vendredi 28 août 2015

Me redéfinir et retrouver ma voie

Voilà maintenant 5 mois que j’ai quitté l’université… Ce lieu autour duquel je m’étais entièrement définie professionnellement, et même en grande partie, personnellement. Mon deuil de la carrière universitaire n’est pas fait, mais j’y travaille. Je viens de passer un peu plus de deux mois avec mes deux enfants, en congé estival, et j’ai pris les choses un jour à la fois… Hier, c’était la rentrée scolaire… et je me retrouve de nouveau seule pendant la journée, et je me dis que je dois dorénavant cesser d’éviter le sujet… Il est temps pour moi de passer à autre chose! Mais que sera cette autre chose??? 

D’abord, l’été qui vient de passer m’a confirmé qu’être maman me gratifie énormément. M’occuper de mes filles à temps plein m’a rendu véritablement heureuse. Les journées m’ont parfois semblées longues avec le peu d’énergie que j’ai, mais au bout du compte, la présence de mes enfants à mes côtés n’a eu que du positif sur mon moral. Or, la rentrée scolaire m’oblige à me retrouver de nouveau face à moi-même. Je suis donc une maman comblée… mais encore? Je suis aussi une épouse fidèle et dévouée. Mon conjoint, je l’adore… Il est exigeant envers moi, très exigeant parfois, et même si cela me cause de l’anxiété, c’est aussi une source importante de motivation à garder le cap. Je sais aussi que tant que je serai de bonne foi, que je battrai pour maintenir un semblant d’équilibre face à la maladie mentale, mon mari sera là pour moi et qu’il se battra à mes côtés.

Je suis donc une maman et une épouse heureuse et comblée… Mais, le grand vide laissé par le retrait de mon identité professionnelle demeure malgré tout… C’est pourquoi j’ai pris tout mon courage à deux mains en juin dernier, et que j’ai décidé de me redéfinir en créant de toutes pièces un projet, dans mon domaine d’expertise. Bientôt, je devrais commencer à en voir le fruit… Sous peu, je devrais travailler une dizaine d’heures par semaine, sur 4 jours, ce qui est bien suffisant considérant que je me remets d’un « burn-out » ou d’une phase dépressive intense de plusieurs mois... Mon projet me rends très anxieuse mais je sais qu’une fois le tout démarré, je serai fière d’avoir dépassé mes peurs et mes appréhensions face à l’inconnu.


Non, mon deuil de la grande carrière universitaire n’est pas fait, mais je passe doucement à d’autres choses et je me valorise à travers ce que je suis, moi, la mère, l’épouse et, bientôt, la travailleuse autonome!!! Je sens un réel avenir se dessiner pour moi… ne reste plus qu’à lui tendre les bras. Je sais que le combat avec la maladie mentale ne sera pas toujours facile mais, aujourd’hui, j’ai le goût de croire en ma chance!

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