vendredi 30 novembre 2012

Une autre bonne nouvelle, mais...

J'ai toutes les raisons de festoyer mais je n'y arrive pas... J'ai décroché une seconde charge de cours pour la prochaine session. Je devrai m'y rendre en avion aux deux semaines car c'est en région éloignée. Je m'en réjouis, c'est certain, puisqu'il s'agit d'une opportunité en or!!! Mais voilà, la fatigue a pris le dessus, et le moral bas qui vient avec l'épuisement. J'ai enfin ce que je désire d'un point de vue professionnel, mais je suis vraiment inquiète de manquer d'énergie  pour livrer correctement la marchandise. Serai-je suffisamment forte mentalement et physiquement pour relever le défi à la hauteur de mes propres attentes? J'ai des doutes... Peut-être devrais-je diminuer mes attentes envers moi-même... Et puis, jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais reculé devant les défis, ce n'est pas le temps de commencer à me décourager. J'ai enfin quelque chose de bien qui m'arrive professionnellement, je ne peux le laisser passer!!!

J'essaie donc de m'encourager moi-même!!! Je dois absolument me reprendre et faire face à la réalité sans constamment m'en inquiéter. Et je dois aussi apprendre à négocier avec le peu d'énergie que j'ai afin de me préparer pour la session prochaine...

mardi 27 novembre 2012

Je suis à la fois le problème et la solution

Me voilà grippée... et cela ajoute un peu à ma fatigue, mais bon, je suis habituée de faire avec moins d'énergie et je fait les compromis nécessaires afin de mener à bien mes journées.

Je manque un peu d'inspiration ces derniers temps pour écrire sur mon blog. Pourtant je réfléchis beaucoup... mais à des choses que je ne tiens pas à raconter...

Je devrais me mettre davantage au travail, cela me permettrait de me concentrer sur autre chose que mes éternels combats intérieurs. Je vais m'y mettre dès demain car je dois donner un coup de main à mon conjoint (pour son entreprise) et ce sera certainement très intense, alors pas le temps pour les idées noires...

Pour le reste de la semaine, je vais m'occuper également. J'ai plusieurs projets dont je dois m'acquitter pour le travail et dans le cadre de ma vie de famille. Ça fait bizarre, il n'y pas si longtemps, tout était tellement vide dans ma vie ou, tout au moins, cela me le paraissait. Mais je me suis remise en action et j'ai fait en sorte de me trouver du travail, je fais les démarches nécessaires pour retourner au doctorat, je fais des projets de vacances avec les enfants, j'ai des partys et des sorties à venir, etc. Je suis vraiment contente de tout cela mais il y a une part de moi qui a peur... peur de manquer d'énergie, de ne pas être à la hauteur... Cette fameuse peur de ne pas être à la hauteur des attentes qui, souvent, sont davantage les miennes (les attentes) que celles des autres...

Bref, la vie fait en sorte de me garder en action... ce qui est une excellente chose. Il faut juste que je sache accueillir tous ses bons côtés et laisser derrière mes inquiétudes et mes peurs. Pas toujours facile à faire quand on a mon profil de santé mentale... Je suis à la fois le problème et la solution ce qui complique les choses: j'ai des problèmes de santé mentale et c'est à moi de faire en sorte qu'ils ne prennent pas le dessus sur ma vie. Voilà le premier défi que j'ai à relever à chaque jour!!!

jeudi 22 novembre 2012

Qu'est-ce que ça me prendait pour aller mieux?!?

J'ai rencontré ma psychologue hier. Elle en vient à la conclusion que j'ai beaucoup de symptômes de la dépression... mais que je fais tout en mon possible pour en amoindrir les ravages sur ma vie. Bref, je suis dépressive, mais pas trop, puisque je travaille fort pour combattre le mal!!! Ça ne m'a pas beaucoup encouragée, mais ce n'est pas comme si je ne le savais pas. Je me vois aller... mais comme on dit en "bon québécois", je me botte le derrière autant que faire se peut.

