samedi 4 mai 2013

Morose...

J'ai l'humeur morose... Triste et mécontente à la fois. Et pourtant j'ai tout pour être heureuse actuellement: j'ai enfin complété ma correction aujourd'hui (donc ma session d'enseignement est finie et je suis en congé); je viens de faire un petit voyage somme toute réussi et je m'apprête à en faire un autre; j'ai appris il y a près d'une semaine que je serai subventionnée par mon université l'an prochain pour mon retour au doctorat; mon conjoint et mes enfants se portent très bien; ma fille aînée à gagner une médaille d'or à un concours de musique (elle joue de la guitare); etc.

Bref, tout va bien on dirait... sauf que je me sens morose tout de même. Mais j'en connais les raisons...

Je viens tout juste de participer à un Colloque international dans mon domaine, ce que je n'avais pas fait depuis quelques temps déjà et j'ai revu des gens que je côtoyais lorsque j'étais au doctorat (à ma première inscription, puisque je fais un retour aux études de 3e cycle cet automne). Ça m,a beaucoup bouleversée de les revoir et de me retrouver à nouveau entourée des gens que je cherchais à fuir il y a de cela 4 ans lorsque j'ai quitté mes études... J'espère que vous me suivez... Mais au cours de ces 4 années, de l'eau à coulé sous les ponts... beaucoup d'eau. je me rends compte que j'ai beaucoup changé. Pendant ces années, on m'a diagnostiquée bipolaire et personnalité limite, avec quelques autres troubles de santé mentale; on m'a hospitalisée pour ces mêmes troubles; on m'a médicamentée également. Oui, j'ai beaucoup changé... mais pas seulement pour le mieux... D'accord, je suis maintenant plus stable du point de vue de l'humeur et de mes excès (tant lié à la dépression qu'aux périodes de manie). Mais tout cela a fait en sorte que mon estime de moi s'est beaucoup détériorée... J'ai plutôt honte de ma condition et du fait que je doive être suivie en psychiatrie. Et, du coup, cela influence négativement ma confiance en moi et en mes moyens. Du point de vue professionnel, je ne suis plus celle qui était prête à défoncer toute les portes... Il faut pourtant que je me retrouve avant de retourner au doctorat... Je dois croire à nouveau en moi et en mes capacités, sinon la route sera longue et difficile. Mais comment y arriver?

Du point de vue personnel, mon estime de moi a toujours été plus faible que professionnellement, mais là c'est pire encore. Je vais vous faire une confidence de plus: mon surpoids commence à sérieusement limiter mes déplacements et je n'arrive pas à régler mes problèmes alimentaires... C'est une cercle vicieux dont je n'arrive plus à me défaire: je mange parce que je suis malheureuse, mais je suis malheureuse à cause de mon poids. Si seulement... si seulement j'arrivais à me contrôler.... J'y arrive par moment, mais ça ne dure pas. Et il y a mon conjoint qui s'impatiente parfois face à mon problème alimentaire, avec raison, ce qui mine encore plus mon moral.... Ma psychologue et mon mari croit que je ne suis simplement pas prête à faire face à mon problème, pas assez forte. Mais, merde, en attendant de trouver la force, je dois vivre avec mon handicap qui me rend tellement malheureuse... Je me sens prise au piège à l'intérieur de mon corps et de moi-même. J'ai parfois l'impression que je n'y arriverai jamais et que je serais mieux de démissionner tout de suite, de m'en foutre, et être heureuse malgré tout. Mais c'est peine perdue, je suis incapable de m'en foutre...

Enfin, bien que la vie soit bonne pour moi c'est temps-ci, je m'en fait beaucoup avec mon orientation professionnelle (retour au doctorat cet automne) et mon problème de poids. Je dois également travailler à rebâtir mon estime personnelle et ma confiance en moi, ce qui en en soit tout un contrat. Bref, c'est le temps que je revois ma psychologue (ça fait un mois que je ne l'ai pas vue, à mon initiative)! Quoiqu'un bon film au cinéma ou une petite journée de pêche serait également bienvenue, question de me ralentir le cerveau ;-)

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