dimanche 30 décembre 2012

Bilan 2012... qu'arrive au plus vite 2013!

Je me suis dit que je pourrais faire un petit bilan de mon année 2012 en terme de santé mentale. Mauvaise idée finalement... Pas une bonne chose pour mon moral... car 2012 se résume ainsi: j'ai essayé de me tenir la tête hors de l'eau, j'ai été très fatiguée et j'ai dû conjuguer avec la déprime.

Mais, en juillet, j'ai décidé qu'il était temps pour moi d'écrire, j'avais un besoin viscéral de me raconter, et ma visite chez la psy aux deux semaines ne suffisait plus. J'ai opté pour le blog, ce cher blog, pour son instantanéité, son absence de cadre, sa facilité... Et j'ai trouvé chaussure à mon pied car j'adore me raconter au fil des jours, y mettre tant mes réflexions que mes expériences, positives ou non. C'est devenu presque une deuxième nature. Et ça m'aide à mettre de l'ordre dans mes idées et dans mes émotions aussi. Et la cerise sur le sunday: je suis lue! Je ne sais pas nécessairement par qui, je ne sais pas non plus pourquoi, mais j'ai près de 1500 clics sur mon blog depuis ses débuts, il y 5 mois. Et ça me fait sentir moins seule... même si les commentaires ne se bousculent pas ;-)

 Et quand est-il de 2013? D'abord, 13 a toujours été mon chiffre chanceux! Alors, j'espère que la superstition tiendra! En fait, je suis très positive face à la nouvelle année qui débutera sous peu. Au cours des dernières semaines, j'ai fait en sorte que les prochains mois me tiennent occupée: travail (2 charges de cours à l'université), doctorat à venir, communication scientifique... j'ai tout ce qu'il me faut d'un point de vue professionnel. J'arrive à peine encore à y croire mais je semble être dans la bonne voie après le néant des 6 derniers mois. Et puis, il y a mes amours (mon conjoint et mes enfants) qui sont encore et toujours à mes côtés. Ils sont mon ancrage, ma base dont j'ai besoin pour avancer...

Oui, 2012 n'aura pas été facile mais 2013 semble beaucoup plus favorable... Et devant tant de positif, je dois demeurer moi-même positive, être capable de voir le verre à moitié plein, être celle qui saura profiter de ce que la vie m'apporte... Cela demeure un défi lorsqu'on est bipolaire et personnalité limite, bien que suivie et médicamentée. Mes démons me suivent et je dois négocier avec eux...

En terminant, les derniers jours ont été encourageants. J'ai été beaucoup moins fatiguée qu'à l'habitude (et moins déprimée aussi). J'ai pu m'acquitter de mes tâches quotidiennes beaucoup plus facilement. J'espère vraiment que ça se poursuivra...

samedi 29 décembre 2012

Entre Noël et le jour de l'an

C'est pour moi une période plus difficile à passer ces jours-ci: la semaine entre Noël et le jour de l'an. Pas vraiment d'invitation et mon conjoint qui travaille beaucoup jusqu'au 3 janvier. Heureusement, je ne suis pas seule, j'ai mes enfants. Mais je me rappelle, il y de cela quelques années, où je me retrouvais seule, vraiment seule... Et cela me fait avoir une pensées spéciale pour tous ceux qui se retrouvent seuls en cette période de festivités.

Avoir une famille bien à moi me manque... En fait, ce qui me manque le plus, c'est d'avoir des gens qui s'intéressent à moi comme le font les parents pour leurs enfants. J'aimerais tant avoir deux paires de grands-parents pour mes enfants. Voir la fierté dans les yeux de mes parents lorsqu'ils regardent leurs petits-enfants. C'est cela qui me manque le plus, et plus particulièrement à cette période de l'année.

