lundi 25 février 2013

Bla, bla, bla

Et c'est reparti pour une grosse semaine! J'enseigne 3 cours en 4 jours, dont deux à l'extérieur de ma région (je pars deux jours par avion).

Enseigner me fait du bien généralement. Ça me sort de la maison, et je rencontre des gens intéressants (mes étudiants)!

Il faut juste que mon estime de moi ne foute pas le camp! Car, pour enseigner, il faut avoir confiance en soi, être bien avec soi-même, et ce n'est pas toujours mon cas...

J'ai réussi depuis plusieurs jours maintenant à gérer mes pulsions alimentaires (à une exception près). Ça ne paraît pas encore beaucoup sur la balance, mais je suis tout de même fière de moi. Je travaille fort actuellement afin de régler mon désordre alimentaire et par le fait même perdre du poids. Ça me demande un effort mental soutenu. Heureusement, je peux compter sur mon conjoint pour m'épauler. C'est tout un défi que j'essaie de relever... Je vous en redonnerai des nouvelles même si je déteste généralement aborder le sujet, car j'ai peur de l'échec et aussi du jugement des autres... Mais comme c'est mon blog, et que je veux y faire de vrais confidences, c'est difficile de passer à côté!


Enfin, j'ai fait quelque chose de rare pour moi aujourd'hui: j'ai visionné un film romantique. Généralement je les évite car je déteste verser des larmes inutilement. J'ai comme raisonnement que j'ai assez pleuré dans ma vie pour ne pas le faire pour une histoire inventée. Mais, j'ai fait exception à ma propre règle et je me suis laissée prendre au jeux: j'ai pleuré pour rien... Je ne recommencerai pas de sitôt, enfin je crois ;-)

jeudi 21 février 2013

Ce qui importe...

J'ai du mal à écrire... j'ai l'impression de me plaindre constamment de mon manque d'énergie... Je n'arrive pas à m'y faire. J'en ai plus qu'assez d'être trop fatiguée pour tout et qu'un rien me demande un effort surhumain.  Lundi, mardi et mercredi ont été des journées plus actives... et bien aujourd'hui, jeudi, j'étais totalement épuisée. J'ai tout de même réussi à faire quelques tâches mais sans plus. Ce soir, mes jambes ne me portaient plus...

Je suis en colère contre mon état: mais pourquoi est-ce que j'ai ces problèmes de santé mentale?! Je me suis battue contre mon destin pendant des années afin de me rendre où je suis aujourd'hui mais voilà que je ne peux en profiter car mon état mental s'est "épuisé". J'ai réussi à faire mes études tout en étant élevée dans un milieu dysfonctionnel, j'ai été aidante naturelle pendant nombre d'années, j'ai réussi à me faire ma propre vie de famille équilibrée, puis après avoir traversé tant d'obstacles j'ai craqué... J'ai en quelques sorte passé de superwoman à maniaco-dépressive (avec d'autres problèmes de santé mentale en prime) alors que j'aurais enfin pu profiter d'une vie meilleure. Bordel! Bon, la superwoman avait déjà des petits problèmes obsessionnels, compulsifs et alimentaires mais cela ne m'empêchait pas d'avoir une vie "normale". Alors que là...

Je "travaille" fort tous les jours afin de vivre une vie le plus près de ce qui me paraît "normal" mais il y a des journées comme aujourd'hui où cela s'avère difficile, presque impossible. Et c'est ce qui m'attriste, me décourage et me fâche à la fois. Je me sens parfois tellement impuissante face à ma maladie (puisqu'il faut l'appeler ainsi). Mais je ne cède jamais trop longtemps à tous ces sentiments négatifs... quelle utilité?! Vaut mieux m'encourager en me centrant sur tout ce que j'ai de bien et de positif autour de moi. Car, malgré mon état, je suis entourée de gens qui m'aiment, voilà ce qui importe je crois...

mercredi 20 février 2013

Ça va bien

Je viens de passer une superbe soirée! Que je suis contente. Un beau souper entre amis de longue date. Ça m'a fait du bien de sortir... C'est  bon pour le moral!

