dimanche 28 avril 2013

Trop occupée!

Je vous avoue que je ne trouve pas beaucoup le temps d'écrire ces jours-ci... Je suis soit trop occupée, soit trop fatiguée parce que trop occupée!

Je travaille beaucoup à la correction des travaux de mes étudiants, je m'affaire également à préparer une communication scientifique que je vais livrer cette semaine. Et, d'un point de vue plus personnel, les événements se précipitent: la vie de famille me tient elle aussi occupée!

Le plus difficile c'est de tenir debout du matin jusqu'au soir: mon corps réclame rapidement du repos... Je tente de concilier mon manque d'énergie périodique avec mes occupations, mais ça devient frustrant à la longue de ne pas être en mesure de faire tout ce que ma tête voudrait et que mon corps refuse. Le psychiatre m'a dit de m'y faire à ce manque d'énergie mais je n'y arrive pas. Je voudrais tellement faire plus...

Et comme si ce n'était pas assez, mon genou me fait souffrir de nouveau: une vieille blessure et de la douleur qui remonte à la surface. Je vais consulter en physiothérapie, mais ils ne font pas de miracle. Alors, je suis limitée quant à mes déplacements. Et moi qui se prépare à faire deux petits voyages d'affaire, coup sur coup, je me demande bien comment je vais m'en tirer.

Enfin, du point de vue de mes problèmes de santé mentale, ça va. Je suis occupée et ça me laisse peu de temps pour ce que j'appelle "trop réfléchir". Car, quand j'ai trop de temps devant moi pour penser, je me mets à déprimer, à voir tout en noir et à me déprécier... Alors, c'est une bonne chose que j'occupe mon esprit! C'est d'ailleurs ce que mon conjoint me répète toujours... Je semble aller mieux lorsque mes journées sont bien remplies. Mais, voilà, cela me demande tellement mentalement et physiquement de vaquer à mes responsabilités quotidiennes (que ce soit aller travailler à l'université ou tout simplement prendre une douche), que j'ai parfois peur de m'écrouler et de ne plus être capable de rien faire du tout. Ça m'est déjà arrivé par le passé et je ne veux surtout pas que ça se répète... C'est une peur qui m'habite continuellement.

mardi 16 avril 2013

Comment vais-je? Bonne question!

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue du travail:

La session universitaire s'achève et c'est une bonne chose car je commence à manquer d'énergie. Je manque aussi d'enthousiasme face à ma tâche d'enseignement.... C'est vraiment le temps que ça se termine. Il me faut maintenant me mettre à la correction.

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue des amours:

Ça va vraiment très bien. Je suis plus amoureuse que jamais et cela semble réciproque... Mon conjoint, c'est ce que j'ai de plus précieux avec mes enfants.

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue de la santé mentale:

Ça se passe relativement bien. À part quelques crises de panique ici et là, que je contrôle assez bien, il n'y pas de quoi me plaindre davantage.

Comment vais-je? Bonne question... Du point de vue des projets d'avenir:

Je poursuis les démarches pour retourner au doctorat cet automne et je me demande si je fais la bonne chose, encore et encore... Toujours les mêmes inquiétudes, les mêmes questionnements. Est-ce vraiment cela que je veux faire de ma vie, etc.

Comment vais-je? Bonne question.. Du point de vue de l'estime de soi:

Pas très fort. J'appréhende beaucoup les évaluations de cours de mes étudiantes... J'ai très peur de leur jugement. J'ai l'impression d'avoir donné tout ce que j'avais étant donné mes énergies limitées et ce temps de l'année qui ne favorise pas mon état de santé mentale, mais cela aura-t-il été suffisant?


Comment vais-je? La vérité?

Je ne sais jamais quoi répondre. On me pose souvent la question, notamment dans mon entourage proche, avec cette attente de la révélation de mon humeur... On se soucie de moi et je l'apprécie. Mais que devrais-je répondre? Même la psychologue m'assomme avec cette question à chaque rencontre...

La vérité, c'est que je vais bien somme toute. Mais là est la nuance " somme toute" car on n'est jamais satisfait de toutes les sphères de notre vie, et parfois certaines d'entre elles prennent plus de place que d'autres.

