur, une journée qui n'a pas trop été ternie par mes problèmes de santé mentale. Mais cela ne veut pas dire que tout se déroule sans effort, absolument pas!

La difficulté réside a accepter de laisser monter les émotions de bonheur en moi, sans les saboter, sans m'en sentir coupable, sans me demander ce que l'avenir me réserve (de pire) ensuite. En fait, quand on a été longtemps en dépression majeure, où que l'on sort tout juste d'une période dépressive dans le cycle de la bipolarité (ce qui est mon cas actuellement), c'est compliqué de se laisser aller à avoir du plaisir. Lorsqu'on a longtemps pensé que la vie n'était qu'une succession de malheurs et de mauvaises nouvelles, il est évident qu'il devient difficile de vivre des émotions et des pensées plus réjouissantes.

Pour ce qui est de la culpabilité à être heureuse, cela est un héritage de ce que j'ai vécu avec mes parents malades. Ces derniers vivaient très mal leur maladie... Et comme toute notre vie était centrée sur leur état de santé dépérissant, et bien les sourires se faisaient rares à la maison. Il faut avouer que dans le contexte où nous étions (pauvreté, violence verbale et physique), il était difficile de se laisser aller au bonheur. Alors, lorsque je vivais des parcelles de joie ici et là, cela se faisait avec beaucoup de culpabilité envers mes parents qui en étaient incapables. Mais maintenant cette époque est derrière moi, mes parents étant tous les deux décédés.

Permettez-moi donc de me souhaiter d'autres belles journées de bonheur et ce, sans culpabilité, ce que je vous souhaite également évidemment!!!

samedi 28 juillet 2012

Trois secondes de grâce...

Les personnes ayant un trouble de personnalité limite ont en commun le sentiment d'avoir un vide chronique intérieur inexplicable, et je ne fais malheureusement pas exception. Le mien, je l'ai souvent associé au fait que mes parents sont décédés... c'est comme une impression d'avoir perdu ses racines, ses origines... Mais mon sentiment de vide c'est beaucoup plus que ça. C'est à la fois une impression de ne rien valoir et le sentiment d'être inutile sur cette terre. Et ce sacré vide ne me quitte jamais. Parfois, il prends beaucoup de place et, à d'autres moments, je l'oublie presque. Et il y a ces instants de grâce, très rare, où il disparaît totalement. Cela dure 3 secondes, mais ce sont des secondes de bonheur immense où j'ai l'impression que je n'ai plus de problème de santé mentale. Je suis moi, tout simplement moi, sans diagnostic psychiatrique, sans vide intérieur, je ne suis habitée que par le goût de vivre... Je me sens comme lorsque j'avais 5 ans, assise sur la balançoire, à compter les pétales d'une marguerite. En fait, j'associe beaucoup cette image au début de la fin... au dernier moment d'innocence que j'ai eu avant que ma vie de famille ne tourne au cauchemar... mais c'est une tout autre histoire, je m'égare un peu...

Aujourd'hui, j'ai eu droit à ces 3 secondes de grâce. J'étais dans la décapotable, cheveux au vent, les enfants riaient derrière mon chum et moi, et puis j'ai fermé les yeux... voilà, j'étais moi, seulement moi, et mon âme ne se sentait torturée d'aucune façon. J'étais libre, libérée et heureuse... Mais, malheureusement, cela ne dure que 3 secondes...

La maladie mentale, c'est une chaîne au pied, un nuage noir au-dessus de la tête, qu'il est presque impossible d'oublier mais, de temps à autre, 3 ou 4 fois par année, j'ai droit à cet état de grâce, et cela devient pour moi une incroyable source d'espoir... l'espoir qu'un jour cela durera beaucoup plus longtemps...

vendredi 27 juillet 2012

Le diagnostic

Depuis toujours je savais au fond de moi que j'éprouvais des problèmes de santé mentale... cela prenais la forme d'un aura noir, d'un sentiment d'être affligée d'un mal incurable de plus en plus invivable. Mais, à l'approche de la mi-trentaine, après avoir eux deux enfants, j'ai carrément craqué!

Ce qui me faisait le plus peur lorsqu'on m'a référé en psychiatrie (juste le mot fait peur, avouez!) c'était l'éventualité d'un diagnostic. Allait-on être capable de le cibler, de le comprendre, l'exagérer ou même le minimiser? Le médecin saurait-il m'aider davantage que la psychologue que je voyais depuis déjà un certain temps?