Je suis vraiment exaspérée par mon humeur dépressive... ça devient ridicule. Mon conjoint m'a demandé, avec la meilleure intention du monde, ce que ça me prendrait pour aller mieux. Cette question m'obsède depuis. Du travail? ce n'est pas l'unique solution car j'en ai qui m'attend et cela ne m'a pas sortie de ma léthargie. Des achats, un voyage? De la poudre aux yeux dont le bonheur procuré ne sera qu'éphémère. Je ne sais pas et ma psy n'avait pas plus la réponse que moi. En fait la question pourrait être également reformulée ainsi: que me faut-il pour retrouver ma "drive" d'antan sans pour autant être en hypomanie? Je cherche...

Mon conjoint croit que la réponse pourrait se trouver dans l'entraînement physique. Mais, le problème, c'est que je n'ai de l'énergie que pour faire le minimum, alors comment y arriver?! Je me suis même demandé si la solution ne serait pas dans la religion, mais je ne vois pas comment la foi pourrait vraiment m'aider actuellement. Je crois davantage aux vertus de la psychologie et de la pharmacothérapie en ce moment.

Je cherche, et je cherche encore. Où es donc passé mon énergie, ma joie de vivre, mon envie de profiter des beaux moments de la vie?! Si je m'écoutais, je dormirais 20 heures sur 24 pour fuir mes états d'âme.

Malgré tout, j'arrive à passer au travers mes journées et je m'accroche un sourire au visage lorsque je suis en présence de mes enfants, mes petites merveilles, qui me rendent si fière. Je les aime tant et je ne veux que leur bien, alors je me bottes les fesses et je passe de bons moments avec eux. Cela éclaire mon quotidien d'une lueur de bonheur dont j'ai vraiment besoin. Merci la vie de m'avoir donné cette magnifique progéniture!  

dimanche 18 novembre 2012

Réunion de famille...suite et fin

Voilà! La réunion de famille s'est bien déroulée. Je me donnerais un 6 sur 10 mais mon conjoint m'accorde un 7. Drôle d'habitude, mais mon mari et moi il nous arrive de me noter lorsque j'ai à participer à des rencontres sociales. C'est que j'ai toujours eu de la difficulté avec ce genre d'événement. En fait, j'ai des lacunes d'habiletés sociales depuis mon enfance... dit autrement, j'ai de la difficulté à être moi-même avec les autres (mais on gagne à me connaître me dit-on ;-). Je veux tellement être parfaite et ne pas déplaire que j'en devient ridiculement réservée et parfois gauche. Avec les années, je me suis beaucoup améliorée, notamment avec la famille de mon conjoint. Mais hier soir, avec ma propre famille, le stress étant présent, j'ai été un peu trop silencieuse...

Bref, avec le recul, j'ai tout de même passé une excellente soirée! J'y ai revu mes frères et sœur et ce fut fort agréable de les serrer dans mes bras. J'aurais aimé leur parler davantage de mes sentiments, mais ce n'était pas vraiment l'endroit ni le moment pour le faire... Enfin, j'étais aussi très heureuse de leur présenter ou représenter mes enfants dont je suis si fière...

jeudi 15 novembre 2012

Réunion de famille... partie 1

Je vais à une réunion familiale du côté de ma mère cette fin de semaine. Évidemment, mes parents décédés, ils ne seront pas là. Par contre, j'y verrai mes demis (demi-frères et demi-sœur) qui sont en fait les enfants du premier mariage de ma mère, moi étant issue de son second mariage. Je ne les côtoie pas souvent mais j'ai toujours beaucoup de plaisir à les revoir. Il faut dire qu'on est de deux générations différentes, ma mère nous ayant eu à 15 ans et plus d'intervalle. J'aimerais pouvoir leur dire que je comprends maintenant pourquoi ils étaient aussi absents lorsque mes parents étaient malades. Je comprends qu'ils aient eu de la rancœur à leur égard, je ne suis pas différente d'eux aujourd'hui. Et c'est probablement ce qui fait que j'ai si hâte de les revoir ce week-end. Je me sens pour la première fois, depuis 2 ans, plus près d'eux que je ne l'ai jamais été en fait, malgré la distance qui nous sépare. J'ai compris et je me suis mise à leur place en thérapie, et j'aurais fait la même chose. Mes parents les ont placés en foyer d'accueil pour ensuite me mettre au monde, tout un rejet qu'ils ont dû vivre. Et moi, là-dedans, je me sentais coupable d'être là, à leur place, et cela dès l'âge de 6 ans, âge à lequel j'ai vraiment compris que j'avais des frères et sœur.

