vendredi 27 juillet 2012

Le diagnostic

Depuis toujours je savais au fond de moi que j'éprouvais des problèmes de santé mentale... cela prenais la forme d'un aura noir, d'un sentiment d'être affligée d'un mal incurable de plus en plus invivable. Mais, à l'approche de la mi-trentaine, après avoir eux deux enfants, j'ai carrément craqué!

Ce qui me faisait le plus peur lorsqu'on m'a référé en psychiatrie (juste le mot fait peur, avouez!) c'était l'éventualité d'un diagnostic. Allait-on être capable de le cibler, de le comprendre, l'exagérer ou même le minimiser? Le médecin saurait-il m'aider davantage que la psychologue que je voyais depuis déjà un certain temps?

Et puis, après quelques rencontres et un suivi thérapeuthique serré, j'ai demandé qu'on me confirme "officiellement" le diagnostic que j'avais moi-même vu émerger... Mais cela n'a pas eu l'effet dévastateur, négatif, que je craignais. Cela ne m'a pas condamnée. Cela m'a donné enfin un état clair de la situation auquel je pouvais me référer afin de cibler les défis qu'il me fallait dorénavant relever et qui me mèneraient vers un avenir meilleur.

Donc, ce diagnostic n'est pas une finalité. C'est un point de départ, une référence qui me dirigera vers une certaine délivrance... C'est l'étape suivante qui m'a demandé du temps, beaucoup de temps: l'acceptation que cette nouvelle réalité, qui portait dorénavant un nom, était la mienne. En fait, je crois que je viens tout juste de l'accepter, et c'est ce qui explique en grande partie la raison d'être de ce blogue.

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