Et puis, après quelques rencontres et un suivi thérapeuthique serré, j'ai demandé qu'on me confirme "officiellement" le diagnostic que j'avais moi-même vu émerger... Mais cela n'a pas eu l'effet dévastateur, négatif, que je craignais. Cela ne m'a pas condamnée. Cela m'a donné enfin un état clair de la situation auquel je pouvais me référer afin de cibler les défis qu'il me fallait dorénavant relever et qui me mèneraient vers un avenir meilleur.

Donc, ce diagnostic n'est pas une finalité. C'est un point de départ, une référence qui me dirigera vers une certaine délivrance... C'est l'étape suivante qui m'a demandé du temps, beaucoup de temps: l'acceptation que cette nouvelle réalité, qui portait dorénavant un nom, était la mienne. En fait, je crois que je viens tout juste de l'accepter, et c'est ce qui explique en grande partie la raison d'être de ce blogue.

jeudi 26 juillet 2012

Stop au sabotage!!!

S'il y a une chose que je retiens de mes suivis thérapeutiques en psychologie et en psychiatrie, c'est que les personnes ayant des problèmes de santé mentale ont tendance à vouloir saboter, c'est-à-dire détruire ce qui est bien autour d'eux. Pour quoi me direz-vous? Parce qu'ils ont peur, parce qu'ils sont mal dans leur peau, parce qu'il n'ont plus confiance en la vie, leur détresse étant trop grande... enfin, c'est mon interprétation...

Il faut donc se regarder aller et s'assurer que nos agissements soient le résultat attendu dans la situation donnée, et non du sabotage. Et bien, ce n'est pas aussi facile à faire qu'il n'y paraît. Il faut apprendre à faire confiance à la vie, aux autres, à nous-mêmes afin d'y arriver, et cela demande du temps et je dirais même de la pratique car, sur le coup, il est toujours plus facile de saboter (il est bien plus simple d'envoyer quelqu'un qui nous agace se faire voir que de se demander pourquoi celle-ci nous énerve tant, question d'y remédier).

Moi, j'ai saboté bien des choses dans ma vie je l'avoue... des amitiés notamment. Mais, il y a une chose que j'ai toujours su protéger et c'est ma vie amoureuse. Mon chum c'est le marbre, le ciment qui solidifie ma vie depuis toujours. Je vous en reparlerai bientôt de cet homme merveilleux qui est demeuré, et qui est encore là, à mes côtés tant dans les bons moments que face à l'adversité.

Trouble de personnalité limite: DÉFINITION

Le trouble de la personnalité limite est une maladie mentale caractérisée par une instabilité émotionnelle. Les individus aux prises avec ce trouble ont du mal à maîtriser leurs impulsions et à maintenir des relations interpersonnelles.

Le trouble de la personnalité limite c'est quoi?

Les personnes souffrant du trouble de la personnalité limite ont des problèmes d'image de soi et d'identité, pouvant aussi manifester une attitude du type « tout ou rien ». Ce trouble se caractérise communément par des comportements autodestructeurs. De plus, le trouble de la personnalité limite est souvent associé à d'autres affections psychiatriques, tels que les troubles de l'alimentation, les troubles anxieux, les troubles dépressifs ou le trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) résiduel ainsi qu'à l'adoption de comportements à risque.

Symptômes

Les personnes souffrant du trouble de la personnalité limite peuvent manifester des colères intenses, de la dépression ou une anxiété débilitante. Il arrive que ces épisodes soient associés à des périodes d'autodestruction, de comportements suicidaires et de toxicomanie. Les personnes atteintes peuvent modifier fréquemment leurs objectifs de carrière et démontrer une instabilité dans leurs amitiés, leurs comportements sexuels et leurs valeurs. Chez certaines personnes, on observe une attitude de dévalorisation. Elles se sentent incomprises et ressentent souvent un sentiment d'ennui ou de vide; elles ont souvent du ressentiment face au jugement des autres.

Qui en est atteint?

Les symptômes du trouble de la personnalité limite surviennent en général une première fois à l'adolescence ou chez le jeune adulte. De 1 % à 3 % de la population en est atteinte et chez les femmes, le risque d'être diagnostiqué est trois fois plus élevé.