Je voudrais être capable de leur dire combien je leur suis empathique. Je leur en ai voulu à un certain moment de ne pas avoir été là pour m'aider lorsque j'avais mes deux parents sur les bras à moi seul, mais aujourd'hui je comprends tellement pourquoi ils étaient absents. Ils devaient se protéger de ce qui m'a détruite... et qui a certainement dû les affecter durement également.

 On ne réalise pas suffisamment combien les parents négligents et incompétents hypothèquent leurs enfants... Mes problèmes de santé mentale en sont la preuve. Tous mes mauvais ancrages négatifs, mes troubles obsessifs, ma façon d'être anxieuse, tout est toujours relié à mon enfance (c'est ce que je comprends de ma psychothérapie en fait).

Aujourd'hui je suis une mère et je vous jure que je ne reproduis pas le modèle dans lequel j'ai été élevée: pas de mensonge, pas de vulgarité, pas de violence, pas de pattern obsessionnel, pas de menace... non pas de ça chez moi. Mes enfants sont mes trésors et je les chérie comme il se doit. J'ai au moins eu cette seconde chance dans la vie de faire autrement, de me faire une famille "normale" où les enfants peuvent s'épanouir dans l'amour et le respect. Et pour cela, je doit remercier aussi mon conjoint, cet homme toujours à mes côtés, rempli de bonté.

lundi 12 novembre 2012

À la recherche de l'équilibre

J'ai reçu un excellent commentaire ce matin (par rapport à ma dernière publication, Une bonne nouvelle) : " Une bonne nouvelle, de quoi rester dans le quotidien. Travailler à la préparation du cours avec toute l'attention que cela demande. Je vous souhaite un pas chaque jour, sans pensées à votre état futur qui n'est actuellement qu'imaginaire. Bonne route".
 
D'abord, cette personne commence à bien me connaître ;-D. Et puis, cela m'a rappelé une chose que j'ai apprise en thérapie: établir quelles sont les angoisses et les inquiétudes qui sont réelles et mettre de côté celles qui sont imaginaires ou éventuelles. Cela permet de mieux gérer l'anxiété. J'avais travaillé fort par le passé pour en venir à adopter cette attitude et je crois que j'ai encore ce réflexe mais je suis bien contente de me l'avoir fait rappeler!!! Car j'appréhende  trop les mois à venir par rapport à ce qui est réellement source d'inquiétude... Je dois rester positive. Il ne sert à rien d'appréhender le pire, car cela ne nous prépare pas davantage à l'affronter, ça aussi je l'ai appris en thérapie!

Pour en revenir au commentaire, il se terminait ainsi: "Dans une des dernières formations que j'ai reçue, j'ai été impressionné par l'orateur qui parlait de trois champs d'activité. La famille, le travail et l'espace personnel. Trio fondamental. Médecin, il voulait pour son plaisir, animer des séminaires. Que pensez-vous de cette vision?"
 
