vendredi 24 mai 2013

La pilule miracle...suite

Et, bien, pour ceux qui se demandaient si le miracle se poursuivait, la réponse est positive! Je continue à avoir de l'énergie et cela me permet de faire ce que j'appelle des journées normales. J'arrive à mener de front des journées bien remplies de plusieurs activités.

Par exemple, au cours des derniers jours, j'ai été travailler à l'université avec un collègue et ami, j'ai été marcher un peu, j'ai reconduit les enfants à l'école, j'ai magasiné, j'ai passé la tondeuse, etc. Toutes des choses que je n'arrivais plus à faire ou presque, en tout cas pas plus d'une de ces activités dans une journée, et encore...

J'ai l'impression d'avoir tellement de temps à reprendre... tout ce temps passé au lit parce que j'étais incapable de faire quoi que ce soit malgré mon bon vouloir. Beaucoup de temps perdu... beaucoup. Mais je tente de regarder vers l'avant. Maintenant que j'ai retrouvé ma capacité physique, je dois simplement en profiter et ne pas regretter les mois, les ans passés...

Je demeure quelque peu incrédule quoique cela fasse plus d'une semaine que la médication a été instaurée et que j'en ressens les effets positifs. Ainsi, j'ai peur que cela ne dure pas, que demain cela ne fonctionne pas... Mon conjoint tente de me rassurer, mais c'est plus fort que moi. Je suis tellement plus heureuse depuis une semaine, je ne voudrais surtout pas que les choses changent.

C'est vrai, je suis plus heureuse. Ma qualité de vie s'est grandement améliorée. Il est beaucoup plus facile de se sentir bien lorsqu'on a l'impression de profiter de la vie... c'est une évidence.

J'ai envie de faire plein de choses. J'ai envie de sortir, de voir du monde. De faire ces choses que je ne faisais plus. J'ai envie de crier haut et fort combien je suis heureuse de l'effet sur moi de cette nouvelle médication. J'ai même pensé appeler mon psychiatre pour le remercier. Je le ferai peut-être la semaine prochaine...

Bref, je suis heureuse comme il y a longtemps que je l'ai pas été. J'ai envie de voir du monde comme ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. J'ai envie de vivre ma vie... comme je l'entends et surtout comme une personne normale. Je me sens délivrée d'un mal qui me rongeait. Cette fatigue qui m'affublait était devenue un véritable calvaire à vivre et m'en voilà débarrassée. Ne reste qu'à espérer que le miracle se perpétue...

lundi 20 mai 2013

La pilule miracle?!

Aurais-je trouvé LA pilule miracle?! Depuis 5 jours, je prends un nouveau médicament prescrit par mon psychiatre. Ce dernier est censé me couper l'appétit (pas tant que ça jusqu'à maintenant), augmenter ma concentration (sur ce point, je ne vois pas de différence majeure, d'autant plus que j'ai déjà une excellente maîtrise de ma concentration) mais surtout, il est supposé me donner de l'énergie, moi qui n'en ai plus, ou devrais-je dire, qui n'en avais plus. Bien oui! Ça fonctionne! J'ai enfin suffisamment d'énergie pour faire ce qu'on peut appeler une journée normale. Et ça fait 5 jours que ça dure! Je commence à y croire: aurais-je trouvé enfin le médicament qui va changer ma vie?! (D'autant plus que je n'ai pas d'effet secondaire indésirable.)

En fait, c'était devenu une obsession mon problème de manque d'énergie: je n'arrivais même plus à me laver tous les jours tellement j'étais épuisée continuellement. Imaginé m'occuper de mes deux enfants toute une journée! Et bien, samedi dernier, je l'ai fait: j'ai passé la journée avec mes filles à me balader ici et là. J'étais tellement heureuse et fière de moi. Je pouvais enfin être la mère que je désire être. Et comme je le mentionnais plus tôt, cela fait 5 jours que ça dure! Mon conjoint n'en revient tout simplement pas!

En fait, j'ai simplement l'impression d'être normale à nouveau et ça fait un bien énorme au moral... car le fait d'être épuisée la majorité du temps ce n'est rien pour aider à se sentir de bonne humeur. C'était devenu un cercle vicieux: plus j'étais épuisée, plus mon moral étais bas, et plus mon moral était bas, plus la fatigue se faisait sentir.

Donc, c'est avec beaucoup d'espoir que j'entrevois l'avenir. Si ce médicament pour tenir le coup à long terme, cela sera salutaire pour moi. Évidemment, cela ne règle pas mes problèmes de santé mentale, mais tout au moins j'aurai davantage la force de leur faire face!