J'ai du travail qui m'attend pour les prochains jours. Beaucoup de travail. Je suis en plein coeur de la session universitaire et il me reste encore bien des cours à préparer. Mais j'ai confiance en mes moyens: je vais y arriver!

Voilà pour ce soir... l'inspiration me manque, et la fatigue me rattrape...

lundi 18 février 2013

Ça va mieux...

Après ma crise existentielle des derniers jours, voilà que ce matin je me sens mieux. Les nuages noirs se dissipent peu à peu et je recommence à avoir le goût de sortir de mon lit...ENFIN!

dimanche 17 février 2013

Dégringolade

Dans mon cas, pas de nouvelle, mauvaise nouvelle... Voilà plusieurs jours que je n'ai pas écris... je ne vais pas bien. J'ai le moral plutôt bas.

J'ai perdu mon enthousiasme des dernières semaines... J'en ai même oublié mes médicaments un soir et le lendemain a été pénible, très, vraiment très pénible. Et moi qui remets parfois en doute la nécessité de ma médication: j'ai eu la preuve qu'elle est plus que nécessaire.

Je m'explique mal cette débâcle... Est-ce que c'était trop de tenter de "régler" à la fois mes problèmes alimentaires tout en me remettant à l'exercice, cela tout en poursuivant mes engagements professionnels?! Il se peut bien que la réponse soit affirmative... Mon travail me demande déjà beaucoup physiquement et mentalement, alors ajouter à cela de bons efforts de reprise en main et voilà la dégringolade...

Je me sens tellement fatiguée physiquement et moralement que j'arrive à peine à sortir du lit aujourd'hui encore.

Je veux tout de même continuer à mieux gérer mon alimentation mais l'exercice en plus... enfin, on verra au cours des prochains jours. Là mon corps me dit de me reposer... car il faut encore que j'affronte la semaine à venir...

Je voudrais bien terminer cette publication sur une bonne note mais j'avoue en être incapable.  Il y a des journées comme ça où l'humeur dépressive prend le dessus sur tout le reste... Je voudrais faire quelque chose pour aller mieux, mais quoi!? Je ne sais même pas... Le cinéma (mon exécutoire habituel)? Pas de gardienne évidemment, puisque j'en aurais vraiment besoin  :-(   Le seul bon côté, pas besoin de sortir de la maison, alors pas besoin d'être présentable: je peux demeurer dans mon pyjama...

lundi 11 février 2013

Une autre confidence

Il s'agit d'un blog qui se veut un endroit où je peux me confier sans pudeur et sans peur du jugement. Alors, en voici une autre confidence: Depuis deux jours j'essaie de reprendre le contrôle de mon alimentation et de ma forme physique. Je me suis mise au défi 5-30 trois semaines avant le début de ce dernier (ce défi existe au Québec, entre le 1er mars et le 11 avril, et il consiste à consommer 5 portions de fruits et légumes par jour et à faire l'équivalent de 30 minutes d'exercice par jour également: http://www.defisante.ca/fr/accueil).

Reprendre le contrôle de mes troubles alimentaires ce ne sera pas une mince affaire... mais avec l'aide et l'appui de mon conjoint et de ma psychologue, je devrais pouvoir tout au moins y arriver un peu plus que ce n'était le cas actuellement. Je ne prends plus de poids (un excellent point) mais je n'arrive pas à en perdre... Alors, je dois agir. J'ai pensé revenir à un régime draconien, mais mon expérience passée s'est soldé par un amer échec, alors, vaut mieux m'en tenir à la bonne vieille méthode: manger moins, bouger plus.

Bouger plus... pour moi ce n'est pas si simple... j'ai une blessure à un genou. Mais j'ai décidé de me mettre au tapis roulant quand même. Et je fais ce que je suis capable. Pour le moment c'est l'exercice que je vais privilégier. Ça fait longtemps que mon psychiatre me talonne pour que je fasse de l'exercice tous les jours car, c'est bien connu, cela fait sécréter des substances positives dans le cerveau qui agissent tout aussi positivement sur la santé mentale.

