dimanche 20 octobre 2013

Happy birthday to... me!!!

C'est presque mon anniversaire. Mon 38e anniversaire en fait. Mais, dans ma tête, je me sens encore une adolescente... Je n'ai pas envie de vieillir, devenir une "matante", être plate et penser à ma retraite plutôt que de profiter de la vie. C'est peut-être cliché, mais c'est comme ça dans ma tête. J'ai une vision du futur tout de même, mais j'aime bien me garder un peu de suspense et surtout me laisser des portes ouvertes à je ne sais quelle opportunité qui pourrait me tomber dessus. Je pense aussi que d'avoir eu une enfance difficile et une adolescence bousillée par la maladie, et la violence de mes parents à mon égard, me donne envie de vivre en quelque sorte mon trip d'adolescente à mon âge actuel. Bon, il y a des limites tout de même, car je suis mère de famille. Mais, à ma façon, je me fais plaisir en allant au cinéma, seule ou avec une amie, en allant souper avec des copains, en sortant ou en voyageant avec les enfants tout en me laissant porter par leur oisiveté... bref rien d'exceptionnel mais, pour moi, cela me fait sentir libre, ce que je n'ai pas été à l'adolescence et même au début de mon âge adulte. En fait, ce que je veux, ce n'est pas tant faire la vie d'une adolescente, mais plutôt en avoir les bons côtés, comme ce besoin de s'affirmer, de s'envoler de ses propres ailes, de se sentir de plus en plus libre de choisir de son propre destin. Le mot-clé en fait est liberté... Je tient à cette liberté chèrement obtenue car elle fut acquise de manière tragique, soit par la mort de mes parents. Je suis d'ailleurs encore déchirée entre la tristesse que l'enfant orphelin éprouve et le sentiment d'avoir gagné en liberté. Et j'ai parfois l'impression que je commence à peine à en profiter de cette liberté car tous les problèmes de santé mentale que j'ai développés suite à mon enfance ne m'ont pas permis d'en profiter lorsque la vie me le permettait... De plus, je me suis sentie, et me sens encore, coupable de m'être libérée par la la mort de mes parents. J'ai d'ailleurs souvent discuté de cela en psychothérapie et on me suggérait fortement de mettre de côté cette culpabilité, car, je n'ai jamais souhaité leur mort tout de même...

Ouf, je ne pensais pas que ce texte prendrait cette tendance ce soir... je ne reviens pas souvent sur la mort de mes parents... c'est trop souffrant et tellement difficile à accepter encore aujourd'hui. D'autant plus que je les aime mais que je leur en veux profondément de m'avoir traité comme ils l'ont fait toutes ces années... Ils m'ont bafouée, battue, humiliée, menacée, et j'en passe, pour ensuite me faire croire que c'était comme ça qu'on aimait un enfant. Je peux vous assurer d'une chose, c'est que mes propres filles je les adore et JAMAIS je ne les humilie, baffoue, menace ou bat de quelque façon que ce soit, et ce sont des enfants tellement épanouies et heureuses... tout le contraire de ce que j'étais à leur âge. Je peux comprendre que la vie de merde de mes parents les rendait malheureux et dépressifs, mais était-il nécessaire de s'acharner sur moi comme sur un punching bag?! Jamais ils ne sauront à quel point leurs comportements auront eu d'effets pervers sur ma santé mentale à long terme... jamais... et je resterai toujours avec cette ambiguïté interne: aimer ses parents tout en leur en voulant éperdument.

Tout un cadeau de fête! Je me replonge dans mes frustrations profondes et je vous en fait part... sans aucune censure en plus... mais n'est-ce pas là le but de mon blog faire des confidences!

Enfin, pour mon anniversaire, je me souhaite la paix intérieure, que j'accepte ce besoin de liberté et que je profite de la vie avec mes enfants et mon conjoint. Je me souhaite également que mes problèmes de santé mentale demeure stable, comme en ce moment, et que je sois en mesure de mener à bien les projets de vie que je poursuis depuis quelques mois, comme l'acquisition d'une meilleure hygiène de vie par l'exercice ou la complétion de mon doctorat.

Et, merci de prendre le temps de me lire même si j'écris beaucoup moins souvent... C'est bien de savoir que quelqu'un, quelque part, prends du temps pour prendre de mes nouvelles... merci...

jeudi 10 octobre 2013

Je persévère...

Je ne lâche pas le morceau et je persévère: je veux reprendre ma vie en main et je crois être dans la bonne voie même si certains jours sont plus difficiles que d'autres.

Voilà maintenant 4 mois que je m'entraîne trois fois par semaine au gym. Comme je n'arrive pas encore à avoir un bon contrôle sur mes troubles alimentaires, il en résulte que je maintien mon poids sans perdre les kilos en trop. Cependant, je suis en forme comme il a très longtemps que je ne l'ai pas été. Et ça, c'est déjà une belle victoire!

Professionnellement, disons que petit train va loin. Je ne fais pas de zèle, mais je ne procrastine pas trop non plus. Je prépare mes cours, j'avance mes travaux de doctorat, je m'implique à titre d'étudiante à diverses tâches et j'en retire de la satisfaction.

Personnellement, tout ce passe presque trop bien! Mes enfants se portent à merveille. Mon conjoint, bien qu'il travaille beaucoup, est présent pour moi lorsque j'en ai besoin.

Bref, mes journées sont passablement occupées et je ne passe plus de journée au lit à déprimer depuis quelques semaines. Les crises de panique se font plus rare également.

Tout ça pour dire que je vais bien et que je persévère dans mes efforts pour faire en sorte de mener une existence la plus "normale" possible malgré les problèmes de santé mentale. Car, même si je me porte bien, il demeure que je mène un combat chaque jour contre mes démons intérieurs (qui sont essentiellement ma personnalité limite, mon trouble d'anxiété et, bien sûr, mon tempérament bipolaire). Je dois continuellement composer avec ces derniers qui ne font que s'estomper par moment, sans jamais vraiment disparaître, ne serait-ce que l'espace d'une journée. Sincèrement, j'en ai parfois plus qu'assez d'avoir à vivre avec mes troubles de santé mentale... Je voudrais tant qu'il en soit autrement et que la médication me "guérisse". Mais, cette médication, elle n'est qu'une béquille pour m'aider à avancer... sans plus. Je dois "travailler" fort pour faire en sorte d'avancer et de ne pas me laisser glisser... Oui, travailler fort afin de mener une existence satisfaisante et surtout la plus normale possible.

Pour terminer ce texte, ma foi, plutôt décousu, je vous dirai que la vie n'est pas parfaite, mais de toute façon, l'est-elle vraiment pour quelqu'un? J'en doute. Alors, j'ai décidé de me contenter de ce que j'ai, de ce que je suis, tout en saisissant les opportunités que la vie m'apporte. Je ne serai peut-être plus jamais celle que j'ai été il y a quelques années, avant les épisodes importants de maladie mentale, mais j'ai à tout le moins la possibilité d'être et de devenir celle que je veux être, limitée mais fonctionnelle, pour le reste de ma vie. Et je crois bien être dans la bonne direction actuellement.