Les derniers jours ont été merveilleux: j'étais de bonne humeur, pleine d'entrain, prête à faire des activités avec ma famille... J'en verserais des larmes d'incrédulité et de bonheur si je ne me retenais pas!

vendredi 17 mai 2013

Le message ne passe pas bien...

Par où commencer... J'ai vu ma psychologue et mon psychiatre coup sur coup cette semaine. C'était peut-être trop...Commençons par mon psychiatre qui me talonne pour que je fasse plus attention à moi et que je prenne davantage soin de ma santé physique.Et ma psychologue qui s'est mise de la partie et qui veut elle aussi que je prenne davantage soin de moi.Mon conjoint aussi s'est donné pour mission de m'encourager à mieux manger, à bouger plus, etc. Quelque part en moi je sais qu'ils ont raison mais c'est difficile de s'occuper de soi lorsqu'on a l'estime de soi dans les talons la plupart du temps... Il est vrai qu'il faudrait que je m'occupe de ma santé physique. Mais, je suis tellement déjà accaparée par ma santé mentale, que je néglige mon corps.

Le véritable problème c'est que lorsqu'on me recommande de faire davantage pour ma santé physique, dans ma tête ce sont plutôt ces phrases qui résonnent: tu n'es qu'une grosse qui n'a pas sa place parmi nous, tu n'as pas le droit d'être heureuse tant que tu n'auras pas perdu du poids, ou encore, tu es laide. Mais le véritable message que mon conjoint est mes psys me font c'est plutôt qu'ils tiennent à moi et qu'ils veulent ce qu'il y a de mieux pour moi selon ma psychologue. Bref, on me dit quelque chose et je comprends tout le contraire...

Pour être honnête, je n'ai pas très envie de prendre soin de moi... J'ai peur, peur que cela ne porte pas fruits. Que je n'arrive pas à perdre de poids. Que je n'arrive pas à être plus en forme. Que mes efforts soit vains. Je voudrais aussi tout régler très vite... Avec des régimes plus draconiens (qui sont, je sais, généralement inefficaces à long terme). Je voudrais qu'on me foute la paix avec toute cette histoire de poids! Je m'emporte...

Je ne m'aime déjà pas tant que ça, alors quand on me dit que je dois changer, c'est comme si on me disait qu'aux yeux des autres je n'ai pas plus de valeurs. Et ça fait mal. Puis, on me dit que je dois m'aimer assez pour prendre soin de moi mais dans le but de changer... C'est plutôt incohérent comme discours. Vous me suivez?

Enfin, je sais que je dois changer ma compréhension de la situation. Que le message de mon conjoint et de mes psys est qu'ils tiennent à moi et que je devrais aussi tenir suffisamment à moi pour prendre soin de moi. Et je tente de m'engager à le faire. Je tente vraiment. Mais le chemin sera long et difficile....

samedi 11 mai 2013

Où j'en suis...

Il est tard, je devrais être couchée mais j'ai envie d'écrire...

Je viens de passer deux semaines dans mes valises: j'ai fait deux voyages "d'affaires" coup sur coup. Cela voulait dire devoir socialiser avec les gens... ce qui n'est pas ma force. Mais, je vous avoue que je m'en suis plutôt bien tirée, surtout lors du deuxième voyage. J'ai réussi à dépasser ma gêne et mon malaise intérieur pour discuter et même entamer la discussion. Je me suis fait confiance et ça a marché. De plus, ces deux voyages m'ont obligée à dépasser le stade de la crise d'anxiété qui me paralyse: j'ai dû me mettre en action et j'y suis parvenue. 

Maintenant que ma session d'enseignement est complétée et que mes voyages d'affaires sont faits, je vais pouvoir prendre un peu de temps pour me remettre de ces dernières semaines qui m'ont fatiguée tant mentalement que physiquement. Mais je ne reste pas inactive car il s'agirait là d'une mauvaise stratégie: lorsque je me retrouve devant rien, c'est là que mon moral dégringole le plus. J'ai de quoi m'occuper: je vais aider un ami qui en est à compléter sa maîtrise et j'ai un projet de restructuration complète d'une pièce de la maison pour en faire un bureau où je pourrai travailler à mon doctorat dans la plénitude. Et il y a toujours ma famille qui m'occupe beaucoup également.