Alors, si je vous répond que je vais bien, ce n'est pas que tout s'est mis à bien aller dans ma tête tout d'un coup. C'est plutôt que j'arrive à mener une existence normale malgré tous mes problèmes de santé mentale. Voilà tout.

vendredi 12 avril 2013

Je me félicite!

Ça y est, j'ai passé au travers! J'ai fini de voyager à l'extérieur de ma région par avion pour aller dispenser un cours universitaire. Je ne peux pas croire que je l'ai fait: m'y rendre 7 fois en 4 mois. Tout un défi pour la bipolaire en phase creuse que je suis... Et, j'ai été appréciée par mes étudiantes qui n'ont pas hésité à m'applaudir à la fin du cours... Comme ce fût bon pour mon estime personnelle car je me faisait beaucoup de mauvais sang concernant l'impression que je laissais à mes étudiantes. Elles n'ont pas idée combien ce geste m'a fait chaud au coeur et m'a touchée profondément.

Il me reste maintenant à donner deux cours dans ma propre ville et à compléter ma correction par la suite pour le 7 mai et j'aurai terminer ma session universitaire bien remplie.

Comme je le mentionnais, tout un défi que de retourner au boulot cet hiver, boulot assez exigeant mentalement et physiquement pour moi, étant donné mon état de santé mentale et même physique. Mais j'approche de la fin et je me félicite d'y être arrivée. Mon conjoint est également très fière de moi et ça me touche beaucoup qu'il réalise à quel point j'ai trimé fort pour y arriver.

Bref, ce soir je suis fière de moi! Comme ça ne m'arrive pas souvent, je vais en profiter et demeurer sur mon nuage pour le reste de la soirée. Et je compte même fêter ça avec mon amoureux!

lundi 1 avril 2013

La pilule est dure à avaler!

Depuis que je suis médicamentée pour mes problèmes de santé mentale que, comme le veut l'expression, la pilule est dure à avaler (ou plutôt les pilules!).

J'ai beaucoup de difficulté à accepter que je doive avoir recours à la médication. La psychothérapie, ça allait encore, mais être obligée de prendre des substances qui agissent sur mon cerveau, là c'est plus difficile à accepter.

Mon cerveau, c'est à lui que je dois tout... J'entends par là que ma réussite scolaire à toujours été pour moi ma planche de salut. Mais voilà, il déraille parfois et comme les choses empiraient ces dernières années malgré toutes mes démarches thérapeutiques, et bien j'ai dû me tourner vers la médecine et la médication par le fait-même. Je le répète, difficile d'accepter de soumettre mon cerveau à ces substances chimiques qui sont supposées m'aider à me sentir mieux... et qui semble y arriver je dois bien l'avouer.

Il a fallu deux ans au moins avant d'arriver à me trouver un "cocktail" de médicaments qui réponde à mes besoins sans avoir trop d'effets secondaires. Deux longues années. Je vous ferai grâce des détails, mais j'ai dû endurer des effets indésirables de toutes sortes... de la perte de cheveux aux début d'hallucinations.

Voilà maintenant quelques mois que je suis stable du point de vue de la prise de médicaments: pas trop d'effets secondaires et mon humeur semble plus "neutre" (pas de HI et pas de down extrême non plus).  C'est une bonne chose quoique la sensation d'être en hypomanie me manque, car cela fait plus d'un an que je n'ai pas eu de période "maniaque". Quand je suis comme ça, j'arrive à faire tellement de choses que je ne suis pas en mesure d'entreprendre avec mon humeur plus neutre et mon manque d'énergie de plus en plus chronique. Malheureusement, cela ne durait que 2 ou 3 mois sur une année... et le reste du temps j'étais dépressive. Alors, voilà pourquoi je dois me réjouir que la médication me tienne au neutre.

Enfin, chaque soir j'avale mes pilules... mais à chaque fois tout cela me vient en tête, plus ou moins longuement... Et je me demande encore s'il s'agit de la meilleure solution... Mon conjoint, lui, en est convaincu. Il faut dire qu'il travaille dans le domaine de la pharmaceutique. Cela influence grandement sa position face à la médication. Moi, ça me rassure... d'autant plus qu'il me dit que je suis plus stable à ses yeux depuis qu'on a trouvé le bon "cocktail". J'en ai l'impression aussi, enfin je crois...