Et bien voilà ma réponse: J'ai eu mes meilleures moments dans la vie quand j'étais comblée à la fois personnellement (vie familiale et amoureuse) et professionnellement (du travail et des études, mais juste assez par rapport à ce que je suis en mesure de réaliser étant donné mes limites). J'ai également vraiment besoin de mes moments de solitude... Et ce n'est qu'il y a quelques mois que j'ai réalisé tout cela... C'est pourquoi je m'affaire à rétablir cet équilibre, notamment en remettant sur les rails ma vie professionnelle et ma vie d'étudiante... J'espère ainsi retrouver une certaine stabilité. Mais j'ai deux gros défauts qu'il faut que je dépasse pour y arriver: ma tendance à la procrastination et mon horreur de la routine... En fait, je suis une personne qui travaille bien sous pression, mais avec la vie de famille, je dois à la fois travailler lorsque j'en ai la possibilité et m'établir une certaine routine, ce qui s'avère tout un défi dans mon cas. Mais je crois pouvoir sincèrement y arriver... J'en ai l'envie tout au moins.

mercredi 7 novembre 2012

Une bonne nouvelle

J'ai eu la confirmation aujourd'hui, j'ai décroché du travail pour la session d'hiver à l'université!!! J'ai obtenu une charge de cours à mon grand plaisir, car j'adore enseigner!!! Il faut que je me mette au travail car il s'agit d'un cours que je n'ai pas enseigné auparavant. Beaucoup de boulot m'attend, ce qui fera certainement plaisir à mon psychiatre qui souhaitait que je m'occupe le cerveau!!!

De même, je me suis trouvée une codirectrice de recherche pour mon doctorat, et elle accepte de travailler avec moi dès janvier en prévision de mon admission en septembre 2013. Ça aussi c'est super!

Mais reste deux ombres au tableau: ma peur de la lecture (je me suis réconciliée avec l'écriture grâce à mon blog mais pas avec la lecture scientifique) et ma santé mentale inégale. Pour la première, je m'affaire à détruire cet ancrage.... Mais pour la deuxième, ouf! J'ai parfois l'impression que je ne contrôle rien. Et ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'en janvier j'ai généralement un down... un gros down... mais comme je n'ai pas eu de Hi cette année, alors je me dis que je vais peut-être passé à côté de la période dépressive également. Peut-être est-ce le résultat de la nouvelle médication... on verra bien!

Pour le moment, je me dis que je dois être positive et cesser d'appréhender les pires scénarios de santé mentale pour l'hiver. Et si tout de passait bien!?! Enfin, je l'espère vraiment car ça fait du bien d'avoir des plans d'avenir, à court et à moyen terme. C'est tellement valorisant...

vendredi 2 novembre 2012

Le verre à moitié vide...

Je n'ai pas d'énergie... vraiment pas beaucoup. Et mon conjoint me dit de m'y faire, car cet "effet secondaire" à ma condition de santé mentale ne semble pas s'estomper avec la médication. Mais je n'y arrive pas, je ne peux pas me résoudre à accepter cela. Il faut que je trouve des solutions, mais lesquelles?! Je n'en peux plus de concilier tout en fonction de mon manque d'énergie...

Bon, je m’apitoie sur mon sort peut-être un peu trop, mais c'est vrai que je trouve difficile d'avoir à constamment me reposer avant ou après chaque activité de la vie courante qui demande un effort...

J'ai le moral un peu plus bas ce soir... Je regarde le verre à moitié vide et non à moitié plein...

J'ai dû confier à quelqu'un mes ennuis de santé mentale aujourd'hui et ça m'a totalement chavirée. J'ai de la difficulté à accepter encore mon diagnostic, alors demander à quelqu'un d'autre de comprendre ma condition devient un peu incohérent dans ma tête....

J'ai besoin de prendre un peu de recul, enfin je crois. Il faut que je me fasse un petit bilan de vie, question de me rappeler tout ce que j'ai et cesser de me centrer sur ce que je n'obtiens pas. C'est un "exercice" qui m'a été bénéfique par le passé et je crois qu'il pourrait l'être encore... Combien de fois par année prenons-nous le temps de faire le bilan de nos acquis, de nos réalisations (et là je ne parle pas des biens matériels) du point de vue personnel et professionnel? Pas assez souvent m'a-t-on appris en thérapie. Cela permet de se recentrer sur l'essentiel. Donc, cette fin de semaine, papier et crayon, puis je prends le temps de réfléchir un peu...ou devrais-je dire davantage...