lundi 9 décembre 2013

Sur une pente descendante... mais je ne lâche pas!

Pas facile de s'avouer qu'on est en train de sombrer lentement mais sûrement... Surtout lorsqu'on essaie de retrouver une vie "normale" et qu'on voudrait tant aller mieux! Mais c'est malheureusement le cas, et même si j'évitais la question avec mon conjoint et même si je n'écrivais plus sur mon blog, j'ai dû me rendre à l'évidence: je me sens vidée, j'ai de la difficulté à me résigner à prendre une douche, alors imaginez me rendre au gym ou à l'université pour travailler... J'ai de moins en moins envie de quoi que ce soit et j'ai même recommencé à avoir des TOC à l'occasion. J'ai aussi perdu le contrôle sur mon alimentation, ce qui m'a fait reprendre quelques livres si durement perdue au gym. Bref, ça ne vas pas très fort et, hier soir, j'ai dû en discuter avec mon conjoint... Il m'a fallu avouer avoir besoin d'aide... encore une fois. Première solution envisagée: modifier ma médication. Un peu plus de ceci et de cela devrait me donner un coup de main, enfin, j'espère. Il faut d'ailleurs que je contacte le psychiatre pour lui en parler.

Mais, la médication, ce n'est pas tout... Il faut que je rame fort pour contrer le courant négatif dans lequel je me trouve actuellement. Et, croyez-moi, je rame. Ce n'est pas vrai que je vais me laisser aller et perdre tout ce que je m'efforce de mener à bien depuis près d'un an maintenant. J'ai besoin d'aide, alors allons en chercher! J'ai toujours attendu d'être au fond du baril avant d'accepter de me faire aider... mais, cette fois-ci, je ne vais pas attendre d'être au bord du précipice. J'ai tellement à gagner et tout à perdre...

Ce n'est pas comme si je n'était pas "habituée" de me voir aller: je suis bipolaire... alors il est "normal" que des périodes dépressives surviennent. Ce qui serait anormal, ce serait de laisser aller les choses et d'espérer pendant des mois que tout s'arrange comme par miracle (ce que je faisais avant). Je pense que c'est la première fois que je réalise vraiment être bipolaire... ou plutôt, que j'accepte le verdict et que je tente de faire avec plutôt que d'espérer que ce ne soit pas cela.

En attendant de parler avec le médecin et de réajuster (encore!) la médication face à cet épisode dépressif qui s'amorce, je dois aussi songer à d'autres solutions. D'abord, il faut que je fasse de bons choix considérant mes capacités réelles (et non celles que j'avais ou que je souhaiterais). J'ai commencé la semaine dernière en refusant un contrat d'enseignement qui aurait fort probablement été de trop dans mon horaire déjà chargé après les Fêtes. Mais, que puis-je faire d'autre? Il faut aussi que je sorte de mon lit! Car, depuis près d'une dizaine de jours, je m'y suis réfugiée trop souvent. Alors, comme je l'ai fait aujourd'hui, je dois prendre mon courage à deux mains et me rendre à l'université pour y travailler. Et ensuite? Je vais continuer à aller au gym 3 fois par semaine. Même si c'est un effort mental et physique énorme, cela m'apporte également bien de la fierté et je me sens mieux dans mon corps depuis que je m'entraîne, soit depuis 6 mois maintenant (malgré une perte de poids à peine notable). Et puis, s'il le faut, je recommencerai la psychothérapie. Ce n'est pas ma première option, mais je ne l'exclu pas non plus.

Donc, je ne manque pas de solutions. Reste à les mettre en pratique. Mais, quand le nuage noir apparaît au-dessus de ma tête, sincèrement, tout cela devient presque insurmontable... Un jour à la fois, n'est-ce pas?! Alors, je me donnerai de petits objectifs quotidiens et ce sera déjà ça. Et j'ai mon conjoint qui est encore et toujours là pour m'encourager, cet homme sur qui je peux compter et qui sait me rassurer.

Finalement, cette fois-ci sera différente parce que je ne tenterai pas de cacher la vérité aux autre tout comme à moi-même: une période creuse se pointe le bout du nez et je compte bien l'affronter. Avec de l'aide, du courage et de la volonté, j'y parviendrai. Par le passé, je niais l'évidence et je refusais le diagnostic de bipolarité. Mais, maintenant, je vais tenter de composer avec cette réalité qui est la mienne. Peut-être est-ce là la solution en fait...

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