dimanche 12 août 2012

En quête de mon "identité" professionnelle

L'un des traits caractéristiques aux personnes au prise avec un trouble de personnalité limite est la perturbation de l'identité: instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l'image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains d'idées et de projets concernant la carrière, l'identité sexuelle, le type de fréquentations).

Dans mon cas, cela prend la forme d'une grande difficulté à prendre des décisions concernant ma carrière. En fait, je ne sais pas ce que je veux. J'ai un baccalauréat, une maîtrise pour laquelle j'ai obtenu une médaille d'or, et presque la moitié d'une scolarité de doctorat (que j'ai abandonné en grande partie à cause de mes problèmes de santé mentale il y a 3 ans). J'ai travaillé à contrat depuis la fin de mon baccalauréat, mais jamais à temps plein, conciliant étude, travail et famille.

J'ai une bonne estime de moi professionnellement, ce qui tranche avec mon estime personnelle. Je suis consciente de mes capacités intellectuelles. Si je résume très brièvement: le problème n'est pas de savoir si j'ai le potentiel de faire un doctorat, c'est plutôt de savoir si j'en ai envie et/ou si ma santé mentale me le permet vraiment. Là est la question! Je pourrais aussi choisir d'aller travailler comme caissière dans le commerce de mon mari, question de me changer les idées et de me sentir valorisée à travers un emploi, mais je ne me décide pas non plus.

Cette quête d'identité professionnelle dure depuis plus de 5 ans, ça devient ridicule... Mais je suis incapable de prendre une décision finale ni temporaire. Je reste là à tergiverser chez moi depuis maintenant 3 mois (sans emploi). Et les psy de ce monde ne me sont d'aucune aide... car personne ne veux prendre de décision à ma place. On me dit de ne pas précipiter les choses (hein!) et surtout de tenir compte de ma condition mentale. Mais, généralement, c'est la dernière chose que je fais tenir compte de ma santé mentale lorsque je dois prendre des décisions professionnelles!

C'est une question sans réponse, un puits sans fond, un cercle vicieux, bref, je suis incapable de venir à bout de cette perturbation identitaire professionnelle de %$@#. Et vous, qu'en pensez-vous? Faut-il aller jusqu'au bout de ses capacités envers et contre tout et malgré sa santé mentale (j'entends par là compléter le doctorat), ou faut-il se contenter de ce qu'on a déjà et tenter de nouvelles expériences professionnelles? Suis-je capable de travailler à temps plein? Faut-il nécessairement travailler pour être heureux? Tellement de questions et si peu de réponses, puis mon cœur et ma raison qui ne s'accordent pas du tout sur le sujet...

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