Donc, j'essaie de revenir à de meilleures habitudes de vie non seulement pour perdre du poids, mais aussi pour améliorer par le fait même ma santé mentale. Je dois cependant surveiller mon moral, car les deux dernières fois que j'ai tenté de "travailler" en thérapie sur mes troubles alimentaires, j'ai carrément perdu le contrôle de mes émotions et je me suis retrouvée avec le moral au plus bas.

Vous vous demandez peut-être pourquoi maintenant? Pourquoi décider de faire ces changements depuis deux jours? Parce que je n'en peu plus de tous les désagréments qui viennent avec le surpoids. Si ce n'était que le jugement des autres... mais c'est aussi la difficulté à s'assoir et à bouger par exemple qui font que je n'en peux plus de mon excès de poids. Je suis également écœurée de me sentir incapable de rien faire parce que je manque d'énergie et de capacité physique. Alors, pleurer n'était plus une option, il fallait que j'agisse. Et même si je ne perds pas de poids, je serai tout au moins plus en forme. Ce serait déjà ça.

C'est tout une confidence que je vous fais ce soir... Normalement, j'évite de parler et d'écrire sur le sujet car ça me bouleverse beaucoup à chaque fois. Mais peut-être que d'aborder le sujet dans mon blog me donnera davantage de courage pour persévérer et améliorer à moyen et à long terme ma condition physique et mentale. Souhaitez-moi bonne chance ;-)

En passant, les commentaires que je reçois ne sont pas automatiquement publiés. Alors, n'hésitez pas à m'écrire vos réactions, je garde généralement pour moi vos commentaires (qui sont souvent trop personnels pour être publiés).

vendredi 8 février 2013

Les jours se suivent... mais ne se ressemblent pas... heureusement!!!

Heureusement, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Hier j'ai passé une journée exécrable! Pas le moral du tout, pas d'énergie, que le goût de rester dans mon lit à pleurer et à dormir. Bon, hier soir, j'ai tout de même pris sur moi question de m'occuper des enfants de façon à ce que mon état est le moins d'impact possible sur eux. Mais la journée fut presque totalement perdue... Je déteste me sentir comme ça mais c'est plus fort que moi... ça me cloue au lit.

Mais aujourd'hui, j'ai réussi à travailler un peu, je me suis douchée et je me suis préparée pour sortir un peu plus tard dans la journée. Tout un revirement! Voilà le lot de vivre avec une personnalité limite et d'autres troubles de santé mentale.

J'ai heureusement la chance d'avoir un conjoint plus que compréhensif. Je pense qu'il est davantage habitué à mes problèmes que je ne le suis moi-même. Son deuil de la femme forte que j'aimerais tant redevenir semble être fait alors que le mien ne l'est pas du tout. Il me dit, dans ses mots, d'être patiente et indulgente avec moi-même, et de profiter des bonnes journées, question de compenser pour les plus mauvaises. Je l'aime cet homme, et son amour me permet de m'accrocher, de garder espoir en des jours meilleurs lorsque tout devient noir autour de moi.

Ce qui est particulier, c'est que personne ne se doute vraiment de ma condition (c'était un "secret" jusqu'ici):que certains jours je suis une loque humaine incapable de sortir de son lit, incapable de faire quoi que ce soit de productif et que mon conjoint fait alors tout ce qu'il peut pour pallier à mon incapacité ponctuelle. Mon conjoint est alors celui qui prends la maison en main et qui s'assure que tout tourne rond, et cela en plus de son travail qui l'accapare beaucoup. Et je suis consciente de ce fait, alors les jours où je vais bien, j'essaie de lui rendre du mieux que je peux en essayant d'être le plus "normal" que possible. C'est la moindre des chose que je puisse faire pour lui. Et, surtout, je m'assure de lui montrer combien je l'aime et combien j'apprécie son amour et son soutien. Certains jours, il mériterait une médaille pour m'endurer!