Je me sens seule bien malgré moi... L'image qui me vient en tête, c'est que je me sens comme un arbre avec des belles branches (mes enfants), un tronc acceptable (moi) et peu ou pas du tout de racine (mes parents). J'ai de beaux arbres autour de moi (mon conjoint, mon entourage), mais cela n'empêche pas que j'ai perdu mes racines... Et même si mes parents ont eu des comportements inacceptables à mon égard, ils me manquent... L'idée que je me fais de ce que c'est d'avoir des parents dans la vie me manque. C'est un peu comme un fantasme... une famille qui serait là pour moi, qui serait fière de moi, qui s'intéresserait à moi. Car, comme me le rappellerait ma psy, ce n'est qu'un fantasme puisque si mes parents étaient encore là, notre relation serait certainement difficile aujourd'hui. Je ne sais pas si vous me suivez toujours mais, en bref, je m'ennuie de mes parents car je les imagine aimants, présents, serviables, parfaits quoi, mais la réalité serait tout autre s'ils étaient encore en vie, alors, je me sens seule à cause d'un fantasme... Et de réaliser cela devrait m'aider à me sentir moins seule toujours selon ma psychologue... là-dessus, elle n'a qu'en partie raison... Je me sens tout de même orpheline, et toujours un peu plus pendant les Fêtes, comme toute personne qui a perdu un ou ses deux parents je suppose.


Mais je me console, j'ai deux beaux enfants, un mari aimant, une belle-famille présente et des amis sincères, et c'est ce sur quoi je dois me concentrer. Je centrerai donc mon attention sur ce que j'ai et non sur ce que je n'ai pas.... Voilà ce que je devrai faire au cours des prochains jours...

jeudi 27 décembre 2012

Une journée agréable...

Je viens de passer une journée fort agréable en compagnie de ma meilleure amie. Je ne la vois pas souvent  puisqu'elle demeure à 8 heures de route de chez moi. Mais nous sommes des meilleures amies depuis nombre d'années et même la distance n'a pas eu raison de notre amitié sincère. Les journées passées avec elle sont toujours pour moi une bénédiction car j'adore sa compagnie. Je suis privilégiée d'avoir cette amie dans ma vie. Je la connais depuis déjà plus de 20 ans (en fait depuis mes études secondaires).

Nous sommes allées magasiner puis nous nous sommes payées un bon restaurant. Je suis crevée de ma journée mais ça en valait le coût!!! J'ai acheté une nouvelle bourse, un nouveau porte-feuille et surtout un magnifique manteau qui, je l'espère, me mettra en valeur. Car, mon estime personnelle, du point de vue de mon physique, est encore au plus bas ces temps-ci. Pas facile de vivre tout en se "foutant" de mon surpoids, voir impossible. Mon image ne me plait pas, mais j'essaie tout de même de toujours bien paraître, question de me sentir "bien" autant que possible et aussi question de plaire à mon amoureux...

Enfin, la période des fêtes se déroule rondement. Je suis toujours bien reçue dans ma belle-famille et je suis gâtée également. Et mes enfants ont été gâtés... trop gâtés, tant par la belle-famille que par nous, mais j'essaie de le leur faire apprécier.

Voilà! C'est ce qui se passe dans ma vie actuellement. Bref, je vais bien, encore fatiguée, mais encouragée et positive face à la nouvelle année qui commencera sous peu. Je vais d'ailleurs écrire prochainement sur comment j'entrevois les prochains mois, question de démarrer l'année avec de traditionnelles résolutions ;-)

samedi 22 décembre 2012

Rassurée...

Par rapport à ma dernière publication où j'avais les idées noires, et bien mon amoureux a su bien me rassurer.... Je ne perdrai pas mes amis pour une soirée où je me portais moins bien... d'autant plus que ces derniers savent pourquoi je me comporte comme ça... Je vais mieux dormir...

Peur de décevoir...

J'ai fais une réception chez moi ce soir. J'ai reçu des personnes qui sont vraiment chères à mes yeux. Je m'étais promise de profiter de la soirée au maximum mais, voilà, le naturel est revenu au galop. Je me suis renfermée et j'avais de la difficulté à enfiler un mot derrière l'autre. Pourtant, je suis à l'aise avec chacune de ces personnes, mais, en groupe, je panique un peu et je me retrouve sans mot. Pourquoi? Je suis capable d'enseigner à 50 personnes, alors pourquoi me retrouver sans mot avec mes amis? Ça me chagrine... J'ai tellement peur de dire la mauvaise chose que je préfère me taire. J'ai tellement peur de décevoir que je bafouille... Ma psy me dit toujours de ne pas me "taper sur la tête" mais, là, c'est tout ce que je trouve à faire.