Le diagnostic est porté chez une personne rencontrant au moins 5 de ces manifestations si les symptômes sont sévères et sont présents assez longtemps pour causer une détresse émotionnelle ou des problèmes de fonctionnement dans les relations ou au travail.
    (1) efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés

    (2) mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l'alternance entre les positions extrêmes d'idéalisation excessive et de dévalorisation

    (3) perturbation de l'identité: instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l'image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains de d'idées et de projets concernant la carrière, l'identité sexuelle, le type de fréquentations)

    4) impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex.: dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).

    5) répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations

    6) instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (ex.: dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours)

    (7) sentiments chroniques de vide

    (8) colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (ex.: fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées)

    (9) survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.

Maladie affective bipolaire: DÉFINITION

Communément appelée maniaco-dépression,  fait osciller l’individu entre des périodes de profonde tristesse et d’extrême euphorie.
La maladie affective bipolaire touche autour de 1 % de la population. La maladie affective bipolaire ne discrimine pas : elle peut affecter les enfants, les adolescents ou les adultes jeunes et vieux, peu importe leur race, leur sexe, leur condition sociale ou leur éducation.
Pour parler de maladie affective bipolaire, il faut avoir fait au moins un épisode de manie, avec ou sans la présence préalable ou subséquente d’un épisode de dépression.
Un épisode de manie se reconnaît à la présence pendant au moins une semaine de plusieurs des éléments suivants :
  • Une humeur euphorique ou irritable ;
  • des idées de grandeur ou un accroissement important de l’estime de soi ;
  • une diminution du besoin de dormir (reposé après seulement trois heures de sommeil) ;
  • plus volubile que d’habitude ou une pression du discours (l’individu coupe les autres, ne cesse de parler, etc.) ;
  • une accélération de la pensée, parfois au point où la personne se perd dans ses idées ;
  • des problèmes d’attention, la personne étant tellement distraite par tout et par rien qu’elle peine à garder l’attention sur un sujet ;
  • une augmentation soutenue des activités professionnelles, sociales ou familiales ;
  • une agitation psychomotrice ;
  • la poursuite ou la recherche d’activités à première vue plaisantes mais à risque de conséquences, par exemple, des dépenses inconsidérées, des indiscrétions sexuelles, des investissements risqués ou hâtifs, etc.
Un épisode de dépression se caractérise par la présence pendant au moins deux semaines de plusieurs des éléments suivants :
  • Une grande tristesse ou une perte majeure d’intérêt dans les activités professionnelles, sociales ou familiales ;
  • des problèmes d’appétit avec perte ou gain de poids ;
  • des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie) ;
  • un ralentissement psychomoteur ou une agitation psychomotrice ;
  • une grande fatigue ou une perte d’énergie ; 
  • des sentiments de culpabilité inappropriée ou le sentiment de ne rien valoir ;
  • une grande difficulté de concentration ou une quasi-constante indécision ;
  • des pensées récurrentes de mort ou des idées suicidaires récurrentes.
Les personnes atteintes d’un trouble de l’humeur, dont la maladie affective bipolaire, sont plus à risque d’avoir certaines autres conditions psychiatriques. En particulier, elles sont à risque accru pour les problèmes de drogue ou d’alcool, le trouble panique, le trouble obessionnel-compulsif et la phobie sociale.

D'où je viens... et où je suis rendue!

Je suis issue d'un milieu défavorisé et surtout dysfonctionnel. J'ai vécu beaucoup de violence verbale et physique. j'ai vécu de la discrimination scolaire. J'ai vécu la mort de mes parents gravement malade.

Mais, ce qui importe, c'est que je m'en suis sortie de cette misère... mais avec bien des cicatrices. Aujourd'hui, je vis la vie dont je rêvais, même qu'elle m'a apporté davantage que je n'aurais pu l'imaginer.

Malgré tout, mes cicatrices me font encore mal... et j'ai de la difficulté à profiter de ce que j'ai.. Ces cicatrices ont pris la forme de maladies mentales... et je dois maintenant conjuguer avec des diagnostiques que je tarde à accepter.

Mes premiers mots...

Bonjour...

J'écris ces premiers mots avec réticences... beaucoup de réticences... pourquoi se raconter sur le net?! parce que je n'ai que peu de gens à qui me confier peut-être...