Mais, comme je l'écrivais au départ, heureusement, les jours se suivent et mais ils ne se ressemblent pas: il y a ces jours où je vais bien, comme aujourd'hui, où je suis capable d'être l'épouse qu'il mérite...

mercredi 6 février 2013

"Malade"

Allons droit au but: il faudrait que je sois capable d'accepter que j'ai une maladie. C'est l'une des conclusions de ma thérapie d'aujourd'hui. Car j'ai tendance à la nier, à la détester même. Et plus je nie, moins j'arrive à vivre en faisant les compromis nécessaire à mon état.

C'est vrai que je voudrais vivre comme si tout était "normal" pour moi. Mais la réalité me rattrape. Je vis avec la maladie affective bipolaire et ça a des conséquence sur mon quotidien. Par exemple, présentement je vis une période plus down, et bien je dois composer avec un moral plus bas et de l'énergie en moins (en fait je devrais dire beaucoup d'énergie en moins). Et même si la médication, je dois l'avouer, m'aide à traverser ces périodes plus difficiles, il n'en reste pas moins que je suis au prise avec des symptômes qui me limite à chaque jour. Plus j'accepterai cet état de fait, plus je serai en mesure de m'accommoder de mon état semble-t-il.

Je suis aussi victime de mes propres préjugés: je me dis parfois que je devrais tout cesser mes médicaments, mon suivi médical et thérapeutique et qu'avec de la volonté je pourrais tout régler par moi-même car je ne suis pas vraiment malade. Mais je sais pertinemment que ce serait la pire chose à faire. La maladie mentale c'est aussi une "maladie" et il faut se faire soigner... c'est ce que ma psychologue s'est empressée de me rappeler aujourd'hui face à mon discours empreint de colère envers mon état.

Être malade, c'est donc se faire soigner et vivre avec des symptômes désagréables, que ce soit d'un point de vue physique ou mental. Il faut apprendre à vivre avec cet état. Je vais méditer là-dessus.

samedi 2 février 2013

Fatiguée... mais le bilan est positif

Quelques mots simplement pour vous dire que je suis bien fatiguée... Et que l'inspiration n'est pas beaucoup au rendez-vous, ce qui explique ce silence de quelques jours.

Mes deux charges de cours, et surtout celle qui se déroule dans une autre ville où je dois me rendre en avion, elles m'exténuent. Je viens de revenir de mon deuxième voyage à l'extérieur de la région pour aller enseigner et ce dernier n'a pas été de tout repos. En plus du retard de mes deux vols à cause de la température, l'un des vols a été exécrable. La bonne nouvelle là-dedans, c'est que j'ai su contrôler mon anxiété malgré toutes les péripéties de mon voyage dont je vous ferai grâce... Je me suis un peu épatée en fait. Face à l'inconnu et aux changements de dernière minute, j'ai su garder mon calme et la tête froide. Je n'ai même pas fait de crise d'anxiété une fois que tout a été terminé. Que de la fatigue...

J'ai rencontré mon psychiatre il y a quelques jours. Il était bien fier de moi. En fait, il était content de me revoir sur le marché du travail mais aussi que j'aie des plan d'avenir. Et comme mon bilan des deux derniers mois était positif, et qu'il n'est pas nécessaire de changer ma médication par le fait-même, je n'ai rendez-vous avec lui que dans quelques mois. J'en suis bien contente, car bien que j'apprécie beaucoup son approche paternaliste et son empathie, je préfère le voir moins souvent car je trouve encore ces rencontres dures sur l'orgueil. Ce n'est pas facile de se retrouver en psychiatrie, juste le mot fait frémir. Mais, j'en avais vraiment besoin et j'avoue qu'un suivi de ma condition s'impose de lui-même.

Donc, malgré la fatigue, le bilan est positif ces jours-ci. Il y quelques années déjà que je n'avais pas eu un si bon mois de janvier: mon moral tient le coup si je fais abstraction de mes problèmes d'épuisement et de surpoids. Mais ça, c'est une autre histoire...