J'ai tout de même l'impression que les gens ont passé une belle soirée. Tant mieux! C'est bien ma seule consolation...

J'ai de la peine ce soir... je voudrais tellement être "normale", juste "normale", et que mon cerveau cesse de se poser trop de question... Que je cesse d'avoir peur de décevoir lorsque j'ouvre la bouche...

Je tiens à mes amis, et je ne voudrais surtout pas les perdre parce que je les ai déçus ce soir. Je les aime tous beaucoup... J'aurais voulu être une meilleure hôtesse, drôle et "jasante" comme je sais que je peux l'être, mais je n'y suis pas arrivée... J'espère que j'aurai l'occasion de me reprendre... Il faut que j'en aie l'occasion...

Mon chum me dit que j'exagère et j'espère qu'il a raison... On se voit toujours pire que l'on est vraiment parait-il... Espérons que c'est le cas...

jeudi 20 décembre 2012

Bonheur et fierté


Ce matin, je suis allée voir ma fille de 6 ans faire un concert de guitare. Elle a été parfaite et mon coeur de maman a failli exploser de bonheur et de fierté. Je suis tellement heureuse de pouvoir donner à mes enfants ce que je n'ai pas eu, soit une famille stable, de l'amour et du respect à profusion, et aussi la possibilité de vivre bien, sans tracas lié à la précarité financière.

J'essaie, malgré mes problèmes de santé mentale, d'être une bonne maman, aimante et présente. Je crois bien y arriver lorsque je regarde aller mes deux bébés qui deviennent de petites personnes merveilleuses à côtoyer.

Oui, je suis fière de ma progéniture. Elle me permet de m'accrocher à la vie encore plus... Leur présence à mes côtés est un véritable cadeau du ciel!

dimanche 16 décembre 2012

À l'approche des Fêtes...

J'ai passé une belle fin de semaine, en famille, ponctuée de deux sorties où je me donne une bonne note du point vue "entregent". Sincèrement, je m'améliore beaucoup en ce qui concerne mes relations avec les autres. Avant, j'étais tellement mal à l'intérieur qu'il m'était difficile d'entretenir une simple conversation sur la température extérieure. J'étais mal dans ma peau et j'avais tellement peur de décevoir les autres que je me renfermais sur moi-même. J'apprivoise de plus en plus mon malaise et je le "contrôle" ce qui fait en sorte que j'arrive à socialiser presque normalement!

Je suis extrêmement choyée car j'ai de bons amis, de vrais amis qui m'aiment et qui semblent m'apprécier pour qui je suis vraiment, avec mes défauts, mes problèmes de santé mentale, et mes qualités aussi ;-)

Cette année, je vais faire un effort supplémentaire pendant la période des Fêtes pour socialiser davantage qu'à l'habitude. Ça me fait du bien... Je retire énormément de bienfaits à m'ouvrir un peu plus aux autres.

Reste cette épée de Damoclès que j'ai au dessus de la tête: qu'adviendra-t-il de mon humeur en janvier? Par le passé, je me suis souvent retrouvée en dépression importante autour de janvier ou février. Cette fois-ci, j'ai ma nouvelle médication pour affronter cette période cruciale que sont les mois de janvier à mars. Je dois être d'attaque, d'autant plus que j'ai pris des engagements professionnels importants. J'essaie de ne pas paniquer mais ça me rend tout de même anxieuse de voir arriver le mois de janvier. Mon conjoint tente de me rassurer en me rappelant que si je n'ai pas eu de "Hi" cet automne, c'est peut-être que je n'aurai pas de gros "down" cet hiver. J'espère qu'il a raison...

vendredi 14 décembre 2012

Accepter le bonheur

La vie m'apporte de belles choses ces jours-ci, tant professionnellement que personnellement. Mais j'ai de la difficulté à tout encaisser. Je n'ai pas le bonheur facile, j'ai plutôt peur du moment où tout pourrait s'effondrer... Quand on a longtemps été dans la souffrance, il devient difficile d'accepter les moments heureux, c'est ce qu'on m'a appris en thérapie. Certaines personnes vont même aller jusqu'à saboter les bons sentiments par leurs actions destructrices. Heureusement, je n'en suis pas là ou, du moins, je m'empêche de tout bousiller.

