lundi 1 avril 2013

La pilule est dure à avaler!

Depuis que je suis médicamentée pour mes problèmes de santé mentale que, comme le veut l'expression, la pilule est dure à avaler (ou plutôt les pilules!).

J'ai beaucoup de difficulté à accepter que je doive avoir recours à la médication. La psychothérapie, ça allait encore, mais être obligée de prendre des substances qui agissent sur mon cerveau, là c'est plus difficile à accepter.

Mon cerveau, c'est à lui que je dois tout... J'entends par là que ma réussite scolaire à toujours été pour moi ma planche de salut. Mais voilà, il déraille parfois et comme les choses empiraient ces dernières années malgré toutes mes démarches thérapeutiques, et bien j'ai dû me tourner vers la médecine et la médication par le fait-même. Je le répète, difficile d'accepter de soumettre mon cerveau à ces substances chimiques qui sont supposées m'aider à me sentir mieux... et qui semble y arriver je dois bien l'avouer.

Il a fallu deux ans au moins avant d'arriver à me trouver un "cocktail" de médicaments qui réponde à mes besoins sans avoir trop d'effets secondaires. Deux longues années. Je vous ferai grâce des détails, mais j'ai dû endurer des effets indésirables de toutes sortes... de la perte de cheveux aux début d'hallucinations.

Voilà maintenant quelques mois que je suis stable du point de vue de la prise de médicaments: pas trop d'effets secondaires et mon humeur semble plus "neutre" (pas de HI et pas de down extrême non plus).  C'est une bonne chose quoique la sensation d'être en hypomanie me manque, car cela fait plus d'un an que je n'ai pas eu de période "maniaque". Quand je suis comme ça, j'arrive à faire tellement de choses que je ne suis pas en mesure d'entreprendre avec mon humeur plus neutre et mon manque d'énergie de plus en plus chronique. Malheureusement, cela ne durait que 2 ou 3 mois sur une année... et le reste du temps j'étais dépressive. Alors, voilà pourquoi je dois me réjouir que la médication me tienne au neutre.

Enfin, chaque soir j'avale mes pilules... mais à chaque fois tout cela me vient en tête, plus ou moins longuement... Et je me demande encore s'il s'agit de la meilleure solution... Mon conjoint, lui, en est convaincu. Il faut dire qu'il travaille dans le domaine de la pharmaceutique. Cela influence grandement sa position face à la médication. Moi, ça me rassure... d'autant plus qu'il me dit que je suis plus stable à ses yeux depuis qu'on a trouvé le bon "cocktail". J'en ai l'impression aussi, enfin je crois...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire