samedi 11 mai 2013

Où j'en suis...

Il est tard, je devrais être couchée mais j'ai envie d'écrire...

Je viens de passer deux semaines dans mes valises: j'ai fait deux voyages "d'affaires" coup sur coup. Cela voulait dire devoir socialiser avec les gens... ce qui n'est pas ma force. Mais, je vous avoue que je m'en suis plutôt bien tirée, surtout lors du deuxième voyage. J'ai réussi à dépasser ma gêne et mon malaise intérieur pour discuter et même entamer la discussion. Je me suis fait confiance et ça a marché. De plus, ces deux voyages m'ont obligée à dépasser le stade de la crise d'anxiété qui me paralyse: j'ai dû me mettre en action et j'y suis parvenue. 

Maintenant que ma session d'enseignement est complétée et que mes voyages d'affaires sont faits, je vais pouvoir prendre un peu de temps pour me remettre de ces dernières semaines qui m'ont fatiguée tant mentalement que physiquement. Mais je ne reste pas inactive car il s'agirait là d'une mauvaise stratégie: lorsque je me retrouve devant rien, c'est là que mon moral dégringole le plus. J'ai de quoi m'occuper: je vais aider un ami qui en est à compléter sa maîtrise et j'ai un projet de restructuration complète d'une pièce de la maison pour en faire un bureau où je pourrai travailler à mon doctorat dans la plénitude. Et il y a toujours ma famille qui m'occupe beaucoup également.

Au cours de la prochaine semaine, je rencontre ma psychologue (que je n'ai pas vue depuis un mois) et mon psychiatre (que je n'ai pas vu depuis 5 mois). Tous deux voudrons savoir où j'en suis, comment je me porte. Il me faut donc statuer... J'ai davantage de hauts que de bas, c'est déjà bon. Somme toute, je fais un bilan positif des dernières semaines, même si elles m'ont valu bien des crises d'angoisse inutiles. Mais comme je l'ai déjà écrit dans un publication précédente, il est très difficile de répondre à leur maudite question: comment allez-vous? En fait, je ne sais pas encore quoi répondre... Bien, mieux, correct... Je me sens au neutre, voilà! Je ne me sens pas "guérie" de tous mes maux d'âme, mais je vie avec chaque jour et je continue d'avancer, de faire des projets d'avenir malgré tout. Je tente de garder le contrôle sur ma vie malgré tous mes démons intérieurs. Rien n'est parfait, mais j'avance et je m'accroche. Et, en écrivant ces lignes, je réalise que je suis peut-être même en train de me retrouver "moi", la fille derrière la maladie mentale. J'aimerais tant me retrouver enfin, celle que j'étais avant que tout bascule il y a 5-6 ans...

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