Le bonheur me fait peur.  Le bonheur me fait mal. Le bonheur me rend nostalgique. Difficile à expliquer... Comme si je n'avais pas droit au bonheur... Comme si, le sentiment de bien-être n'avait pas sens pour moi... Comme si je ne le méritais pas...

Le bonheur me fait me rendre compte combien je dois m'accrocher à la vie. Après la tempête vient toujours le beau temps. Viendront d'autres tempêtes, mais je me rappellerai que de bons moments sont fort probablement encore à venir. Et je m'accrocherai... encore une fois.

mardi 11 décembre 2012

Dépasser la fatigue...

Les choses se passent bien pour moi ces temps-ci professionnellement. Deux contrats d'enseignement, une entrevue, et là je viens d'être acceptée pour une communication scientifique dans un colloque international qui aura lieu à Montréal en mai prochain. Je suis plutôt contente, ça augure bien pour mon retour au doctorat à l'automne 2013. Mais une question me préoccupe: vais-je avoir l'énergie pour mener à bien toutes mes ambitions? Je ne dois pas craquer sous la pression... Pour le moment, j'arrive à faire le minimum... Mais je dois croire en moi!!! Il y a longtemps que j'attendais ça, alors il faut que je saisisse l'occasion à tout prix. Il faut que j'arrête de m'en faire pour passer à l'action. Mes crises d'anxiété ne me mèneront nulle part.

De plus, l'un de mes gros problèmes dans la vie, c'est la procrastination... En fait, je pense surtout que j'aime travailler sous pression et que c'est dans ce temps-là que j'excelle le plus. Mais avec la vie de famille et les Fêtes qui arrivent à grand pas, c'est plus complexe d'attendre à la dernière minute... Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, alors... Pourquoi ne pas commencer aujourd'hui! Il faut que je sorte du lit, parce que si j'attends de ne plus être fatiguée, je ne ferai jamais rien... Je vous en redonne des nouvelles...

jeudi 6 décembre 2012

Une entrevue sur mon vécu!!!

Je n'ai pas écris depuis quelques jours... j'étais trop stressée. On m'a demandé lundi de participer à un vidéo qui traitera de l'accessibilité aux études supérieures dans le cadre du sommet sur l'enseignement supérieur, et ce pour le compte du réseau de l'université du Québec. On m'a contacté parce que j'avais déjà fait un témoignage de mon vécu scolaire par le passé (voir mon récit de vie scolaire, publié précédemment, le 3 août 2012).

On m'a questionnée sur mon vécu et sur ma perception de l'accessibilité aux études actuellement. Je vous mettrai peut-être le lien (en mettant encore une fois mon pseudonyme de côté) lorsque la vidéo sera disponible sur youtube.

Je me suis beaucoup demandé si j'avais bien fait d'accepter cette invitation flatteuse. Mais, tout compte fait, ça s'est bien déroulé je crois. J'ai répondu aux questions du mieux que j'ai pu. Je n'ai cependant pas abordé mes problèmes de santé mentale, ce n'étais ni l'endroit, ni le moment. Mais je crois que si l'occasion se présentais de refaire un témoignage plus complet, je me permettrais peut-être d'en glisser mot. Il faut dire que professionnellement, je me suis donnée pour mission de favoriser la réussite aux études de personnes issues de milieux défavorisés. Mais personnellement, depuis le début de ce blog, je deviens de plus en plus ouverte sur le sujet de la santé mentale et je tente de démystifier, quand l'occasion se présente, la réalité vécue avec des problèmes de cet ordre.