Au cours de la prochaine semaine, je rencontre ma psychologue (que je n'ai pas vue depuis un mois) et mon psychiatre (que je n'ai pas vu depuis 5 mois). Tous deux voudrons savoir où j'en suis, comment je me porte. Il me faut donc statuer... J'ai davantage de hauts que de bas, c'est déjà bon. Somme toute, je fais un bilan positif des dernières semaines, même si elles m'ont valu bien des crises d'angoisse inutiles. Mais comme je l'ai déjà écrit dans un publication précédente, il est très difficile de répondre à leur maudite question: comment allez-vous? En fait, je ne sais pas encore quoi répondre... Bien, mieux, correct... Je me sens au neutre, voilà! Je ne me sens pas "guérie" de tous mes maux d'âme, mais je vie avec chaque jour et je continue d'avancer, de faire des projets d'avenir malgré tout. Je tente de garder le contrôle sur ma vie malgré tous mes démons intérieurs. Rien n'est parfait, mais j'avance et je m'accroche. Et, en écrivant ces lignes, je réalise que je suis peut-être même en train de me retrouver "moi", la fille derrière la maladie mentale. J'aimerais tant me retrouver enfin, celle que j'étais avant que tout bascule il y a 5-6 ans...

samedi 4 mai 2013

Morose...

J'ai l'humeur morose... Triste et mécontente à la fois. Et pourtant j'ai tout pour être heureuse actuellement: j'ai enfin complété ma correction aujourd'hui (donc ma session d'enseignement est finie et je suis en congé); je viens de faire un petit voyage somme toute réussi et je m'apprête à en faire un autre; j'ai appris il y a près d'une semaine que je serai subventionnée par mon université l'an prochain pour mon retour au doctorat; mon conjoint et mes enfants se portent très bien; ma fille aînée à gagner une médaille d'or à un concours de musique (elle joue de la guitare); etc.

Bref, tout va bien on dirait... sauf que je me sens morose tout de même. Mais j'en connais les raisons...

Je viens tout juste de participer à un Colloque international dans mon domaine, ce que je n'avais pas fait depuis quelques temps déjà et j'ai revu des gens que je côtoyais lorsque j'étais au doctorat (à ma première inscription, puisque je fais un retour aux études de 3e cycle cet automne). Ça m,a beaucoup bouleversée de les revoir et de me retrouver à nouveau entourée des gens que je cherchais à fuir il y a de cela 4 ans lorsque j'ai quitté mes études... J'espère que vous me suivez... Mais au cours de ces 4 années, de l'eau à coulé sous les ponts... beaucoup d'eau. je me rends compte que j'ai beaucoup changé. Pendant ces années, on m'a diagnostiquée bipolaire et personnalité limite, avec quelques autres troubles de santé mentale; on m'a hospitalisée pour ces mêmes troubles; on m'a médicamentée également. Oui, j'ai beaucoup changé... mais pas seulement pour le mieux... D'accord, je suis maintenant plus stable du point de vue de l'humeur et de mes excès (tant lié à la dépression qu'aux périodes de manie). Mais tout cela a fait en sorte que mon estime de moi s'est beaucoup détériorée... J'ai plutôt honte de ma condition et du fait que je doive être suivie en psychiatrie. Et, du coup, cela influence négativement ma confiance en moi et en mes moyens. Du point de vue professionnel, je ne suis plus celle qui était prête à défoncer toute les portes... Il faut pourtant que je me retrouve avant de retourner au doctorat... Je dois croire à nouveau en moi et en mes capacités, sinon la route sera longue et difficile. Mais comment y arriver?

Du point de vue personnel, mon estime de moi a toujours été plus faible que professionnellement, mais là c'est pire encore. Je vais vous faire une confidence de plus: mon surpoids commence à sérieusement limiter mes déplacements et je n'arrive pas à régler mes problèmes alimentaires... C'est une cercle vicieux dont je n'arrive plus à me défaire: je mange parce que je suis malheureuse, mais je suis malheureuse à cause de mon poids. Si seulement... si seulement j'arrivais à me contrôler.... J'y arrive par moment, mais ça ne dure pas. Et il y a mon conjoint qui s'impatiente parfois face à mon problème alimentaire, avec raison, ce qui mine encore plus mon moral.... Ma psychologue et mon mari croit que je ne suis simplement pas prête à faire face à mon problème, pas assez forte. Mais, merde, en attendant de trouver la force, je dois vivre avec mon handicap qui me rend tellement malheureuse... Je me sens prise au piège à l'intérieur de mon corps et de moi-même. J'ai parfois l'impression que je n'y arriverai jamais et que je serais mieux de démissionner tout de suite, de m'en foutre, et être heureuse malgré tout. Mais c'est peine perdue, je suis incapable de m'en foutre...

Enfin, bien que la vie soit bonne pour moi c'est temps-ci, je m'en fait beaucoup avec mon orientation professionnelle (retour au doctorat cet automne) et mon problème de poids. Je dois également travailler à rebâtir mon estime personnelle et ma confiance en moi, ce qui en en soit tout un contrat. Bref, c'est le temps que je revois ma psychologue (ça fait un mois que je ne l'ai pas vue, à mon initiative)! Quoiqu'un bon film au cinéma ou une petite journée de pêche serait également bienvenue, question de me ralentir le cerveau ;-)